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Journée 3 - Comment chercher aujourd’hui le passé ? Travailler les archives dans un contexte numérique

 

Programme de la journée doctorale 2016

 

mardi 22 novembre, de 9h00 à 16h30
Maison Archéologie et Ethnologie - René Ginouvès, Salle du Conseil
Université Paris Ouest Nanterre La Défense

 

Argumentaire

Chercher le passé, ou encore, faire de la recherche sur le passé, passe par l’étude systématique des sources et des traces présentes du passé. Voir, recenser, reconstituer et valoriser…  Chaque étape participe d'une prise de conscience patrimoniale, avec la nécessité de “montrer les sources” pour explorer de nouveaux territoires. Or, que les sources soient écrites ou orales, conservées dans les musées, centres de recherches, ou bibliothèques, ces étapes  sont désormais impactées par les pratiques et les supports numériques. Ainsi, la numérisation des sources et l'omniprésence du numérique dans les pratiques méthodologiques nous engagent à questionner ces nouvelles modalités de la recherche.

Malgré son attachement aux traditions disciplinaires, le jeune chercheur n'en est pas moins obligé de défricher lui-même les inconnues méthodologiques révélées par le numérique en bricolant et en expérimentant de nouveaux protocoles de recherche prenant en compte ces supports, ces outils, ces réseaux, non encore exploités par ses pairs. C'est toute l'élaboration scientifique des connaissances qui est parfois ainsi remodelée, et seule une documentation et une évaluation de ces nouveaux protocoles permettent de valider ces nouvelles pratiques.

C'est dans cette optique que la 3e journée doctorale du labex Les passés dans le présent propose cette année une réflexion sur les pratiques méthodologiques, et comment elles s’inscrivent dans un contexte numérique. Celle-ci se veut collégiale et transversale aux différentes disciplines académiques du labex. Le format de la journée sera celui d'ateliers pendant lesquels seront discutées des questions de méthodologie à partir d’exemples précis et susceptibles de soulever des questions génériques de méthode. Ces exemples adresseront trois champs de recherche portés par le labex, l’étude des sources dans les musées, la mise en récit des archives orales, et l’édition critique, afin de mettre en lumière la manière dont les pratiques de la recherche se reconfigurent, notamment dans un environnement numérique.

Les participants de chaque session sont invités à présenter le protocole de recherche qu'ils ont mis en place pour exploiter une archive, un texte, un corpus documentaire, une collection, une époque. Ces courtes présentations serviront de support à un échange critique sur les choix méthodologiques et les bonnes pratiques d'une discipline. On portera notamment une attention particulière à l'intégration des supports numériques dans ces protocoles. L'objectif de la journée sera d'esquisser ensemble des moyens pratiques et théoriques pour adresser chacun de ces objets paradigmatiques du savoir.

Principes des ateliers

La journée d’étude fonctionnera sous forme d’ateliers qui seront des moments d’échange construits autour de deux à trois interventions courtes (15 minutes). Il s’agira pour chaque intervenant d’apporter un regard réflexif sur ses méthodes de travail. Les intervenants pourront présenter un protocole de recherche particulier ou soulever directement une question méthodologique qu’ils souhaitent mettre en débat.
Le principe est de mettre tous les participants en situation pour engager une discussion encadrée. Un objectif de chaque session sera de dégager quelques pistes méthodologiques à destination des doctorants et jeunes chercheurs du labex.

Ateliers

Atelier 1 : Archives et recherche dans les musées

Les musées sont devenus des objets et des lieux de questionnements. Les archives sont une source majeure pour la recherche, elles s’inscrivent dans les nouveaux courants historiographiques. La valorisation des archives est donc une nécessité auxquels de nombreux musées se confrontent aujourd’hui, pour mieux comprendre ou pour garder des traces du passé.

Atelier 2 : Sciences participatives, une médiation entre contribution et appropriation

Outre la publication scientifique, la médiation des résultats de recherche est progressivement devenue un aspect essentiel du travail du chercheur. Au-delà d’une simple diffusion des résultats, cette médiation relève plutôt d’une ouverture du processus de recherche, où les différentes étapes du cycle de la recherche mobilisent potentiellement une participation du public. Les sciences participatives, si elles ne sont pas récentes, mettent en place des méthodologies et des protocoles particuliers, que nous souhaitons explorer et requestionner à partir des possibilités offertes par le numérique et plus spécifiquement par Internet.

Atelier 3 : Mise en récit de l'archive orale

Qu’il s’agisse des entretiens semi-directifs, des entretiens biographiques, récits de vie, ou histoire orale, l’archive orale demeure une des pratiques méthodologiques qu’utilise le chercheur en sciences sociales afin de mieux appréhender son enquête de terrain. Ainsi, ce panel vise à dévoiler les pratiques et les défis méthodologiques et épistémologiques auxquels le chercheur fait face en analysant la mise en récit de ses enquêtés sur le passé.
 

9h : Accueil des participants

9h30 : Introduction d’Isabelle Sidéra, Responsable Scientifique et Technique du labex Les passés dans le présent (labex Pasp) et de Ghislaine Glasson Deschaumes, Chef de Projet du labex Pasp

10h : Atelier 1 - Archives et recherche dans les musées

  • Elie Rafowicz (ingénieur d’études, Musée d'Archéologie nationale/Labex Pasp) : “Les archives de la Commission de Topographie des Gaules : une source nouvelle pour étudier la naissance du musée d’Archéologie nationale”

 

  • Emmanuelle Portugal (doctorante, Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) : “Un musée pour les archives ? Le Musée de l’Hôtel de Soubise et les Archives nationales : fusion, passion et séparation”

 

  • Stéphanie Brouillet (doctorante, Paris 1, Musée de Sèvres) : “Quand les archives contredisent l’inventaire : le cas des archives du musée national de la céramique de Sèvres”

 

 

  • Sarah Piram (doctorante, Université Paris Ouest Nanterre La Défense/Labex Pasp ) : “Le récolement du fonds Godard au musée du Louvre : un outil indispensable pour la recherche”

11h30 : Pause

11h45 : Atelier 2 - Sciences participatives, une médiation entre contribution et appropriation

  • Etienne Blondeau et Bassam Dayoub (Musée du Louvre) : Recenser la documentation scientifique sur le patrimoine islamique syrien et irakien : le défi du projet PAPSI

  • Lisa Chupin (doctorante, DICEN) : Repenser l'archive scientifique à l'aune d'un projet de conception numérique. Retour sur la démarche de recherche-conception

  • Nicolas Sauret (doctorant, UPOND/Labex Pasp et UdM) : Application d'une méthode mixte pour l'étude du corpus littéraire collaboratif d'Anarchy

13h15 : Déjeuner

14h30 : Atelier 3 - Mise en récit de l’archive orale

  • Mayada Madbouly  (doctorante, UPOND/Labex Pasp) : Mobiliser sa mémoire collective : comment (en)quêter (sur) les archives orales des Nubiens en Egypte.

  • Sabine Loupien (Documentaliste de l’audiovisuel / doctorante Université Paris 8- Vincennes Saint-Denis) : Bibliothéconomie des archives audiovisuelles et des archives sonores à l'heure des Humanités Numériques

  • Marie-Janot Caminade (doctorante, UPOND/Labex Pasp)

16h : Conclusion