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Cinéma, antiquités, archéologie, avec Marc Azéma et Raphaël Dallaporta
November 18 2021

Salle de séminaire 2, bâtiment Weber, Université Paris Nanterre


Jeudi 18 novembre, 17h-20h

 

Salle de séminaire 2, bâtiment Weber, Université Paris Nanterre, RER A (Nanterre Université)

Pour participer, merci d’envoyer un mail à ahoucke@parisnanterre.fr

 

« LA PREMIERE SEANCE : HYPOTHESES »

 

Marc Azéma et Raphaël Dallaporta

 

A partir des travaux du préhistorien et cinéaste Marc Azéma sur le cinétisme de l’art paléolithique, dans les grottes ornées et dans l’art mobilier, ainsi de l’oeuvre vidéo et photographique de l’artiste Raphaël Dallaporta autour de l’inversion de l’idée de progrès, en remontant des usines souterraines de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à la grotte Chauvet, la séance permettra de débattre sur l’archéologie de l’image animée, sur le sens archéologique des dispositifs de projection et sur la contemporanéité de l’art dit des « origines ».

***

Le séminaire « Cinéma, Antiquités, Archéologie » souhaite interroger les articulations entre le cinéma et l’archéologie, du point de vue historique, esthétique, théorique et épistémologique. En effet, si une porosité entre la science archéologique et l’art cinématographique existe depuis les débuts du cinéma, les films à l’antique puisant dans les découvertes archéologiques pour reconstituer des mondes disparus, un travail à la fois circonstancié et théorisé sur ce que et en quoi le cinéma fait de l’archéologie est encore à faire. Il s’agit non seulement d’identifier ce que l’on pourrait appeler une « invention au carré » - de l’invention au sens archéologique (la découverte, la mise au jour d’un site et de ses artefacts) à l’invention cinématographique, c’est-à-dire la manière dont le cinéma et ses images, et pas seulement dans les films à l’antique, non seulement met au jour à son tour, et informe, donc déforme, des objets ou des sites passés. Il s’agit plus encore d’interroger ce qu’il a en partage avec l’archéologie (par exemple en tant qu’art de l’empreinte et du fragment), et voir comment il met en oeuvre, à sa manière, des formes d’archéologies, dans son rapport à l’espace, au temps passé, présent et futur, à l’Histoire et à sa propre histoire, à la matière et à sa propre matérialité, au corps, aux images, à la fiction. L’objet de la réflexion est donc aussi – et même avant tout – épistémologique : identifier en quoi les méthodologies et théories de l’archéologie permettent de penser le cinéma, et les pratiques de certains cinéastes. La méthodologie mise en oeuvre au cours de ce séminaire consiste donc à faire se rencontrer et dialoguer artistes, spécialistes des études cinématographiques, historiens d’art et archéologues, pour réfléchir ensemble, à partir de conférences et projections, à ce que l’archéologie peut apporter à la pensée du cinéma.

Séances suivantes (17h-20h, Louvre/INHA/Nanterre, selon les séances, précisions à venir)

16 décembre 2021 : Joana Hadjithomas et Khalil Joreige
Séance coorganisée avec l’EUR ArTeC (dans le cadre de la Chaire internationale ArTeC)

13 janvier 2022 : Claudine Cohen

10 février 2022 : Alain Schnapp

10 mars 2022 : à confirmer

14 avril 2022 : Philippe-Alain Michaud et Jonathan Pouthier

19 mai 2022 : Salvatore Settis

 

Séminaire organisé dans le cadre du projet ICAAR – « temps réInventés : Cinéma, Antiquités, ARchéologie » (Labex Les passés dans le présent (ANR-11-LABX-0026-01) ; université Paris Nanterre (HAR et ArScAn) ; musée du Louvre).

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