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19.01.2021

Lancement du séminaire "Expériences du temps"

Nous avons le plaisir de vous annoncer le programme du séminaire Expériences du temps, élaboré par l'équipe du projet Les présents de l'histoire dans le cadre du labex Les passés dans le présent.

La première séance se tiendra le vendredi 22 janvier 2021, de 14h à 17h, et sera accessible via le lien suivant : https://greenlight.lal.cloud.math.cnrs.fr/b/mul-y4h-urt
 

Retrouvez le programme complet dans l'article. 

Nous avons le plaisir de vous annoncer le programme du séminaire Expériences du temps, élaboré par l'équipe du projet Les présents de l'histoire dans le cadre du labex Les passés dans le présent

La première séance se tiendra le vendredi 22 janvier 2021, de 14h à 17h, et sera accessible via le lien suivant : https://greenlight.lal.cloud.math.cnrs.fr/b/mul-y4h-urt

 

Programme complet : 

 

Séminaire : Expériences du temps

Dans le cadre du Labex : « Les passés dans le présent ».

Lieu : ENS : 48 boulevard Jourdan 75014 : 14h-17h.

Institutions et responsables du projet : IHTP & Université Paris-Nanterre (MéMo).              

Christian Delacroix, François Dosse, Caroline Galland, Patrick Garcia, Frédéric Langue, Bertrand Müller.

Comment, ici et ailleurs, les passés s'écrivent au présent. L'histoire n'appartient pas qu'aux historiens, mais aux producteurs d'histoire qui comptent certes des historiens, mais aussi des artistes, des romanciers, des cinéastes. Notre recherche entend interroger la catégorie du présent à partir de l'idée que le présent ne se limite pas à l'instant. Des faits très anciens peuvent prendre dans l'après-coup une actualité pressante, ce qui fait ressortir l'hétérochronie de la temporalité, trop longtemps envisagée selon un ordre successif, linéaire et prétendument causal, ce que d'aucuns appellent « l'enfer de la consécution ». Le présent historique revêt une épaisseur temporelle qui suscite une opacité à scruter. Le temps présent est à interroger comme un entre-deux, un travail du passé lové dans le présent. C'est ce nouveau regard que ce séminaire entend regarder de face. 

Les historiens de métier n'ont jamais eu le monopole de l'écriture de l'histoire. Le passé appartient à tous et les appropriations qui en sont faites ont toutes leur propre légitimité, qu'il s'agisse de celles des essayistes, des romanciers, des cinéastes et des artistes en général. La présence du passé dans l'espace public n'est certes pas une nouveauté mais, depuis une trentaine d'années, elle gagne en force et en intensité. Le passé est assurément aujourd'hui un enjeu politique majeur et l'espace public se saisit de nombreux épisodes du passé pour les valoriser, les discuter, les reconfigurer, les mettre en récit et en scène. 

Si le passé revient ainsi en force, c'est que notre temps semble connaître un dérèglement des mécanismes de la mémoire et de l'oubli qui signe peut-être une crise de la perception collective de l'avenir. Les visions du futur ont joué un rôle essentiel dans la lecture du passé. Elles indiquaient ce qui devait être retenu ou bien écarté du champ de l'analyse comme de celui du récit. Elles permettaient d'écrire une histoire animée d'un sens fort, déterminée par sa fin escomptée, une histoire téléologique. L'exploration des pratiques du temps à l'œuvre dans les domaines esthétiques nous permettrait de retrouver des possibles temporels oubliés ou mal connus. C'est, selon nous, une des conditions pour défataliser notre lecture du passé.

Calendrier des séances :

  • 22 janvier 2021 : Christian Delacroix et François Hartog : Le temps à l'épreuve de la Covid 19
     
  • 5 mars 2021 : Antoine de Baecque : Les temps de Jean-Luc Godard.
     
  • 9 avril 2021 : Frédéric Keck : L'anticipation en anthropologie sociale.
     
  • 17 septembre 2021 : Eugenia Allia Montano : 1968, le mouvement qui triomphera dans le futur.
     
  •  5 novembre 2021 : Christian Ruby : Le feuilleté des temps au point du sujet et au point d’écoute esthétiques.
  • 12 novembre 2021 : Alexandre Gefen : Intelligences artificielles et rêveries posthumanistes : essai d’archéologie.
  •  3 décembre 2021 : Jean-Claude Schmitt : Les rythmes du temps chrétien au moyen-âge
     
  • 4 février 2022 : Bertrand Müller : Les régimes documentaires
     
  • 18 mars 2022 : Quentin Deluermoz : La Commune de Paris
     
  • 20 mai 2022 : Jean-Marie Baldner : Autour de quelques expériences temporelles dans la photographie contemporaine
     
  • 10 juin 2022 : Claude Didry : Du temps de l'ouvrage à la durée du travail 
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16.03.2021

Appel à communication | Colloque international : Des terrains d'aventure du passé/pour l'avenir : état des savoirs, enjeux et perspectives

Colloque international et interdisciplinaire qui aura lieu du 8 au 10 décembre 2021 à Paris à l'ENSAPVS, aux Archives nationales et à la MSH Paris-Nord.
Les propositions (3000 signes maximum espaces compris) doivent être envoyées à l'adresse tapla.colloque@gmail.com avant le 31 mai 2021.

Texte de l'appel dans l'article

COLLOQUE INTERNATIONAL ET INTERDISCIPLINAIRE

8-10 décembre 2021. ENSAPVS, Archives nationales et MSH Paris-Nord, Paris.

Résumé

Les terrains d’aventure ne sont pas des espaces de jeu comme les autres. Après avoir disparu en France dans les années 1990, des initiatives réapparaissent sur le territoire national, interrogeant l’héritage laissé par ces expérimentations socio-pédagogiques mais également par les théories qui les sous-tendent. Ce colloque, organisé par l’équipe du projet de recherche TAPLA (Terrainsd’aventure du passé/pour l’avenir) et soutenu par le Labex Les passés dans le présent, vise à identifier les modalités selon lesquelles les terrains d’aventure réinterrogent aujourd’hui, la place donnée aux enfants dans la ville et, plus particulièrement, à l’expérience directe dans les dispositifs socio-spatiaux pédagogiques. Il se propose également de poser les bases d’un réseau de recherche international et interdisciplinaire, croisant les sciences humaines et sociales avec le champ de la conception spatiale et de l’aménagement ainsi que celui de l’éducation et de l’animation socioculturelle.

Argumentaire

Les terrains d’aventure, espaces d’apprentissage par le jeu, inventés en 1943 au Danemark, constituent, à l’origine, une solution éducative (temporaire) à une situation de crise. Occupant les terrains vagues des villes européennes bombardées, les junk playgrounds représentent pour la société d’après-guerre, un moyen de prendre en charge la jeunesse déboussolée, dans un climat où les limites entre résistance et délinquance sont brouillées (Kozlovsky, 2006). Dans un contexte de pénurie générale, les premières années de la Reconstruction légitiment, dans les villes, les actes d’appropriation, de réutilisation, de détournement et de conversion des déchets en ressources. Les terrains d’aventure permettent alors d’occuper à la fois un vide social – en mobilisant la pédagogie du jeu comme un instrument pour intervenir sur les comportements des enfants (Cohen, 2007, p.32) – et un vide spatial – en répondant à l’urgence de reconstruire sur les ruines urbaines (Kozlovsky, 2008). À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les adventure playgrounds connaissent un essor remarquable en Grande-Bretagne (Allen of Hurtwood, 1968). À partir des années 1960, des terrains sont créés en Suisse, en Allemagne, au Pays de Galles et en Belgique. Ils apparaissent en France dans les années 1970, sous le nom de « terrain d’aventure » ou « terrain pour l’aventure ». Le premier est ouvert à Paris en 1971. Mais la France se distingue de ses voisins européens par la disparition de ces expériences pédagogiques et spatiales qui se sont pourtant maintenues ailleurs (notamment en Suisse, en Grande-Bretagne ou en Allemagne).

Aujourd’hui, il y a un véritable enjeu à rassembler, organiser mais aussi actualiser les ressources disponibles sur le sujet des terrains d’aventure. Force est de constater que la plupart des références françaises disponibles dépassent rarement les années 1980. Les ouvrages existants (D’Allaines-Margot, 1975 ; Savoye, 1978 ; Vergnes et al., 1975), de même que des documents photographiques (Flatard et Prémel, 1982), concernent essentiellement des expériences du passé. Si l’on parle aujourd’hui des terrains d’aventure, c’est encore souvent pour leur image mythifiée d’espaces,pédagogiques utopiques appartenant résolument à un autre temps idéalisé. La disparition du dernier terrain d’aventure parisien en 2007, relatée sur le blog Les Petits Pierrot, et l’ouvrage récent de François Grandeau (2020) font de ces espaces des expériences certes novatrices mais empreintes d’un modèle dont il est difficile de se détacher malgré son caractère daté.

Aujourd’hui, les terrains d’aventure restent un objet méconnu pour les acteurs de l’animation socioculturelle, pour qui ces expérimentations se heurtent aux réglementations en termes d’usage et de sécurité mais également aux représentations souvent négatives que ce type de dispositifs véhicule. Ce colloque s’inscrit dans le cadre d’une volonté de redécouverte des terrains d’aventure et d’un intérêt renouvelé pour les espaces de jeu en Europe (Newstead, 2019), tant d’un point de vue théorique que pratique. En effet, des nouveaux espaces et projets associés ont émergé dans de nombreux pays (Milne, 2014 ; Leichter-Saxby & Law, 2015). Parallèlement, la variété des publications sur le thème visant aussi bien le grand public que les chercheur.es (Maclean, Russell & Ryall, 2015 ; Kilvington & Wood, 2010) ou les acteur.trices pouvant être amené.es à porter ce type d’opérations traduit l’intérêt grandissant pour cet objet.

Objet hybride, espace ludique et éducatif, à la fois aire de jeu et jardin, lieu de bricolage et de récréation, espace en perpétuelle construction, les terrains d’aventure invitent au croisement des perspectives disciplinaires. Le colloque sur les terrains d’aventure appelle à mobiliser des travaux appartenant à l’ethnologie et l’anthropologie, l’histoire, les archives, la sociologie urbaine, les sciences de l’éducation, l’urbanisme, l’architecture, le paysage, la géographie comme la philosophie, sans oublier les compétences diversifiées mobilisées par les acteur.trices de terrain et les professionnel.les qui sont invité.es, au cours de ces trois jours, à rendre compte de leur expérience.

Axes de questionnement

Abenteuerspielplatz en l’Allemagne, skrammellegeplads au Danemark, robinsonspeelplaats aux Pays Bas, terrains d’aventure en France, Jardin Robinson en Suisse, la variété des termes employés ne rend pas uniquement compte de l’effort de traduction du terme « adventure playground » mais pointe aussi la diversité des approches à la fois sociales et spatiales que ces projets peuvent recouvrir à l’échelle européenne. À quelles formes sociales et spatiales ces dernières renvoient-elles ? Quels rapports entretiennent-elles avec la norme de production des espaces urbains ? Quelles représentations du « risque » y sont développées ?

Au travers de ce colloque, nous proposons d’étudier dans une approche comparative, internationale et interdisciplinaire, le dispositif socio-ludique et le mode spécifique de fabrication des terrains d’aventure. Il s’agira d’interroger en quoi la fabrication des terrains d’aventure peut permettre aujourd’hui de réinterroger la manière dont sont produits non seulement les espaces de jeu mais également, et plus largement, les espaces urbains pratiqués par les enfants.

L’ambition du colloque est également de comprendre les différentes temporalités et « modes de faire » de l’aménagement et de la vie des terrains d’aventure au regard de leur pertinence contemporaine. Que s’est-il transmis de cette expérience fondatrice ? Quelles en seraient les spécificités culturelles suivant les pays européens ? Qu’est-ce qui est devenu obsolète ? Pourquoi les terrains d’aventure en France ont-ils progressivement disparu, contrairement à d’autres pays européens ? Outre le fait de dessiner une histoire de l’inscription spatiale des enfants dans les projets urbains et de la place faite aux enfants par les adultes dans la ville, ce colloque a pour ambition de poser les bases d’une historiographie et d’une typologie des acteur.trices mobilisé.es autour des terrains d’aventure.

Enfin, la crise sanitaire et environnementale que nous vivons conduit à éprouver le retrait de l’espace public et de ses pratiques associées, en particulier la remise en cause des espaces-temps de la sociabilité et des loisirs. Nous pouvons alors faire l’hypothèse que ce contexte particulier peut conduire à une évolution de la culture professionnelle, voire à un renouveau des modes de production de l’espace et des pratiques récréatives. Dans quelle mesure les terrains d’aventure peuvent-ils participer à ce renouveau ?

Les propositions de contribution pourront s’inscrire dans l’un des cinq axes de réflexion suivants :

Axe 1. Actualisation d’un objet du passé : les sources archivistiques

Le premier axe porte sur les recherches en archives nécessaires pour comprendre l’histoire des terrains d’aventure et pour donner des pistes en vue de leur réactualisation. Cette recherche concerne aussi bien les archives produites par les administrations des différents pays, aux différents échelons du territoire, que celles produites par des associations ou des personnes privées (militant.es, animateur.trices, concepteur.trices…). Un certain nombre de questionnements émerge de cette enquête. Tout d’abord, celui de la circonscription de l’objet d’étude, dans la mesure où le vocabulaire employé pour désigner les terrains d’aventure est souvent multiple, y compris au sein d’un même pays. D’un pays à l’autre, la question se pose ensuite de savoir s’il s’agit toujours du même objet et des mêmes usages. Les comparaisons entre des sources de différents pays et de différents types de producteurs seront, à ce titre, bienvenues, afin de cerner plus précisément d’éventuelles nuances, différences ou identités. Des modélisations numériques pourront être réalisées à partir des sources : cartographies, bases de données relationnelles, timelines… Des projets et prototypes pourront être présentés. Enfin, des propositions relatives à l’appropriation de ces sources par les chercheurs des différentes disciplines seront les bienvenues.

Ce premier axe portera une attention spécifique à la généalogie des terrains d’aventure, que ce soit en France ou à l’étranger pour permettre, notamment, d’expliciter les raisons qui ont conduit à leur disparition progressive en France dès les années 1980.

Axe 2. Pouvoir d’agir, prise de risque et prise d’autonomie

Le deuxième axe se focalise sur la liberté et la prise de risque donnée aux enfants dans les terrains d’aventure. Il interroge la spécificité des modalités pédagogiques expérimentées. Il s’agira d’identifier en quoi la liberté d’action laissée aux enfants dans les terrains d’aventure constitue le fondement d’un projet pédagogique conférant à l’apprentissage de l’autonomie de penser et d’action. Espace d’exploration et d’expérimentation directe, lieu du « faire » (Ingold, 2017, 2018), les terrains d’aventure représentent des espaces de liberté non seulement matériel mais aussi relationnel, puisque l’adulte est en retrait et qu’il n’interdit pas mais accompagne l’action. Ainsi, il y a dans ces espaces, un apprentissage du pouvoir d’agir sur son environnement, mais aussi dans ses relations sociales. Il s’agira de vérifier selon quelles modalités pédagogiques cette liberté d’action est encouragée et encadrée. De ce fait, l’analyse depuis le point de vue des acteur.trices sera bienvenue.

Si les conditions ayant présidé à l’invention des terrains d’aventure ont peu à voir avec l’époque actuelle, on peut se demander si leur mode de fabrication ne constitue pas, au contraire, une source d’enseignements, au-delà de la question des espaces dédiés au jeu sur la place donnée aux enfants, à l’expérience directe et au « faire », au sens d’une interaction entre l’individu et son environnement dans les dispositifs socio-spatiaux éducatifs.

Axe 3. Co-construire les espaces éducatifs

Le troisième axe d’exploration concerne le caractère collectif de la fabrication des terrains d’aventure. Si, dès l’origine, les enfants mais également les parents et les animateurs et animatrices sont impliqué.es dans la fabrication des terrains d’aventure, il s’agit d’analyser en quoi ce processus de fabrication spécifique peut permettre de réinterroger les processus éducatifs au coeur de la fabrication des terrains d’aventure. L’analyse des modes d’organisation socio-spatiale à l’intérieur des terrains d’aventure, le rôle et la place de l’animation, la répartition des tâches dans le temps et dans l’espace au prisme de l’activité ludique, permettra d’identifier la manière dont sont partagées les responsabilités mais aussi les pouvoirs dans le projet éducatif que constituent les terrains d’aventure. À ce titre, le rôle, les valeurs, les principes mais aussi les relations avec le territoire que les acteur.trices peuvent porter pourront être questionnés.

Axe 4. Fabriquer en jouant / jouer en fabricant

Le quatrième axe concerne la mobilisation du jeu comme activité productrice d’espace. En jouant, les enfants fabriquent l’espace du terrain d’aventure, ils l’aménagent, le composent, le modèlent, et le détruisent pour mieux le reconstruire. Ce processus spécifique passe par le jeu comme cadre de l’expérimentation directe de l’espace et réinterroge les modèles classiques de conception des espaces de jeu ainsi que les projets éducatifs qui y sont associés. La compréhension du processus de « jeu-fabrication » fourni des pistes pour remettre en question l’aménagement planifié, ses normes et sa composition fonctionnelle. En introduisant l’usage et l’usager comme vecteurs de fabrication de l’espace, mais aussi en acceptant que le projet se fasse sans planification préalable, il s’agit de réinterroger le processus de conception-production-utilisation des espaces. Seront alors mis en regard : pratiques, spatialités et systèmes d’acteur.trices avec pour question sous-jacente, les possibilités d’agir face aux modèles normatifs. D’un point de vue spatial, que nous apprennent les terrains d’aventures sur la conception de l’espace récréatif en particulier et de l’espace public de façon plus générale ?

La comparaison internationale sera l’occasion de mettre en perspective les dispositifs de normalisation (éventuelle) de ces espaces, tant d’un point de vue architectural qu’en termes de pratiques sociales. Un retour historique expliquant ces évolutions est au programme, mettant en avant les moments de ruptures (système d’acteur.trices, dispositif juridique, pression industrielle, demande sociale, etc.) qui ont éventuellement participé à l’avènement de nouvelles formes de terrain d’aventure. Des retours d’expériences de la part de professionnels de l’animation mais également de l’aménagement (maîtrise d’oeuvre comme maîtrise d’ouvrage) seront les bienvenues.

Axe 5. Ecologie de l’action et éducation à la nature

Le cinquième et dernier axe interroge les croisements, les points de rencontre et les relations entre les terrains d’aventure et le champ de la pédagogie à l’environnement. Les liens sont nombreux entre le mouvement des terrains d’aventure et celui de l’éducation à la nature. Envisagés comme des espaces d'expérimentation directe, les terrains d’aventure développent des outils pédagogiques dépassant la sensibilisation environnementale pour proposer des modalités immersives de contact à un milieu vivant. Depuis leur origine, les terrains d’aventure s’inscrivent dans une écologie de l’action. En se présentant comme des formes de valorisation transitoire d’espaces urbains délaissés, en fondant leur développement sur une économie d’action par le recyclage et le réemploi des matériaux, en fédérant un réseau d’acteurs.trices locaux.les, les terrains d’aventure nous informent sur des modalités de production de l’espace résilientes, économes et raisonnées. Comment les terrains d’aventure se sont-ils saisis de la question environnementale et des enjeux écologiques ? En quoi les principes d’action sur lesquels les terrains d’aventure sont fondés peuvent-ils contribuer à enrichir les outils de l’éducation à la nature ? En quoi les terrains d’aventure du XXIe siècle peuvent-ils participer à la transition écologique ?

Modalité de contribution

Langue de la communication : français ou anglais.

Les communications pourront faire état de recherches de nature variée (théorique, empirique…) et de dispositifs pratiques réalisées ou de futures expérimentations. Ces contributions pourront :

• s’intégrer dans une table ronde ou un atelier qui réunira a minima trois communications ;

• faire l’objet d’une communication individuelle (20’) que le comité organisateur intégrera au sein d’un panel comprenant d’autres communications ;

• être présentées sous la forme d’une courte vidéo (10’ maximum).

Les propositions de communication (3 000 signes maximum, espaces compris) présenteront l’objet de la recherche, le questionnement et la problématique, le terrain et la méthodologie utilisée pour le recueil des données (ou à défaut, les corpus systématiques de sources si ce travail n’est pas lié à un terrain).

Les propositions comprendront les éléments suivants dans l’ordre d’apparition :

• Nom, prénom du/des auteur-e-s

• Fonction et institution de rattachement

• Adresse mail

• Titre de la communication

• Proposition de communication (3 000 signes maximum espaces compris)

• Une bibliographie sélective (3 à 5 références)

• 5 mots clés

• Titre et résumé de la proposition (1 500 signes espaces compris)

Les propositions doivent être adressées sous fichier word et rtf à : tapla.colloque@gmail.com, au plus tard le 31 mai 2021.

Les propositions seront sélectionnées en fonction de leur qualité scientifique et de l’originalité du matériau empirique ou théorique mobilisé, ou en fonction de la pertinence et de la qualité de l'approche de l'expérience décrite. Les résumés (1500 signes) des propositions acceptées figureront dans le volume édité pour le colloque.

Nous vous remercions de bien vouloir :

1- indiquer en objet de votre message : Colloque TAPLA 2021-proposition

2- nommer votre fichier de la façon suivante : Nom-Colloque TAPLA 2021.doc

Calendrier

— Lancement de l’appel à communication sur les réseaux nationaux et internationaux (26 février 2021)

— Les propositions de communication sont à envoyer au plus tard le 31 mai 2021 à tapla.colloque@gmail.com

— Une réponse sera donnée au plus tard le 21 juin 2021.

— Le support de présentation sera à remettre pour le 22 novembre 2021 sous format pdf.

— Une publication des actes est envisagée à l’issue du colloque, à l’horizon de l’automne 2022.

Informations complémentaires :

Sur le projet scientifique de TAPLA : https://tapla.hypotheses.org/

Sur les projets scientifiques du Labex Les passés dans le présent : http://passespresent.eu/fr/terrains-daventure-du-passepour-lavenir-44347

Labex Les passés dans le présent, Investissements d’avenir, TAPLA «Des terrains d’aventure du passé/pour l’avenir» réf. ANR-11-LABX-0026-01

Comité d’organisation

Delaunay Fanny, urbaniste, docteure en aménagement et urbanisme, ENSA Paris Val de Seine, CRH-LAVUE et Ingénieure d’étude TAPLA

Ramos Aurélien, paysagiste, doctorant en aménagement et urbanisme, ENSAP de Bordeaux, CRH-LAVUE et Ingénieur d’étude TAPLA

Raveneau Gilles, professeur des universités, anthropologue, Université Lumière Lyon 2, EVS

Roullier Clothilde, chargée d’études documentaires, responsable des fonds Jeunesse et Sports/Éducation populaire, Archives nationales

Comité scientifique

Le comité scientifique est composé des coordinateurs, de l’ensemble des membres de l’équipe TAPLA ainsi que des partenaires scientifiques internationaux associés au projet.

- Antonioli Manola – UMR LAVUE – PR ENSA Paris-La Villette

- Besse-Patin Baptiste – post-doctorant en sciences de l’éducation – chercheur associé au laboratoire EXPERICE

- Bouillon Florence – UMR LAVUE – MCF Paris 8

- Brown Fraser, professeur, Leeds University

- Simon Colwill Simon, enseignant, TU Berlin, Allemagne.

- Delaunay Fanny : urbaniste, docteure en aménagement et urbanisme, ENSA Paris Val de Seine, CRH-LAVUE et Ingénieure d’étude TAPLA

- Hoddé Rainier – UMR LAVUE – PR émérite ENSA, responsable réseau Pédagogies coopératives

- Libois Joëlle, Dir. Haute école de travail social ▪ HES-SO Genèvee

- Monnet Nadja, LAA – UMR Lavue, MCF ENSA de Marseille

- Ramos Aurélien : paysagiste, doctorant en aménagement et urbanisme, ENSAP de Bordeaux, CRH-LAVUE et Ingénieur d’étude TAPLA

- Raveneau Gilles : professeur des universités, anthropologue, Université Lumière Lyon 2 (EVS) et Paris Nanterre (LESC)

- Roucous Nathalie, MCF Experice, Université Paris-13

- Roullier Clothilde : chargée d’études documentaires, responsable des fonds Jeunesse et Sports/Éducation populaire, Archives nationales

- Rozenholc Caroline – UMR LAVUE – MCF ENSA Paris-Val de Seine

Lieux du colloque

Le colloque aura lieu sur trois jours, à Paris, du 8 au 10 décembre 2021 : à l’ENSAPVS (1er jour), aux Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine (2e journée) et à la MSH-Paris-Nord pour la clôture (3e jour).

Retrouvez le texte de l'appel et la bibliographie en pièce jointe à cet article, dans la rubrique Documents 

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29.09.2021

[Appel à communication] Colloque international : Raconter et exposer les minorités : médiations muséales en France et en Amérique du Nord (20 & 21 avril 2022)

Ce colloque international est organisé par l’Institut d’Histoire du Temps Présent, UMR 8244 (CNRS-Université Paris 8) et le musée du quai Branly – Jacques Chirac, avec le soutien de l’Université Paris Lumières, ComUE UPL, du Musée National de l’Histoire de l’Immigration, de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, du Center for Research on the English-speaking World (CREW) - EA 4399 de la Sorbonne Nouvelle, et du Labex les Passés dans le Présent - Université Paris Nanterre.

Plus d'information

Raconter et exposer les minorités : médiations muséales en France et en Amérique du Nord

Telling and exhibiting minorities in France and North America: minorities and their museum mediations (English below)

 

Dates : Mercredi 20 avril 2022 et jeudi 21 avril 2022 (04/20/2022 & 04/21/2022 )

Lieu : musée du quai Branly – Jacques Chirac / Campus Condorcet. (Paris/Aubervilliers)

 

Ce colloque international est organisé par l’Institut d’Histoire du Temps Présent, UMR 8244 (CNRS-Université Paris 8) et le musée du quai Branly – Jacques Chirac, avec le soutien de l’Université Paris Lumières, ComUE UPL, du Musée National de l’Histoire de l’Immigration, de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, du Center for Research on the English-speaking World (CREW) - EA 4399 de la Sorbonne Nouvelle, et du Labex les Passés dans le Présent - Université Paris Nanterre.

Nous proposons dans ce colloque de nous pencher sur les relations entre les minorités et les musées et sites patrimoniaux en Amérique du Nord et en France et d’abandonner le point de vue majoritaire, qui se décline en termes de domination et d’assignation, pour renverser le regard. En nous situant du point de vue de l’expérience minoritaire, nous pourrons envisager la minorité dans sa capacité à agir (Ndiaye, 2008 ; Chassain et al., 2016). Les minorités sont perçues et définies par le groupe majoritaire en tant que mineures selon deux principes qui ne s’excluent pas : celui du nombre, qui identifie différents traits religieux, ethniques ou culturels, et celui du statut, qui caractérise ce qui est tenu pour mineur, renvoyé à la mémoire des vaincus, à l’absence d’histoire. Dans la relation des minorités aux musées, il est possible de distinguer deux mouvements qui, bien qu’autonomes, interagissent. Le premier, sans doute le plus documenté, par lequel les musées ont essayé de « décoloniser » les récits sur l’expérience minoritaire (Chivallon, 2013). Le second par lequel les groupes minorisés ont promu l’émergence de contre-récits indépendants, sous des formes diverses, leurs actions précédant souvent la réévaluation critique des politiques muséales (Laithier et al., 2008). 

Depuis la fin des années 1960, les musées et leurs professionnels ont été interpellés et appelés à participer aux débats soulevés en relation au passé esclavagiste, colonial ou à la construction nationale, construction dont ils ont été partie prenante dès le XIXe (Conklin, 2013). Les traditions muséales, longtemps marquées par l’anthropologie raciale, ont été remises en cause. Les musées dits de société ont été au centre de ces controverses. Ainsi, à la suite de l’exposition consacrée aux arts autochtones en 1987 au Glenbow Museum de Calgary, le Canada s’est engagé dans une politique d’association des peuples premiers à la gestion des musées (Dubuc, 2002, p. 31‑58). Parfois c’est au sein de l’université que naissent les projets de musée, tel le Museo de Historia, Antropología y Arte de la Universidad de Puerto Rico, fondé en 1951, qui nous rappelle aussi incidemment que la problématique coloniale peut aussi concerner les États-Unis. En France, l’exposition « les Anneaux de la Mémoire », en 1992 à Nantes, a été un moment important du retour sur le passé esclavagiste (Hourcade, 2015). Ainsi depuis les années 1970 la médiatisation des histoires minoritaires a été largement repensée par les praticiens des musées, en collaboration avec les historiennes et les historiens (Weiser, 2018). À ce titre il faut signaler l’impact qu’a eu le musée du quai Branly, ouvert en 2006, en raison de son rapide succès (König et al. 2018). Les musées européens travaillent désormais en réseau et les réflexions portées par le réseau RIME, Réseau International des Musées Ethnographiques ont joué sur ces questions un rôle pionnier entre 2007 et 2010. Aux États-Unis, les mobilisations africaines-américaines ont donné naissance dans les années 1960 à des musées sur l’histoire et la culture africaines-américaines, tel le Du Sable Museum à Chicago (Feldman, DuSable Museum of African American History, 1981 ; Burns, 2013). Par ailleurs depuis les années 1970 se sont multipliés différents dispositifs patrimoniaux qui « muséifient » des sites historiques : champs de bataille des guerres indiennes, camps de concentration, cimetières africains-américains (Forsyth, 2003 ; Jeanmougin, Mencherini, 2013 ; Blee, 2018 ; Faucquez, 2018 ; Spencer, 2020). La vocation de ces dispositifs mémoriaux in-situ, souvent sans collection, oscille parfois entre commémoration et conservation. Il faut rappeler que la démarche muséale demeure « critique et scientifique, [à l’inverse du] mémorial qui fait appel, exclusivement, à l’émotion et à l’adhésion, au recueillement » – l’association des deux démarches pouvant être problématique (Gob, Drouguet, 2014, p. 66). Ces sites patrimoniaux soulèvent la question des sources et de leur rareté : qu’exposer lorsqu’il n’y a pas de collection, et que montrer lorsqu’il n’y a pas d’images ? Le fait minoritaire implique souvent la rareté des sources et la longue absence d’une collecte qui témoigne du manque d’intérêt pour ces patrimoines minoritaires. D’autre part ces sources deviennent parfois le support d’un discours militant. Ces débats sont plus que jamais actuels : le congrès du Comité International pour la Muséologie (ICOFOM) en 2021 s’intitulait ainsi « Décoloniser la muséologie : Musées, métissages et mythes d’origine ». 

La dimension comparatiste est essentielle tant les contextes nationaux sont différents aussi bien du point de vue de la place des minorités que de celle des traditions muséales. Dans les pays considérés, l’assignation minoritaire s’appuie sur des différences essentialisées, culturelles, religieuses, linguistiques, ou raciales, qu’une approche historique permet de relier aux passés esclavagistes, coloniaux ou issus des migrations (Teulières, 2005 ; Araujo, Seiderer, 2007 ; Vergès, 2008 ; Chivallon, 2012). Les situations nationales sont différentes d’abord du fait de l’histoire : Le Canada et les États-Unis sont les produits de colonisations européennes, qui ont assujetti les Amérindiens et déporté les Africains en esclavage, deux phénomènes étroitement liés –l’esclavage a été l’une des modalités du colonialisme. La France a été une puissance colonisatrice et esclavagiste, mais ses plantations se trouvaient en Amérique ou dans l’Océan indien, sur les « îles à sucre ». Ceci produit des situations différentes, selon que certaines minorités vivent au sein de la majorité, tels les Africains-Américains, les Latinos, ou les Juifs aux Etats-Unis, alors que d’autres comme les Antillais sont évidemment majoritaires en Guadeloupe et en Martinique (Gosson, 2012 ; Larcher, 2014). Si l’Amérique du Nord comme la France ont connu des phénomènes d’immigration similaires, celle-ci se fait dans un contexte différent. En France l’universalisme républicain a longtemps invisibilisé les minorités liées au passé colonial, esclavagiste, et aux phénomènes migratoires et proposé « une histoire nationale qui par principe ignore les minorités » (Laithier et al., 2008, p. 261 ; Ledoux, 2021). Celles-ci sont qualifiées de « visibles » lorsqu’elles revendiquent l’égalité de traitement (Scioldo-Zürcher, 2016 ; Aje, Gachon, 2018). Aux Etats-Unis, le peuplement par des immigrants de toutes origines et par les esclaves, a abouti à la perception d’une société multiculturelle au tournant des années 1960 (Takaki, 1993 ; Schor, 2009 ; Richomme, 2013). Au Canada les « minorités visibles » sont une catégorie juridique liée au recensement, alors que les populations dites « autochtones » sont, elles, classées à part (Ministère de la justice, 1995). 

Par ailleurs, il est nécessaire de mettre en regard deux traditions muséales pour partie distinctes. En Amérique du Nord, les musées, le plus souvent fondés par des initiatives privées, donnent la part belle à l’histoire : ainsi les musées de société représentent près de 60% du réseau canadien (Gob, Drouguet, 2014, p. 13). En France, comme dans presque toute l’Europe, les musées ont le plus souvent été fondés par les autorités, et s’appuient sur l’héritage des pratiques de collection. L’histoire des différents peuples y a longtemps pris la forme d’un regard ethnographique qui décrivait les « Arts et Traditions Populaires », du nom du musée fondé en 1937 par George Henri Rivière, ou bien mettait en valeur les cultures locales comme le Museon Arlaten, pionnier en la matière en 1903. Quant aux peuples considérés comme « primitifs », l’intérêt que leur portaient les Européens s’inscrivait dans la quête de l’exotisme, dans la lignée du romantisme. Le contexte colonial explique que les narrations historiques proposées par les musées et les sites patrimoniaux aient longtemps ignoré les récits minoritaires, alors que dès le XIXe siècle, ils étaient partie prenante des processus d’édification nationale qui empruntaient notamment le chemin de la création d’une « communauté imaginaire » (Anderson, 2006 ; Hobsbawm, Ranger, 2012). L’historien Dipesh Chakrabarty a mis en lumière, par sa critique de l’historicisme moderne, la manière dont certains passés ont été considérés comme mineurs, alors que les « adultes » européens prétendaient prendre en charge les colonisés jusqu’à leur « majorité » (Chakrabarty, 2000).

Lors de ce colloque, nous proposons de croiser les regards entre chercheurs en sciences humaines et professionnels des musées, afin de revenir sur la manière dont les histoires des minorités ont trouvé leur place dans les musées aux États-Unis, en France et au Canada, et sur les évolutions de ces mises en récit. Comment ces groupes ont-ils cherché à ce que leur histoire soit racontée au sein des institutions muséales ? Ont-ils revendiqué des moyens propres, une prise en compte par les autorités culturelles, ou se sont-ils donnés eux-mêmes les moyens de raconter et d’exposer leur histoire dans des lieux séparés, dans lesquels ils avaient le contrôle des récits et des pièces mobilisés au service de ceux-ci ? Les récits qui préexistaient ont-ils été contestés ? Les sources et les archives mobilisées au service de cette médiation muséale doivent être aussi interrogées. 

 

Dans cette perspective comparatiste, les axes suivants pourront faire l’objet de communications :

Nous proposons de réfléchir aux actions menées par les groupes minoritaires lorsqu’ils ont pour objectif d’influencer les politiques muséales, qu’ils interpellent les politiques publiques ou initient des projets de nouveaux musées. Quelles sont les revendications minoritaires, quelles formes prennent-elles, et comment évoluent-elles ? Il est souvent dit que les minorités sont plus enclines à réclamer la conservation de leur mémoire que la médiation de leur histoire, à favoriser la commémoration plutôt que la démarche critique (Teulières, 2005 ; Blanchard, Veyrat-Masson, 2008). Cette affirmation est probablement à discuter. Ces revendications, parfois considérées comme des excès de mémoire, au service de devoirs de mémoire, mettent-elles en péril l’écriture de l’histoire ? (Benbassa, 2008, p. 8) Quels sont les effets et les débats soulevés par les pièces et objets exposés ? (Faucquez, 2018). Ainsi l’appropriation des objets par la culture majoritaire pose problème et comme le note Élise Dubuc, « rien ne [peut] être changé au fait que ces objets sont collectionnés par une autre culture et interprétés selon des valeurs étrangères aussi politiquement correctes soient-elles » (Dubuc, 2004, p. 51). Les enjeux d’une nouvelle éthique ont été amplement mis en lumière récemment en France avec le rapport Sarr/Savoye, cependant ils ne se limitent pas à la question des restitutions d’œuvre d’art dans un « retour du même » : « ces objets, devenus des diasporas, sont les médiateurs d’une relation qui reste à réinventer » (Sarr, Savoy, 2019, p. 33).

Nous souhaitons par ailleurs interroger la place qu’occupe l’histoire des minorités dans les musées et son évolution. Cela signifie prendre en compte la manière dont les demandes sociales évoluent, de la fascination pour l’exotisme qu’ont manifesté les expositions coloniales jusqu’aux revendications minoritaires (De L’Estoile, 2007). Mais aussi s’intéresser à la manière dont les politiques muséales et publiques, et les recherches en sciences humaines et sociales dialoguent et s’articulent (Bergeron et al., 2015). Comment les muséographes, conservatrices et conservateurs d’une part, les chercheur.es et militant.es de minorités d’autre part participent-ils conjointement à la mise en forme des représentations des minorités dans les institutions muséales. Quel patrimoine est rendu visible, matériel, immatériel ? De qui parle-t-on dans quel cadre et quelle institution, dédiée à une minorité ou non spécifique ? Enfin comment les institutions patrimoniales répondent-elles aux injonctions du devoir de mémoire ?

Il est possible d’analyser les politiques muséales dans leurs différentes fonctions d’exposition, de conservation, d’animation et de recherche scientifique. Quels sont les discours développés, tant du point de vue du contenu que des formes ? Différents types de récit sont mis en œuvre : une forme polyphonique met en valeur une histoire multiculturelle tandis que d’autres récits sont plus linéaires. Deux approches sont parfois distinguées, une « muséologie de l’objet » opposée à une « muséologie de l’idée » (Davallon, 1992, p. 99‑123). De même, les expositions consacrées à ces thèmes semblent donner la préférence à une approche dite « situationnelle » au travers d’expositions qui présentent des situations facilement lisibles par les visiteurs, au travers de dioramas, de reconstitutions (Gob, Drouguet, 2014, p. 128, 129). Les musées nord-américains d’histoire et de société, regroupés aux États-Unis dans l’American Association for State and Local History (AASLH) ont une longue expérience du développement d’expériences immersives tout comme les musées canadiens avec par exemple en 1998 l’exposition novatrice « Nous, les premières nations » du Musée de la Civilisation du Québec en collaboration avec les 11 nations autochtones du Canada. En France les fonctions de conservation ont longtemps occupé une place plus importante. 

 

Propositions

Nous encourageons les chercheur.se.s de différents champs disciplinaires rattachés aux sciences humaines et sociales (histoire, histoire de l’art, civilisation, sociologie) à soumettre des propositions pour des communications en français ou en anglais.

Merci d’adresser votre proposition (environ 500 mots), en anglais ou en français, ainsi qu’une brève biographie, pour le 30 novembre 2021 à cette adresse : raconterlesminorites@gmail.com  

Nom, prénom, institution de rattachement, adresse mail, et une liste de mots clés. Vous présenterez la problématique en rapport avec le titre annoncé, l’ancrage scientifique et conceptuel dans lequel vous vous situez et la méthodologie adoptée. Vous proposerez, après le résumé.

 

Calendrier

Date de soumission : 30 novembre 2021

Notification de sélection : 20 décembre 2021

Date du colloque : Mercredi 20 avril 2022 et jeudi 21 avril 2022

Lieu : musée du quai Branly – Jacques Chirac / Campus Condorcet.

 

Comité organisateur : Olivier Maheo (IHTP, UPL), Pauline Peretz (IHTP), Sarah Frioux-Salgas (musée du quai Branly – Jacques Chirac).

Coordination : Anna Gianotti Laban (musée du quai Branly – Jacques Chirac)

 

Comité scientifique 

Yves Bergeron, Professeur de muséologie à l’UQAM, Université du Québec à Montréal

Alice Conklin, Professeure d’histoire, Ohio State University

Benoît De L’Estoile, Directeur de recherche au centre Maurice Halbwachs, CNRS

Anne-Claire Fauquez, Maîtresse de conférences de Civilisation américaine, Paris 8

Ary Gordien, Chargé de recherches au LARCA, UMR 8225, CNRS/Université de Paris

Renée Gosson, Professeure de Français et d’Études Francophones, Bucknell University

Thomas Grillot, Chargé de recherches, IHTP, UMR 8244

Renaud Hourcade, Chargé de recherche, Arènes, UMR 6051

Hélène Le Dantec-Lowry, Professeure émérite de Civilisation américaine, Sorbonne Nouvelle

Pap Ndiaye,  directeur général de l'Etablissement public du Palais de la Porte Dorée. 

Fabien Van Geert, Maître de conférences en Médiation culturelle, Sorbonne Nouvelle,

Naïma Yahi, chercheure associée à l’URMIS, université de Nice Sophia-Antipolis.

 

Telling and exhibiting minorities in France and North America: minorities and their museum mediations

 

In this symposium, we propose to examine the relationship between minorities and museums and sites of memory in North America and France and to abandon the majority viewpoint, expressed in terms of domination and assignment, to reframe the perspective. Situating ourselves from the point of view of the minority experience, we will be able to consider the minority’s agency (Ndiaye, 2008; Chassain et al., 2016). Minorities are perceived and defined by the majority group as minor, according to two principles that are not mutually exclusive: numerical, which distinguishes different religious, ethnic or cultural traits, and status, which characterizes what is held to be minor, referred to the memory of the vanquished, the absence of history. In the relationship of minorities to museums, it is possible to identify two movements that, although autonomous, interact. The first, perhaps the most documented, is the one by which museums have attempted to "decolonize" narratives about the minority experience (Chivallon, 2013). In the second movement, minority groups have promoted the emergence of independent counter-narratives, in various forms, their actions often preceding the critical re-evaluation of museum policies (Laithier et al., 2008).

Since the late 1960s, museums and museum specialists have been challenged and called upon to participate in the debates raised in relation to the slaveholding past, colonial past, or nation-building phenomenon, in which they have taken since the nineteenth century (Conklin, 2013). The museology traditions, long marked by racial anthropology, have been challenged. So-called social museums have been at the center of these controversies. Thus, following the exhibition devoted to Aboriginal arts in 1987 at the Glenbow Museum in Calgary, Canada embarked on a policy of involving First Peoples in the management of museums (Dubuc, 2002, p. 31-58). Museum projects were sometimes born within academia, such as the Museo de Historia, Antropología y Arte de la Universidad de Puerto Rico, founded in 1951 ―which incidentally reminds us that the United States is also concerned by the colonial question. In France, the exhibition "Les Anneaux de la Mémoire", in 1992 in Nantes, was an important moment in the return to the slave past (Hourcade, 2015). Thus, since the 1970s, the mediatization of minority histories has been largely rethought by museum practitioners, in collaboration with historians (Weiser, 2018). In this respect, it is worth noting the impact that the quai branly Museum, opened in 2006, has had, due to its rapid success (König et al. 2018). European museums now work in networks and the reflections carried by the International Network of Ethnographic Museums, INEM, played a pioneering role on these issues between 2007 and 2010. In the United States, African American mobilizations gave rise in the 1960s to museums on African American history and culture, such as the Du Sable Museum in Chicago (Feldman, DuSable Museum of African American History, 1981; Burns, 2013). In addition, since the 1970s, there has been a proliferation of different heritage devices that "museumize" historical sites: Indian War battlefields, concentration camps, African American cemeteries (Forsyth, 2003; Jeanmougin, Mencherini, 2013; Blee, 2018; Faucquez, 2018; Spencer, 2020). The vocation of these in-situ memorial devices, often without a collection, sometimes oscillates between commemoration and conservation. It should be remembered that the museum approach remains "critical and scientific, [unlike the] memorial one, which appeals, exclusively, to emotion and adherence, to recollection" ―the association of the two approaches can be problematic (Gob, Drouguet, 2014, p. 66). These heritage sites raise the question of sources and that of their rarity: what could be exhibited when there is no collection, what to show when there are no images? The minority fact often implies the scarcity of sources and the long absence of collecting practices that testifies to the lack of interest in these minority heritages. On the other hand, these sources sometimes become the support of a militant discourse. These debates are more topical than ever: the 2021 congress of the International Committee for Museology (ICOFOM) was entitled "Decolonizing Museology: Museums, Miscegenation and Myths of Origin".

The comparative dimension is essential as the national contexts are so different from the point of view of the minorities’ situations as well as that of museum traditions. In the three countries considered, the minority assignment is based on essentialized cultural, religious, linguistic, or racial differences, which a historical approach makes it possible to link to the slavery, colonial, or migratory past (Teulières, 2005; Araujo, Seiderer, 2007; Vergès, 2008; Chivallon, 2012). National situations are different first of all because of history: Canada and the United States are the results of European colonizations, which subjugated the Amerindians and deported Africans into slavery, two closely related phenomena ―slavery was one of the modalities of colonialism. France was a colonizing and enslaving power, but its plantations were located in America or in the Indian Ocean, in the sugar islands. This gives rise to different situations, depending on whether certain minorities live within the majority, such as African-Americans, Latinos, or Jews in the United States, while others such as West Indians are obviously the majority in Guadeloupe and Martinique (Gosson, 2012; Larcher, 2014). While both North America and France have experienced similar immigration phenomena, this immigration takes place in a different context. In France, republican universalism has long invisibilized minorities linked to the colonial, slave-owning past and migrations, and has proposed "a national history which, in principle, ignores minorities" » (Laithier et al., 2008, p. 261 ; Ledoux, 2021). French minorities are named "visible" when they claim equal treatment (Scioldo-Zürcher, 2016; Aje, Gachon, 2018). In the United States, settlement by immigrants of all origins and through slaves' deportation, led to the perception of a multicultural society at the turn of the 1960s (Takaki, 1993; Schor, 2009; Richomme, 2013). In Canada, "visible minorities" designates a legal category linked to the census, while so-called "Aboriginal populations", that is First Nations, are listed separately (Department of Justice, 1995).

Moreover, it is necessary to compare two partly distinct museum traditions. In North America, museums, most often founded by private initiatives, give pride of place to history: thus, social museums represent nearly 60% of the Canadian network (Gob, Drouguet, 2014, p. 13). In France, as in most of Europe, museums were most often founded by the authorities, and rely on the legacy of collecting practices. The history of different peoples has long taken the form of an ethnographic view that describes the "Arts et Traditions Populaires" tradition, named after the museum founded in 1937 by George Henri Rivière, or highlights local cultures, as it is the case with the Museon Arlaten, a pioneer in this field in 1903. As for the peoples considered "primitive", the interest that Europeans showed in them was part of the quest for exoticism, in line with romanticism. The colonial context explains why the historical narratives offered by museums and heritage sites have long ignored minority narratives, even though from the nineteenth century onwards, they were part of the processes of national construction, which included the creation of an "imaginary community" (Anderson, 2006; Hobsbawm, Ranger, 2012). Historian Dipesh Chakrabarty has highlighted, through his critique of modern historicism, how certain pasts were considered minor, while European "adults of age" claimed to take care of the colonized until they "came of age" (Chakrabarty, 2000).

During this conference, we propose to bring together the perspectives of social science researchers and museum professionals to examine how minority history has found its place in museums in the United States, France and Canada, and the evolution of these narratives. How have these groups sought to have their own stories told within museum institutions? Did they demand their own ressources, consideration by cultural authorities, or resources or have they given themselves the resources to tell and exhibit their stories in separate venues, in which they had control over the narratives and the pieces mobilized in service of them? Were the pre-existing narratives challenged? The sources and archives mobilized in the service of this museum mediation must also be interrogated. 

 

In this comparative perspective, the following axes could be the subject of communications:

We propose to reflect on the actions of minority groups whenever they aim to influence museum policies, to question public policies, or even to initiate new museum projects. What are the minority claims, what forms do they take, how do they evolve? It is often said that minorities are more inclined to demand the preservation of their memory than the mediation of their history, to favor commemoration rather than a critical approach (Teulières, 2005; Blanchard, Veyrat-Masson, 2008). This statement is probably open to discussion. Do these claims, which are sometimes seen as an excess of memory, jeopardize the writing of history? What are the effects and debates raised by the exhibits? (Faucquez, 2018). Thus, the appropriation of objects by the majority culture is problematic and as Élise Dubuc notes, "nothing [can] be changed about the fact that these objects are collected by another culture and interpreted according to foreign values, no matter how politically correct" (Dubuc, 2004, p. 51). The stakes of a new ethic in museology have been amply highlighted recently in France with the Sarr/Savoye report, however they are not limited to the question of restitutions of works of art in a "return of the same": "these objects, which have become diasporas, are the mediators of a relationship which remains to be reinvented" (Sarr, Savoy, 2019, p. 33).

Furthermore, we wish to interrogate the place taken by the minorities’ history in museums and its evolution. This means taking into account how social demands evolve, from the fascination with exoticism that colonial exhibitions manifested, to minority demands (De L'Estoile, 2007). But it also means paying attention to the way in which social demands, museum and public policies, and humanities and social science research interact and articulate (Bergeron et al., 2015). How do museographers and curators, on the one hand, and minority researchers and activists on the other, participate together in the shaping of minorities’ representations in museum institutions? Which heritage is made visible, a material or immaterial one? Whom are we talking about, in which contexts, and in which institutions, dedicated specifically to a minority or not? Finally, how do heritage institutions respond to the injunctions of the duty of remembrance?

It is possible to analyze museums’ policies in their different functions of exhibition, conservation, animation and scientific research. What are the discourses developed, both in terms of content and form? Different types of narratives are used: a polyphonic form highlights a multicultural history, while other narratives are more linear. Two approaches are sometimes distinguished, a "museology of the object" opposed to a "museology of the idea" (Davallon, 1992, p. 99-123). Similarly, exhibitions devoted to these themes seem to give preference to a so-called "situational" approach through exhibitions that present situations that are easily readable by visitors, through dioramas, reenactments (Gob, Drouguet, 2014, p. 128, 129). North American history and social museums, grouped in the United States in the American Association for State and Local History (AASLH) have a long experience in developing immersive experiences as do Canadian museums with, for example, the innovative exhibition "Nous, les premières nations" (We, the First Nations) at the Musée de la Civilisation du Québec in 1998 in collaboration with the 11 Aboriginal nations of Canada. In France, curatorial functions have long held a more important place.

 

Proposals

 We encourage researchers from all fields of the humanities and social sciences (history, art history, American studies, sociology, anthropology) to submit proposals for papers in English or French.

Please send your proposal (500 words), in English or in French, as well as a brief CV, before the 30th of Novembre 2021 to this address: raconterlesminorites@gmail.com 

Name, first name, institution of affiliation, e-mail address, and a list of key words. You will present the problematic in relation to the announced title, the scientific and conceptual background in which you are situated and the methodology adopted. 

 

Calendar

Date of submission: 11/30/2021

Notification of selection: 12/20/2021

Symposium : 04/20/2022 & 04/21/2022

 Adresses : musée du quai Branly – Jacques Chirac / Campus Condorcet.

 

Organizing Committee: Olivier Maheo (IHTP, UPL), Pauline Peretz (IHTP), Sarah Frioux-Salgas (musée du quai Branly – Jacques Chirac).

Coordination : Anna Gianotti Laban (musée du quai Branly – Jacques Chirac)

 

Scientific Committee

Yves Bergeron, Professor of museology, at UQAM, Université du Québec à Montréal.

Alice Conklin, Professor of History, Ohio State University.

Benoît De L’Estoile, Senior Research Professor at Centre Maurice Halbwachs, CNRS, Professor of anthropology, ENS.

Anne-Claire Fauquez, Associate Professor of American History, Université Paris 8.

Ary Gordien, Researcher at CNRS, UMR 8225, CNRS/Université de Paris.

Renée Gosson, Associate Professor of French and Francophone Studies, Bucknell University.

Thomas Grillot, Researcher at IHTP, UMR 8244.

Renaud  Hourcade, Researcher at Arènes, UMR 6051.

Hélène Le Dantec-Lowry, Professor emeritus of American History, Sorbonne Nouvelle.

Pap Ndiaye,  Head of the Etablissement public du Palais de la Porte Dorée. 

Fabien Van Geert, Associate Professor of Cultural mediation, Sorbonne Nouvelle.

Naïma Yahi, Researcher à l’URMIS, Université de Nice Sophia-Antipolis.

 

Références/references

 

AJE L. et GACHON N. (éd.), 2018, La mémoire de l’esclavage : traces mémorielles de l’esclavage et des traites dans l’espace atlantique, Paris, L’Harmattan.

ANDERSON B.R.O., 2006, L’imaginaire national: Réflexions sur l’origine et l’essor du nationalisme, Paris, Editions La Découverte, 212 p.

ARAUJO A.L. et SEIDERER A., 2007, « Passé colonial et modalités de mise en mémoire de l’esclavage », Conserveries mémorielles. Revue transdisciplinaire, #3, .

BENBASSA, 2008, « Préface », dans L’histoire des minorités est-elle une histoire marginale?, Paris, PUPS, Presses de l’Université Paris-Sorbonne.

BLANCHARD P. et VEYRAT-MASSON I., 2008, Les guerres de mémoires: la France et son histoire : enjeux politiques, controverses historiques, stratégies médiatiques, Paris, Découverte.

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CHASSAIN A. et al., 2016, « Approches expérientielles du fait minoritaire », Tracés. Revue de Sciences humaines, 30, p. 7‑26.

CHIVALLON C., 2012, L’esclavage, du souvenir à la mémoire, Karthala.

CHIVALLON C., 2013, « Les questions posées par le discours muséographique confronté à l’expérience esclavagiste », Africultures, n° 91, 1, p. 60‑69.

CONKLIN A.L., 2013, In the museum of man race, anthropology, and empire in France, 1850-1950, Ithaca; London, Cornell University Press.

DAVALLON J., 1992, « Le musée est-il vraiment un média ? », pumus Publics et Musées, 2, 1, p. 99‑123.

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DUBUC E., 2002, « Entre l’art et l’autre, l’émergence du sujet », dans DIAS N., BAHUCHET S., WASTIAU B., MULLER J.-C., Musée cannibale, Neuchâtel, Musée d’ethnographie.

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