Actualités
La BnF recrute un chargé d'études sur les publics des expositions en ligne (Postdoc)
Le poste est à pourvoir au compter du 15 mars 2021
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Dans l'enquête « pratiques culturelles » conduite par le ministère de la culture en 2018, 9 % des français déclarent avoir vu des expositions sur Internet. Pour la moitié d'entre eux, ils se rendent aussi dans des établissements culturels pour visiter des expositions. Il reste cependant à explorer les caractéristiques de ces publics : comment ces pratiques s'articulent aux autres pratiques culturelles ? Les visiteurs en ligne ont-ils un engouement numérique pour toutes les activités ? Y a-t-il des caractéristiques sociodémographiques ou territoriales identifiables pour ces populations ?
Dans cette optique, la BnF a soumis au ministère de la Culture un projet d'analyse statistiques des données de l'enquête et d'approfondissements par entretien, de façon à qualifier les profils des visiteurs et appréhender la réception différenciée des expériences de l'art. Pour mener à bien cette enquête, la Bibliothèque souhaite recruter un(e) chargé(e) d'étude pour un contrat post-doctoral de 18 mois. La personne recrutée sera intégrée à la délégation à la Stratégie et à la recherche. Elle aura la charge de cette recherche, ainsi que de l'animation d'un collectif d'établissements culturels.
Le poste est à pourvoir au compter du 15 mars 2021
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Appel à chercheurs 2021-2022 de la Bibliothèque nationale de France
Comme chaque année, la BnF publie son appel à chercheurs afin de s’associer le concours de jeunes chercheurs dans un esprit de valorisation de ses collections. La richesse exceptionnelle autant que l’ampleur de ces collections permettent d’explorer des sources inédites ou méconnues dans toutes les disciplines.
Date limite : 26 avril 2021, 12h
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Comme chaque année, la BnF publie son appel à chercheurs afin de s’associer le concours de jeunes chercheurs dans un esprit de valorisation de ses collections. La richesse exceptionnelle autant que l’ampleur de ces collections permettent d’explorer des sources inédites ou méconnues dans toutes les disciplines.
Le statut de chercheur associé BnF permet une relation privilégiée à la Bibliothèque, à travers un accueil au coeur de ses départements et de ses collections. En plus des avantages offerts à l’ensemble des chercheurs associés, la BnF propose cette année deux bourses de recherche sur des domaines spécifiques :
- une bourse Louis Roederer pour des recherches portant sur la photographie
- une bourse Comité d’histoire de la BnF pour des recherches portant sur l’histoire de la Bibliothèque
Connectez-vous avant le 26 avril 2021 12 h au site de l’appel à chercheurs de la BnF
Votre contact : Philippe Chevalier, Adjoint au responsable de la coordination de la recherche : recherche.coordination@bnf.fr
Bourses de recherches doctorales 2021-2022 du Musée du quai Branly - Jacques Chirac
Le musée du quai Branly – Jacques Chirac propose chaque année des bourses doctorales et postdoctorales destinées à aider des doctorant(e)s et de jeunes docteurs à mener à bien des projets de recherche originaux et innovants.
- Disciplines concernées : l'anthropologie, physique et sociale, l'ethnomusicologie, l'histoire de l'art, l'histoire, l'archéologie (à partir du néolithique), la sociologie, les arts du spectacle.
- Domaines de recherche privilégiés : les arts occidentaux et extra-occidentaux, les patrimoines matériels et immatériels, les institutions muséales et leurs collections, la performance rituelle, la technologie et la culture matérielle.
- Date limite de soumission : vendredi 26 mars 2021 à minuit
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Le musée du quai Branly – Jacques Chirac propose chaque année des bourses doctorales et postdoctorales destinées à aider des doctorant(e)s et de jeunes docteurs à mener à bien des projets de recherche originaux et innovants.
- Disciplines concernées : l'anthropologie, physique et sociale, l'ethnomusicologie, l'histoire de l'art, l'histoire, l'archéologie (à partir du néolithique), la sociologie, les arts du spectacle.
- Domaines de recherche privilégiés : les arts occidentaux et extra-occidentaux, les patrimoines matériels et immatériels, les institutions muséales et leurs collections, la performance rituelle, la technologie et la culture matérielle.
- Date limite de soumission : vendredi 26 mars 2021 à minuit
Quatre bourses doctorales sont destinées à soutenir des doctorant(e)s en fin de thèse inscrit(e)s au moins en troisième année pour l'année universitaire 2021-2022 (dans une université française ou étrangère). Ces bourses sont une aide à la rédaction et excluent les recherches de terrain et d'archive. Elles concernent uniquement des thèses portant sur des sociétés extra-européennes.
Ces bourses doctorales sont attribuées pour une durée de 12 mois non reconductible, du 1er septembre au 31 août. Elles seront en 2021/2022 d'un montant mensuel de 1300 euros net.
Elles sont allouées après évaluation des dossiers des candidats sélectionnés par le Comité de sélection du musée du quai Branly – Jacques Chirac. Aucune condition de nationalité n'est exigée.
- Modalités d'enregistrement des candidatures : elles doivent être établies suivant un formulaire à télécharger, durant la période de l'appel à candidatures. Les formulaires de candidature peuvent être téléchargés depuis notre site internet http://www.quaibranly.fr/fr/recherche-scientifique/activites/bourses-et-prix-de-these/bourses-de-recherche/.
Pour être enregistré, le dossier de candidature complet doit obligatoirement faire l'objet d'un double envoi avant le vendredi 26 mars 2021 à minuit :
- par voie électronique, à l'adresse suivante bourses@quaibranly.fr , il est demandé aux candidat(e)s de procéder au regroupement des différents documents du dossier de candidature en un seul fichier au format pdf, ne dépassant pas 5Mo. Le fichier devra être nommé sur le modèle suivant : NOM_candidatureDOC_2021.pdf
- par voie postale (avec mention "Candidature Bourse doctorale" portée sur l'enveloppe), incluant le formulaire de candidature daté et signé, à l'adresse suivante : Département de la recherche et de l'enseignement Musée du quai Branly - Jacques Chirac 222, rue de l'Université 75343 Paris Cedex 07
La liste de l'ensemble des candidat(e)s admis(es) à concourir sera affichée sur le site web du musée au début du mois d'avril 2021. La liste des lauréats sera affichée sur le site web du musée du quai Branly – Jacques Chirac et diffusée à la fin du mois de juin 2021.
Appel à projets audiovisuels et multimédia MSH Mondes 2021
Objectif
La MSH Mondes souhaite impulser et accompagner des projets de films, courts ou longs, ou de webdocumentaires, podcasts, documentaires sonores, diaporamas sonores etc., afin d’offrir une large diffusion aux travaux de recherche de ses partenaires. Cet appel à projets s’adresse aux chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, doctorants et post-doctorants.
Calendrier
• début février 2021 : lancement de l’appel à projets
• 28 mars 2021 minuit : date limite de dépôt des dossiers
• début mai 2021 : résultats de la sélection des projets
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Objectif
La MSH Mondes souhaite impulser et accompagner des projets de films, courts ou longs, ou de webdocumentaires, podcasts, documentaires sonores, diaporamas sonores etc., afin d’offrir une large diffusion aux travaux de recherche de ses partenaires. Cet appel à projets s’adresse aux chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, doctorants et post-doctorants.
Soutien de la MSH Mondes
En fonction de leurs besoins, le service audiovisuel et multimédia de la MSH Mondes pourra soutenir les projets
sélectionnés par :
• l’accompagnement d’un ingénieur aux différentes étapes du projet (écriture, réalisation, prise de vue, montage)
• un équipement professionnel : matériel de prise de vue et de son, station de montage équipée de logiciels pour le montage, l’animation 2D et la conception de webdocumentaire (avec le logiciel Klynt)
• une éventuelle participation financière : la MSH Mondes apporte un financement total de 12 000 euros qui sera réparti entre les différents projets retenus (pour couvrir par exemple d’éventuels frais de déplacement, de post-production, …)
• la diffusion sur le site internet et les réseaux sociaux de la MSH Mondes et l’aide à la recherche de diffuseurs extérieurs
Condition d’éligibilité
Le projet doit être porté par au moins un des laboratoires rattachés à l’une des deux tutelles universitaires de la MSH Mondes (universités Paris Nanterre ou Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Evaluation des projets
Un comité audiovisuel composé de personnalités internes et externes à la MSH Mondes évaluera les projets en fonction de leur qualité scientifique et de leur faisabilité. L’existence de partenariats en France ou à l’étranger (musées, etc.) et de financements complémentaires pourront être des critères pris en considération.
Calendrier
• début février 2021 : lancement de l’appel à projets
• 28 mars 2021 minuit : date limite de dépôt des dossiers
• début mai 2021 : résultats de la sélection des projets
Vous retrouverez en pièces jointes le texte de l'appel et le formulaire de candidature.
Renseignements et envoi des dossiers par mail : vanessa.tubiana-brun@cnrs.fr
Ouverture des candidatures aux Prix de l'INAthèque 2021 [date limite 25 juillet 2021]
Les Prix de l'INAthèque distinguent des travaux de recherche qui contribuent à enrichir la réflexion contemporaine sur les évolutions de l'écosystème audiovisuel et numérique au cœur duquel s'exercent les métiers de l'INA.
Ces prix récompensent chaque année des travaux de recherche conduits à partir des collections consultables à l'INAthèque et/ou portant sur l'étude des médias audiovisuels et numériques. Ils comprennent l'attribution d'une dotation aux lauréat(e)s et un soutien à la diffusion de leur travail de recherche. Le ou la lauréat(e) du Prix de la recherche sera en outre récompensé(e) par un soutien à la publication de son travail.
La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 25 juillet 2021.
Les Prix de l'INAthèque distinguent des travaux de recherche qui contribuent à enrichir la réflexion contemporaine sur les évolutions de l'écosystème audiovisuel et numérique au cœur duquel s'exercent les métiers de l'INA.
Ces prix récompensent chaque année des travaux de recherche conduits à partir des collections consultables à l'INAthèque et/ou portant sur l'étude des médias audiovisuels et numériques.
Ces distinctions annuelles sont :
* Le Prix de la Recherche, qui récompense un travail de recherche abouti (à partir du niveau doctorat), quelle qu'en soit la discipline, achevé 18 mois au plus avant la date de clôture des inscriptions.
Bulletin de participation au bas de cette page, dans la rubrique Documents.
* Le Prix d'Encouragement, qui distingue un mémoire produit dans le cadre d'un master de recherche, professionnel ou équivalent, achevé un an au plus avant la date de clôture des inscriptions (délai étendu à deux ans avant la date de clôture, pour l'édition 2021, en raison de la crise sanitaire).
Bulletin de participation au bas de cette page, dans la rubrique Documents.
Les Prix comprennent l'attribution d'une dotation aux lauréat(e)s et un soutien à la diffusion de leur travail de recherche. Le ou la lauréat(e) du Prix de la recherche sera en outre récompensé(e) par un soutien à la publication de son travail.
Le jury est composé de représentants du monde universitaire et scientifique, de professionnels de la radio et de la télévision, de personnalités qualifiées et de représentants de l'INA, dont son Président, qui assure également la présidence du jury.
La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 25 juillet 2021.
Lancement de l'appel à chercheur(e)s de l'INA [date limite 13 juin 2021]
Afin d’encourager le développement de travaux scientifiques menés à partir de ses fonds et des outils d’analyse qu’il développe, l'INA propose deux dispositifs de soutien à la recherche et à la valorisation scientifique de ses collections :
- l’octroi d’un statut de chercheur(e) associé(e) à l’INA
- l’attribution de 2 bourses de recherche
Calendrier de dépôt des candidatures
Les dossiers de candidatures devront être envoyés avant le 13 juin 2021 sous forme électronique, à l’intention de Mme Elodie Roblin, à l’adresse eroblin@ina.fr
Les travaux des lauréats débuteront le 1er octobre 2021.
En savoir plus dans l'article
Afin d’encourager le développement de travaux scientifiques menés à partir de ses fonds et des outils d’analyse qu’il développe, l'INA propose deux dispositifs de soutien à la recherche et à la valorisation scientifique de ses collections :
- l’octroi d’un statut de chercheur(e) associé(e) à l’INA
- l’attribution de 2 bourses de recherche
Par ces dispositifs, l’INA entend accompagner des doctorant(e)s et des chercheur(e)s dans la réalisation de projets de recherche originaux et innovants portant sur (ou faisant appel à) ses collections, ou portant sur l’analyse ou le traitement des images et/ou des sons et/ou de données associées.
L’une des deux bourses de recherche, intitulée « Bourse Louise-Merzeau », est attribuée à un(e) lauréat(e) proposant un Projet de Recherche particulièrement pionnier dans le domaine des Humanités Numériques et/ou portant sur les collections du dépôt légal du web.
L’Institut offre aux chercheurs sélectionnés un accueil privilégié, assorti de divers soutiens matériels.
Ces dispositifs sont complémentaires des prix de l’INAthèque, et ajoutent un nouveau volet à la politique scientifique de l’Institut.
Informations : http://www.inatheque.fr/actualites/appels-a-chercheurs/2020-2021.html
Calendrier de dépôt des candidatures
Les dossiers de candidatures devront être envoyés avant le 13 juin 2021 sous forme électronique, à l’intention de Mme Elodie Roblin, à l’adresse eroblin@ina.fr
Les travaux des lauréats débuteront le 1er octobre 2021.
À venir : Appel à projets franco-britannique 2021
Dans la suite de leur partenariat développé depuis 2014, le Arts and Humanities Research Council et le labex Les passés dans le présent se préparent à lancer un appel à projets conjoint, en lien avec le programme Care for the Future. Ils entendent ainsi poursuivre l'échange scientifique et culturel entre équipes de recherche et professionnels du patrimoine du Royaume-Uni et du labex Les passés dans le présent sur des thèmes identifiés conjointement comme prioritaires.
L'appel sera publié le 15 juillet 2021.
Dans la suite de leur partenariat développé depuis 2014, le Arts and Humanities Research Council et le labex Les passés dans le présent se préparent à lancer un appel à projets conjoint, en lien avec le programme Care for the Future. Ils entendent ainsi poursuivre l'échange scientifique et culturel entre équipes de recherche et professionnels du patrimoine du Royaume-Uni et du labex Les passés dans le présent sur des thèmes identifiés conjointement comme prioritaires.
Côté labex, l'appel sera ouvert à toutes les unités de recherche des universités Paris Nanterre et Paris 8 ainsi qu'aux Archives nationales, à la Bibliothèque nationale de France, à l'Institut national de l'audiovisuel, musée d'Archéologie nationale, musée du quai Branly-Jacques Chirac.
[Appel à contribution] antiAtlas des épistémicides
AntiAtlas des épistémicides est un projet artistique et scientifique collaboratif dont l’objectif est de réunir dans un ouvrage des notices et des articles synthétiques portant sur des épistémicides du passé ou du présent, quel que soit l’endroit de la planète concerné. Les articles seront accompagnés de la reproduction d’une œuvre sous forme de carte pensée expressément pour chaque exemple d’épistémicide donné.
La question étant aussi singulière qu’insondable, ce projet n’a pas de vocation encyclopédique et vise, au contraire, par les choix opérés, à établir un atlas non exhaustif et subjectif, assumé à la fois comme ouvrage scientifique et catalogue artistique. La totalité des champs disciplinaires étant touchée par cette question, c’est à ce titre qu’antiAtlas des épistémicides ouvre son appel à contributions à une communauté d’auteurs sans distinction d’appartenance. Contact : antiatlasdesepistemicides@gmail.com
Date limite : 15 novembre 2021
En savoir plus

Image: Anna Guilló, Vers un antiAtlas des épistémicides, 2021. Photographie, dimensions variables.
Une proposition d’Anna Guilló pour le collectif de l’antiAtlas des frontières
antiAtlas des épistémicides est un projet artistique et scientifique collaboratif dont l’objectif est de réunir dans un ouvrage des notices et des articles synthétiques portant sur des épistémicides du passé ou du présent, quel que soit l’endroit de la planète concerné. Les articles seront accompagnés de la reproduction d’une œuvre sous forme de carte pensée expressément pour chaque exemple d’épistémicide donné.
La question étant aussi singulière qu’insondable, ce projet n’a pas de vocation encyclopédique et vise, au contraire, par les choix opérés, à établir un atlas non exhaustif et subjectif, assumé à la fois comme ouvrage scientifique et catalogue artistique. La totalité des champs disciplinaires étant touchée par cette question, c’est à ce titre qu’antiAtlas des épistémicides ouvre son appel à contributions à une communauté d’auteurs sans distinction d’appartenance. Contact : antiatlasdesepistemicides@gmail.com
Modalités de soumission et calendrier
Étape1 :
Les propositions d’articles (3000 caractères environ, espaces non compris), idées, suggestions et intuitions seront envoyées pour le 15 novembre 2021, pour un premier jet, puis au fur et à mesure du temps que chaque auteur voudra se donner jusqu’à ce que nous réunissions une cinquantaine de propositions.
Mail : antiatlasdesepistemicides@gmail.com
Étape 2 :
Lorsqu’une dizaine de propositions seront recueillies et cartographiées, une prémaquette du projet Atlas des épistémicides sera proposée à différents éditeurs (et partenaires pour le financement – labos, organismes publics etc.).
Étape 3 :
Une fois l’éditeur séduit et le budget trouvé (comprenant la rémunération des auteurs et des artistes), un appel à écriture des articles sera lancé.
L’article final pourra prendre la forme d’une notice ou préférablement d’un article plus détaillé qui ne dépassera cependant pas 15 000 signes. Il sera accompagné d’une carte réalisée en étroite collaboration avec l’auteur, selon la nature de son article. Les propositions pourront également émaner d’un duo artiste/auteur sous couvert que l’œuvre proposée relève du large vocabulaire de la cartographie. Enfin, les contributions d’auteurs-cartographes-artistes sont également les bienvenues. Les articles seront soumis à un comité de lecture qui, le cas échéant, proposera remarques et corrections. Les informations transmises seront rigoureuses et référencées par une bibliographie précise qui sera mise en commun en fin d’ouvrage.
Structure de l’ouvrage et premières pistes de recherche
I Introduction
1. Si les articles et images de l’ouvrage forment une constellation, cette dernière n’en est pas moins organisée selon différentes catégories et entrées thématiques, historiques, conceptuelles géographiques, etc. Par-delà le titre de l’ouvrage, il s’agira de distinguer les exemples qui relèvent des savoirs détruits, des savoirs confisqués et des savoirs occultés, tout en tenant compte du fait que ces catégories sont souvent poreuses.
2. Qu’est-ce qu’un atlas ?
3. Qu’est-ce qu’un épistémicide ?
4. Présentation des parties de l’ouvrage :
a) Savoirs détruits
b) Savoirs confisqués
c) Savoirs occultés
5. Esprit général et méthodologie du projet
Ce projet artistique trouve son origine dans une pratique du dessin cartographique élargi visant à répertorier graphiquement des pratiques invisibles. Le paradoxe un peu éculé de la représentation de l’invisible a très vite fait place à une nécessité de documenter scientifiquement ce projet et à l’ouvrir aux épistémicides ; c’est en cela qu’il se pense sous forme d’atlas. Après un long temps consacré aux lectures concernant cette question, le projet transversal s’est imposé puisque, même si le terme est issu du champ de la sociologie des émergences de Boaventura de Sousa Santos, il est, de fait, travaillé, dans le monde entier, par tous les champs disciplinaires (à tel point que cet ouvrage se passera même, peut-être, de les distinguer).
Le travail collectif s’est alors très simplement organisé autour d’un appel à contributions pour établir une première prévisualisation du projet de façon à ce que de ces articles à venir portant sur des savoirs détruits, confisqués et occultés, émerge non plus un savoir mais une forme de connaissance commune dont seul le résultat final finirait de nous donner la clé. Un projet comme une bouteille à la mer, en somme, à l’exact opposé de la forme des projets « clé en main » que le monde académique et culturel tente de nous imposer, nous confisquant notre temps de recherche et de création entre le moment où il faudrait « monter un dossier », puis, à peine ce dernier accepté, déjà penser à le « valoriser ». La méthode, ici, est autre et repose sur une dynamique régie par la curiosité et le plaisir de porter à la connaissance du public une autre façon de dessiner le monde.
C’est dans ce même esprit, que nous voudrions réaliser ce premier tome de l’antiAtlas des épistémicides comme un objet à partir duquel pourront émerger différentes formes : expositions, séminaires, rencontres, programmations etc. Ainsi, là où généralement les livres viennent restituer les expériences et parcours de recherche (publications de thèses, actes de colloque, catalogue d’exposition, etc.), celui-ci viendrait plutôt les provoquer puisque ses contenus, non figés, nécessiteront un prolongement dans le débat public et sans doute l’avènement d’autre tomes…
II Savoirs détruits (épistémicides)
Étymologiquement, un épistémicide est le meurtre d’une science entendue dans son sens propre de connaissance. On attribue ce terme au sociologue portugais Boaventura de Sousa Santos qui a publié en 2014 son ouvrage Epistemologies of the South. Justice against Epistemicide , traduit en français par Épistémologies du Sud. Mouvements citoyens et polémique sur les sciences , sous-titre dans lequel le terme « épistémicide » a disparu. Le terme se trouve depuis 1994 dans son œuvre, ainsi défini :
Le nouveau paradigme constitue une alternative à chacun de ces traits. En premier lieu, il n’y a pas une forme unique de connaissance valide. Il y a beaucoup de formes de connaissances, autant que les pratiques sociales qui les génèrent et les soutiennent. La science moderne s’appuie sur une pratique de division technique professionnelle et sociale du travail et sur le développement technologique infini des forces productives dont le capitalisme est aujourd’hui l’unique exemple. Les pratiques sociales alternatives génèrent des formes alternatives de connaissance. Ne pas reconnaître ces formes de connaissance, implique de délégitimer les pratiques sociales qui les appuient et, dans ce sens, de promouvoir l’exclusion sociale de ceux qui les promeuvent. Le génocide qui caractérise tant de fois l’expansion européenne fut également un épistémicide : on a éliminé des peuples étranges parce qu’ils avaient également des formes de connaissances étranges et l’on a éliminé ces formes de connaissances étranges parce qu’elle se fondaient sur des pratiques sociales et des peuples étranges. Mais l’épistémicide a été beaucoup plus étendu que le génocide parce qu’il a toujours prétendu subalterniser, subordonner, marginaliser ou illégaliser des pratiques et des groupes sociaux qui pourraient constituer une menace pour l’expansion capitaliste, ou durant une bonne partie de notre siècle pour l’expansion communiste (sur ce point aussi moderne que le capitalisme), et aussi parce que cela est arrivé aussi bien dans l’espace périphérique et extra- nord-américain du système monde que dans l’espace central européen et nord-américain, contre les travailleurs, les indigènes, les noirs, les femmes et les minorités en général (ethniques, religieuses, sexuelles).
Le nouveau paradigme considère l’épistémicide comme un des grands crimes contre l’humanité .
Cette première partie réunira des articles sur des pratiques et des savoirs définitivement détruits, perdus à tout jamais. On pourra par exemple penser au contexte des 4 grands épistémicides du XVIe siècle ainsi répertoriés par Ramón Grosfoguel :
1) La conquête d’Al Andalus et son génocide/épistémicide des juifs et musulmans.
(Incendie de la bibliothèque de Cordoue ainsi que celles de Séville et Grenade (1 million de livres détruits en tout)
2) La conquête de l’Amérique et l’extermination des Amérindiens
3) La mise en esclavage des Africains
4) Les femmes (sorcellerie)
Mais on ne résumera pas cette partie aux seuls effets de la colonisation au XVIe siècle. Elle s’ouvrira également sur tout épistémicide répertorié de la préhistoire à nos jours selon l’entrée thématique choisie par les auteurs. On pourra, par exemple, penser à la disparition des langues et, avec elles, des noms propres et communs, tout comme les toponymes. La question de la traduction au sens large du terme se pose également ici.
Ces destructions sont également liées à l’annulation des panthéons et cultes religieux de toutes sortes, les épistémicides sont également des spiriticides.
On pourra encore penser à toutes sortes de savoirs vernaculaires « remplacés » par d’autres jugés plus efficaces (la cartographie et, plus généralement, les pratique de l’orientation, en sont un bon exemple).
Enfin, la question de la destruction des œuvres d’art sera également abordée (voir l’exemple du cinéma khmer).
D’une manière générale, c’est l’ensemble des épistémicides à travers l’histoire et le monde qui est ici interrogée, bien au-delà de ce que l’on nomme les épistémologies du Sud.
(À compléter selon les bonnes idées de auteurs !)
III Savoirs confisqués
Les savoirs confisqués sont souvent associés aux savoirs détruits puisqu’ils sont le fait de l’action d’un dominant sur un dominé ce qui signifie, d’une certaine manière, de déposséder ce dernier d’un savoir lorsqu’il ne s’agit pas tout simplement de l’éliminer. C’est en cela que tout génocide implique aussi un épistémicide.
Mais un savoir confisqué n’est pas à proprement parler détruit sinon déplacé, réutilisé, interprété (même s’il peut parfois, aussi être détruit par omission ou manque de maîtrise).
À ce titre, l’histoire de la connaissance des plantes médicinales est particulièrement éloquente.
Voir, par exemple, Samir Boumédienne, La Colonisation du Savoir : Une histoire des plantes médicinales du « Nouveau Monde » (1492-1750).
Dans la droite lignée des questions liées à l’herboristerie, il y a également celle de la médecine et de ses pratiques et de diverses pensées qui s’opposent, entre prévention, guérison, soin etc.
Aujourd’hui, on peut également penser à la suprématie de l’industrie agroalimentaire soutenue par les gouvernements et qui empêche, par exemple, les paysans de resemer leurs propres récoltes ou encore interdit la culture de certains fruits et légumes, tout comme elle impose l’administration d’antibiotiques au bétail. (Voir le manifeste des 1052 éleveurs et éleveuses hors-la-loi). De ces différentes confiscations naissent des pratiques clandestines, hors-la-loi dont il pourrait être question dans la conclusion.
(À compléter selon les bonnes idées de auteurs !)
IV Savoirs occultés
Si les savoirs peuvent être détruits ou confisqués, ils sont également occultés (ce qui peut, à terme, les précipiter vers l’oubli donc vers leur destruction s’ils ne sont pas conservés).
Les manuels scolaires et, plus généralement, les pédagogies opérées dans les différents pays du monde sont éloquentes. Comme dans cet antiatlas, les manuels scolaires toutes disciplines confondues sont concernés entre pans de l’histoire non enseignés ou carrément niés, organes non représentés (voir l’exemple récent de la réhabilitation de la représentation du clitoris), auteurs censurés etc.
On pensera ici particulièrement aux femmes occultées, non mentionnées ou tout simplement dépossédées de leurs propres découvertes ou inventions dans l’histoire de l’art, des sciences, de la politique.
Plus généralement, on pensera à la censure qui, parfois, a donné lieu à la perte réelle de connaissances (car œuvres et documents occultés sont perdus in fine).
(À compléter selon les bonnes idées de auteurs !)
V Post-face en guise de conclusion ? Vers des savoir mutants.
Samir Boumediene conclut son ouvrage en montrant que certains savoirs sont des savoirs résistants (exemple des plantes abortives utilisées en situation d’esclavage pour ne pas fournir de main d’œuvre supplémentaire aux maîtres).
Cet ouvrage veut échapper à la dualité dominant/dominé pour montrer, aussi, comment les savoirs ne sont pas nécessairement conservés ou détruits mais aussi « mutants », osmotiques.
Il étend sa critique des savoirs dominants aux mouvement sociaux et politiques occidentaux dits de gauche dans la mesure où ils reproduisent également de façon irréfléchie, certains modes de domination (Cf. Ramón Grosfoguel et de Sousa Santos).
(À compléter post-partum selon les bonnes idées de auteurs !)
Quelques pistes bibliographiques et liens pour commencer
(une « vraie » bibliographie serait infinie, elle se constituera en fonction des contributions).
BOUMEDIENE Samir,Une histoire des plantes médicinales du « Nouveau Monde » (1492-1750), Vaulx-en-Velin, Les éditions des mondes à faire, 2021.
COMITÉ INVISIBLE, À nos amis, Paris, La Fabrique, 2014.
CRAWFORD Matthew B., Éloge du carburateur. Essai sur le sens et la valeur du travail, trad. (Etats-Unis) Marc Saint-Upéry, Paris, La Découverte, 2010.
DEUTINGER Théo, Handbook of Tiranny, Zürich, Lars Müller Publishers, 2017
FEDERICI Silvia, Une guerre mondiale contre les femmes. Des chasses aux sorcières au féminicide, Paris, éd. La Fabrique, 2021
_________, Le Capitalisme patriarcal, Paris, éd. La Fabrique, 2019
_________, Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive, Paris/Genève/Marseille, éd. Entremonde/Senonevero, 2014
MAUVAISE TROUPE (collectif), Constellations. Trajectoires révolutionnaires du jeune 21e siècle, Paris, éd. de l’éclat, « premiers secours », 2014.
LUSTE BOULBINA Seloua, Les miroirs vagabonds ou la décolonisation des savoirs (arts, littérature, philosophie), Paris/Dijon, éd. Les Presses du réel, coll. « Figures », 2018.
SANTOS Boaventura de Sousa, Épistémologies du Sud. Mouvements citoyens et polémique sur les sciences, trad. de l’anglais au français par Alain Montalvão Lantoine, Séverine Laffon et Alexis-Michel Gauvrit. Traduction remaniée et adaptée par Aline Chabot et Jean-Louis Laville, Paris, éd. Desclée de Brouwer, coll. « Solidarité et société », 2016.
SPIVAK Gayatri C., Les subalternes peuvent-elles parler ? trad. de l’anglais par Jérôme Vidal, Paris, éd. Amsterdam, 2006
Liens vers articles scientifiques et généralistes :
COLLIGNON Béatrice, « Que sait-on des savoirs géographiques vernaculaires ?» https://www.persee.fr/doc/bagf_0004-5322_2005_num_82_3_2467
DELL’OMODARME Marco Renzo, « Pour une épistémologie des savoirs situés : de l’épistémologie génétique de Jean Piaget aux savoirs critiques » (Thèse)
https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01233068/
GOURGUES Jean-Michel, « Les manuels scolaires : courroie de transmission des connaissances de la colonialité dans les pays périphérisés ».
https://www.researchgate.net/publication/287206803_Analyse_Les_manuels_s...
GROSFOGUEL, Ramón, « Un dialogue décolonial sur les savoirs critiques entre Frantz Fanon
et Boaventura de Sousa Santos »
https://www.cairn.info/revue-mouvements-2012-4-page-42.htm
LEFEBVRE, Camille et SURUN, Isabelle, « Exploration et transferts de savoir : deux cartes produites par des Africains au début du XIXe siècle » https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00682112
LEFEBVRE, Camille, « Itinéraires de sable : Paroles, gestes et écrits au Soudan Central au XIXe siècle. » https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00676325/
RENOULT, Yann, « L’éthnomathématique, un outil de lutte contre les épistémicides » https://pedaradicale.hypotheses.org/2375
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