Share
Le programme en 2020

Comment forger de nouvelles manières de porter son regard vers le passé et vers le futur, qui nous permettraient de faire face aux défis majeurs de notre temps ?

La question est politique, culturelle, sociale, épistémologique et technique. Elle émane des travaux du labex Les passés dans le présent (PP), qui ont évolué, depuis 2012, vers une expertise scientifique plus globale reliant le passé, le présent et le futur. Son approche, ancrée dans les sciences humaines et sociales et les humanités numériques, s’enracine aussi dans les exceptionnelles collections et ressources documentaires des grandes institutions culturelles partenaires.

Portant un regard à la fois rétrospectif et prospectif sur les relations des sociétés à leur passé et leur futur, le labex PP se constitue en un véritable pôle interdisciplinaire, qui appréhende toutes les époques, des plus anciennes aux plus contemporaines, de la Préhistoire au temps présent, et toutes les aires géographiques dans une perspective comparatiste et plurilingue.

Il est porté par l’université Paris Nanterre avec l’université Paris 8, le CNRS, l’université Paris Lumières (COMUE) et l’université Paris1 Panthéon Sorbonne. Il implique 5 institutions patrimoniales majeures : la BnF, les Archives nationales, l’INA, le musée du quai Branly-Jacques Chirac et le musée d’Archéologie nationale. Il associe également le musée du Louvre et la TGIR HumaNum. Réunissant 222 chercheurs, professeurs et assistants professeurs, conservateurs, documentalistes, ingénieurs, il vise à transformer la recherche et l’enseignement sur ses problématiques, en synergie avec les grandes tendances internationales. Fondé sur une pratique internationale, inter-institutionnelle et collaborative, le programme fait de la professionnalisation des étudiants dans le secteur culturel (innovation numérique, patrimoine, prospective) et du soutien aux jeunes chercheurs une priorité.

Le labex Les passés dans le présent aborde les questions de la mémoire dans le sens le plus large possible, à partir de ses dimensions écologiques, technologiques, historiques et anthropologiques. Considérant que les passés et les futurs sont des informations et des données perpétuellement remodelées et mises en récit, sa perspective est celle des « passés pour le futur », ce pourquoi il associe étroitement les études rétrospectives et prospectives.

Par l’intégration de nouvelles disciplines des sciences humaines et sociales et de nouvelles institutions culturelles, le labex PP est bien positionné pour aborder de manière novatrice l’écologie des processus mémoriels en lien avec les milieux (Mémoire des milieux) et pour réévaluer nos relations au temps, en particulier la linéarité entre les passé, présent et futur, ici revue sous l’angle de leurs connexions hétérogènes (Expériences du temps). Se situant dans la seconde génération des humanités numériques, le labex PP entend également penser à nouveaux frais les évolutions technologiques de notre société, et, plus précisément, développer de nouvelles manières de saisir, conserver, transmettre, interroger la mémoire (Technologies de la mémoire). Par son approche active de la détection et de la médiation des sources du passé, il aborde les questions de mémoire et de patrimoine, non pas comme de purs et simples objets du passé, mais comme des ressources potentielles pour le futur (Mémoires pour le futur).

Ce nouveau programme articule donc étroitement le regard porté en arrière et celui porté vers l’avant, afin de faire face aux défis techniques, méthodologiques et épistémologiques auxquelles nos sociétés sont confrontées, quand il s’agit de gérer le passé ou d’envisager des futurs possibles.