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Vie du labex

Appel franco-britannique 2021 [date limite 5 mai 2021]

Mercredi, Avril 14, 2021

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Appel à participation
Ateliers franco-britanniques – mai 2021

Patrimoines environnementaux
Patrimoines contestés
Futurologies

 

Présentation

 

Les nouveaux ateliers franco-britanniques du labex Les passés dans le présent, organisés avec le Arts and Humanities Research Council et le programme Care for the Future, poursuivent le partenariat développé avec ces mêmes partenaires entre 2014 et 2018 (ateliers et appel à projet conjoint en 2015). Ils visent à créer ou nourrir un échange scientifique entre équipes de recherche et professionnels du patrimoine du Royaume-Uni et du labex Les passés dans le présent sur des thèmes identifiés conjointement comme prioritaires.

L'appel est destiné à toutes celles et tous ceux qui exercent en tant qu'enseignants-chercheurs, chercheurs, ingénieurs et professionnels des patrimoines des unités de recherche et institutions partenaires du labex Les passés dans le présent. Il est également étendu aux autres équipes de recherche et membres associés de l'Université Paris Lumières. Sont prioritairement concernées les personnes susceptibles de porter un projet commun avec une équipe britannique, dans le cadre de l'appel à projets de recherche conjoint qui sera lancé à l'été 2021.

L'objectif est d'identifier des thèmes communs, des convergences d'intérêt sur des questions ou méthodes de recherche gagnant à être explorées dans une perspective pluri- ou interdisciplinaires à partir d'une perspective franco-britannique.

 

Format

 

Organisés en visioconférences, par nécessité, ces ateliers de travail se déroulent en demi-journées, avec une partie de séances plénières, une partie de travail en deux groupes.

Les collègues intéressé.e.s et souhaitant y participer sont invités à :

-       rédiger une courte proposition (1500 signes maximum) en français, qui sera traduite ensuite en anglais, en précisant le thème et la date de leur participation.

-       prendre connaissance des autres contributions en amont de l'atelier.

Chaque atelier comptera une douzaine de participant.e.s, 5/6 pour le Royaume-Uni, 5/6 pour le labex. Une traduction simultanée sera prévue pour tout ou partie de chacun des ateliers. Les modalités de participation de chacun.e seront précisées individuellement dès réception de la proposition écrite.

Toutes les réponses sont à adresser à l'équipe du labex en écrivant d'ici le 5 mai à : ateliers-workshops@passes-present.eu

 

Atelier Patrimoines environnementaux : paysages, mémoires et expériences

Mercredi 19 et mercredi 26 mai 2021 de 10h30 à 13h00

 

I. Patrimoines environnementaux : paysages et mémoire

Mercredi 19 mai 2021, 10h30-13h00

I.1 L'atelier s'intéressera tout d'abord aux liens entre paysages (urbains, non-urbains), identité et mémoire culturelle ; il portera une attention particulière aux connexions avec la mémoire des passés difficiles, contestés, coloniaux ou marqués par des conflits.

I.2 Il abordera également la question de la transformation au fil du temps des paysages, des dynamiques environnementales et des valeurs culturelles et de ce que signifie de vivre avec elles ; une attention particulière sera portée aux paysages fragiles et « à risques » ainsi qu'à une approche holistique des paysages et des milieux, capable d'intégrer les patrimoines culturels dans la réflexion sur la transformation des systèmes écologiques et géophysiques.

I.3 Il s'intéressera enfin à l'articulation entre mémoire individuelle, mémoire collective et engagement citoyen, notamment en questionnant de manière interdisciplinaire les croisements et mises en tension entre gestion locale des patrimoines environnementaux et enjeux de mobilité et de frontière.

II. Patrimoines environnementaux : patrimoine et expériences

Mercredi 26 mai 2021, 10h30-13h00

Cette seconde session vise à explorer les patrimoines matériels et immatériels en tant qu'ils sont des sources d'information pour la mémoire des milieux et pour l'environnement – sont inclus les mémoires et patrimoines (multi-) sensoriels, intraçables (ou peu traçables) et invisibles. Cette approche prend en compte le rôle des mémoires non-humaines, la mise en récit de la diversité des espèces, etc. Enfin, elle questionnera le rôle des institutions culturelles patrimoniales sur ces enjeux. Quel est le potentiel d'interactions, voire d'effacement des frontières, entre patrimoines culturel et environnemental/naturel, du point de vue des politiques, des pratiques et des approches (conservation, adaptation des modes de gestion et d'intendance, expositions/présentation.).

 

Atelier Contested Pasts, Contested Heritage

Jeudi 20 et vendredi 21 mai 2021 de 14h30 à 17h30 (horaire provisoire)

 

I. Décoloniser les patrimoines au XXIe siècle

Jeudi 20 mai 2021 de 14h30 à 17h30

I.1 L'atelier traite de questions d'actualité au Royaume-Uni comme en France. Comment définit-on la décolonisation et qu'est-ce que cela signifie en pratique pour les musées ? Comment prendre en compte le passé des institutions, lequel conditionne ce qu'elles sont aujourd'hui et la façon dont elles sont perçues ?

I.2 Comment les artefacts ont-ils été acquis et que dit leur provenance quant à leur conservation aujourd'hui ? Quelles histoires ces collections racontent-elles ? Quelles voix font-elles entendre ?

I.3 Quel rôle les institutions patrimoniales peuvent-elle jouer pour traiter de l'injustice sociale et des différentes formes de discrimination d'aujourd'hui ?

II. Histoires contestées

Vendredi 21 mai 2021 de 14h30 à 17h30

2.1 L'histoire publique et les sites patrimoniaux sont-ils une manifestation de la mémoire nationale et de l'identité ? Quelle est leur signification et pour qui ? Quelles sont les voix qu'elles font entendre ou devraient faire entendre ? Comment traverser les émotions propres à certains sujets pour atteindre à une cicatrisation collective ?

2.2 Comment dépasser l'approche fondée sur les objets matériels pour aborder la question du legs immatériel du colonialisme ?  Les "guerres culturelles" autour des statues ou mémoriaux à fort contentieux sont-elles la manifestation de questions sociétales plus profondément ancrées historiquement ? À quoi et à qui les statues servent-elles ? Disent-elles plus de la société qui les a érigées que des peuples qu'elles commémorent ? Et jusqu'à quel point l'espace urbain est-il le produit des sensibilités du présent?
Quels sont les défis de la préservation des patrimoines matériels quand ceux-ci ne représentent pas une société devenue plus diverse?

 

Atelier Futurologies

Jeudi 27 mai et vendredi 28 mai 2021, de 10h00 à 13h00

 

I. Sommes-nous à court de futur(s) ?

Jeudi 27 mai 2021, de 10h00 à 13h00

I.1 Comment le futur est-il anticipé au présent ?
Les différentes « échelles » d'anticipation, depuis une perspective phénoménologique jusqu'à une perspective plus globale ou planétaire. Les « méthodes » ou les « protocoles » utilisés afin de spéculer sur l'avenir et de le rendre plus prévisible, telles que la futurologie, la prédiction ou la divination.

I.2 Quelles perspectives critiques peut-on développer sur ces pratiques ? Quelles hypothèses non examinées sur le présent empêchent des futurs radicalement différents de ceux que nous sommes capables d'imaginer d'advenir ? Enfin, quels futurs sont inhibés en raison d'événements ou de traumatismes du passé ?

II. Faire l'expérience d'objets impensables : reconsidérer nos catégories

Vendredi 28 mai 2021, de 10h00 à 13h00

II.1 « Objets impensables ».
De nombreux auteurs et de nombreuses autrices ont affirmé que le réchauffement climatique, l'Anthropocène, ou la planète, sont des objets qui ne peuvent être directement ou entièrement expérimentés, qu'ils sont des « hyperobjets », des « objets impensables ». Et pourtant, il semble que nous y soyons « confrontés » ou que nous les « rencontrions ». Comment ces rencontres avec des objets aussi troublants se produisent-elle concrètement ? Quelles nouvelles catégories peut-on créer à partir d'elles pour mieux les appréhender ?

II.2 Nouveaux modes d'écriture et outils narratifs
Les sciences humaines et sociales développent un intérêt croissant pour de « nouvelles façons de raconter des histoires vraies ». Un certain nombre de chercheurs et de chercheuses ont explicitement trouvé leur inspiration dans la fiction spéculative et/ou s'intéressent au potentiel défamiliarisant de la science-fiction. Comment les récits de science-fiction peuvent-ils nous aider à travailler différemment sur nos matériaux ? Quel type d'effet produisent-ils ? Ont-ils une sorte de valeur épistémique ? Comment peuvent-ils nous conduire à de nouvelles approches ?

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