3ème séance, jeudi 14 janvier 2021, 14h-17h

Invité

Martin Sauvage, ingénieur de recherche en archéologie au CNRS (UMR 7041 Archéologie et sciences de l'Antiquité, équipe Du village à l'État au Proche et au Moyen Orient, MSH Mondes, Nanterre).

Thème

Cartographier l'incertain et l'incomplet : aperçu de quelques solutions sémiologiques utilisées en archéologie et en géographie historique

Présentation

Les domaines de l'archéologie et de la géographie historique, particulièrement pour le Proche-Orient ancien d'où l'on tirera des exemples, travaillent sur des données incomplètes et déséquilibrées, aussi bien dans l'espace que dans le temps. Les données collectées sur le terrain par des fouilles régulières ou clandestines dépendent en effet de conditions extérieures à la recherche scientifique, comme par exemple, outre les problèmes taphonomiques habituels, la présence de guerres, de vastes programmes d'aménagements urbains ou hydrauliques, etc. Nous avons donc affaire à une documentation qui peut ête très abondante sur une petite région (fouilles de sauvetage pour la construction d'un barrage par exemple) ou pour une période et un royaume (archive de plus de 10 000 textes du palais de Mari par exemple), et très parcellaire ailleurs.

La constitution de cartes de synthèse dans ce domaine, et non plus seulement de cartes de recensement des données, pose alors plusieurs problèmes découlant de ces déséquilibres et surtout aux incertitudes liées aux lacunes dans la documentation. Plusieurs solutions sémiologiques doivent alors être mobilisées pour distinguer le sûr de l'incertain et de l'incomplet, aussi bien pour des cartes que pour des plans de villes anciennes. Nous en illustrerons quelques unes grâce à des exemples tirés de la publication récente de l'Atlas historique du Proche-Orient ancien.

Intervention volante

Camille Martenot, Archives nationales et Université de Paris-Nanterre/Lesc

Le projet de recherche-action TAPLA « Terrains d'aventure du passé/pour l'avenir »