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13.10.2021

[Appel à contribution] antiAtlas des épistémicides

AntiAtlas des épistémicides est un projet artistique et scientifique collaboratif dont l’objectif est de réunir dans un ouvrage des notices et des articles synthétiques portant sur des épistémicides du passé ou du présent, quel que soit l’endroit de la planète concerné. Les articles seront accompagnés de la reproduction d’une œuvre sous forme de carte pensée expressément pour chaque exemple d’épistémicide donné.

La question étant aussi singulière qu’insondable, ce projet n’a pas de vocation encyclopédique et vise, au contraire, par les choix opérés, à établir un atlas non exhaustif et subjectif, assumé à la fois comme ouvrage scientifique et catalogue artistique. La totalité des champs disciplinaires étant touchée par cette question, c’est à ce titre qu’antiAtlas des épistémicides ouvre son appel à contributions à une communauté d’auteurs sans distinction d’appartenance. Contact : antiatlasdesepistemicides@gmail.com

Date limite : 15 novembre 2021

En savoir plus 

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Image: Anna Guilló, Vers un antiAtlas des épistémicides, 2021. Photographie, dimensions variables.

Une proposition d’Anna Guilló pour le collectif de l’antiAtlas des frontières

antiAtlas des épistémicides est un projet artistique et scientifique collaboratif dont l’objectif est de réunir dans un ouvrage des notices et des articles synthétiques portant sur des épistémicides du passé ou du présent, quel que soit l’endroit de la planète concerné. Les articles seront accompagnés de la reproduction d’une œuvre sous forme de carte pensée expressément pour chaque exemple d’épistémicide donné.

La question étant aussi singulière qu’insondable, ce projet n’a pas de vocation encyclopédique et vise, au contraire, par les choix opérés, à établir un atlas non exhaustif et subjectif, assumé à la fois comme ouvrage scientifique et catalogue artistique. La totalité des champs disciplinaires étant touchée par cette question, c’est à ce titre qu’antiAtlas des épistémicides ouvre son appel à contributions à une communauté d’auteurs sans distinction d’appartenance. Contact : antiatlasdesepistemicides@gmail.com

Modalités de soumission et calendrier

Étape1 :
Les propositions d’articles (3000 caractères environ, espaces non compris), idées, suggestions et intuitions seront envoyées pour le 15 novembre 2021, pour un premier jet, puis au fur et à mesure du temps que chaque auteur voudra se donner jusqu’à ce que nous réunissions une cinquantaine de propositions.
Mail : antiatlasdesepistemicides@gmail.com

Étape 2 :
Lorsqu’une dizaine de propositions seront recueillies et cartographiées, une prémaquette du projet Atlas des épistémicides sera proposée à différents éditeurs (et partenaires pour le financement – labos, organismes publics etc.).

Étape 3 : 
Une fois l’éditeur séduit et le budget trouvé (comprenant la rémunération des auteurs et des artistes), un appel à écriture des articles sera lancé.
L’article final pourra prendre la forme d’une notice ou préférablement d’un article plus détaillé qui ne dépassera cependant pas 15 000 signes. Il sera accompagné d’une carte réalisée en étroite collaboration avec l’auteur, selon la nature de son article. Les propositions pourront également émaner d’un duo artiste/auteur sous couvert que l’œuvre proposée relève du large vocabulaire de la cartographie. Enfin, les contributions d’auteurs-cartographes-artistes sont également les bienvenues. Les articles seront soumis à un comité de lecture qui, le cas échéant, proposera remarques et corrections. Les informations transmises seront rigoureuses et référencées par une bibliographie précise qui sera mise en commun en fin d’ouvrage.

Structure de l’ouvrage et premières pistes de recherche

I Introduction

1. Si les articles et images de l’ouvrage forment une constellation, cette dernière n’en est pas moins organisée selon différentes catégories et entrées thématiques, historiques, conceptuelles géographiques, etc. Par-delà le titre de l’ouvrage, il s’agira de distinguer les exemples qui relèvent des savoirs détruits, des savoirs confisqués et des savoirs occultés, tout en tenant compte du fait que ces catégories sont souvent poreuses.

2. Qu’est-ce qu’un atlas ?
3. Qu’est-ce qu’un épistémicide ?
4. Présentation des parties de l’ouvrage :
a) Savoirs détruits
b) Savoirs confisqués
c) Savoirs occultés
5. Esprit général et méthodologie du projet

Ce projet artistique trouve son origine dans une pratique du dessin cartographique élargi visant à répertorier graphiquement des pratiques invisibles. Le paradoxe un peu éculé de la représentation de l’invisible a très vite fait place à une nécessité de documenter scientifiquement ce projet et à l’ouvrir aux épistémicides ; c’est en cela qu’il se pense sous forme d’atlas. Après un long temps consacré aux lectures concernant cette question, le projet transversal s’est imposé puisque, même si le terme est issu du champ de la sociologie des émergences de Boaventura de Sousa Santos, il est, de fait, travaillé, dans le monde entier, par tous les champs disciplinaires (à tel point que cet ouvrage se passera même, peut-être, de les distinguer).

Le travail collectif s’est alors très simplement organisé autour d’un appel à contributions pour établir une première prévisualisation du projet de façon à ce que de ces articles à venir portant sur des savoirs détruits, confisqués et occultés, émerge non plus un savoir mais une forme de connaissance commune dont seul le résultat final finirait de nous donner la clé. Un projet comme une bouteille à la mer, en somme, à l’exact opposé de la forme des projets « clé en main » que le monde académique et culturel tente de nous imposer, nous confisquant notre temps de recherche et de création entre le moment où il faudrait « monter un dossier », puis, à peine ce dernier accepté, déjà penser à le « valoriser ». La méthode, ici, est autre et repose sur une dynamique régie par la curiosité et le plaisir de porter à la connaissance du public une autre façon de dessiner le monde.

C’est dans ce même esprit, que nous voudrions réaliser ce premier tome de l’antiAtlas des épistémicides comme un objet à partir duquel pourront émerger différentes formes : expositions, séminaires, rencontres, programmations etc. Ainsi, là où généralement les livres viennent restituer les expériences et parcours de recherche (publications de thèses, actes de colloque, catalogue d’exposition, etc.), celui-ci viendrait plutôt les provoquer puisque ses contenus, non figés, nécessiteront un prolongement dans le débat public et sans doute l’avènement d’autre tomes…

II Savoirs détruits (épistémicides)

Étymologiquement, un épistémicide est le meurtre d’une science entendue dans son sens propre de connaissance. On attribue ce terme au sociologue portugais Boaventura de Sousa Santos qui a publié en 2014 son ouvrage Epistemologies of the South. Justice against Epistemicide , traduit en français par Épistémologies du Sud. Mouvements citoyens et polémique sur les sciences , sous-titre dans lequel le terme « épistémicide » a disparu. Le terme se trouve depuis 1994 dans son œuvre, ainsi défini :

Le nouveau paradigme constitue une alternative à chacun de ces traits. En premier lieu, il n’y a pas une forme unique de connaissance valide. Il y a beaucoup de formes de connaissances, autant que les pratiques sociales qui les génèrent et les soutiennent. La science moderne s’appuie sur une pratique de division technique professionnelle et sociale du travail et sur le développement technologique infini des forces productives dont le capitalisme est aujourd’hui l’unique exemple. Les pratiques sociales alternatives génèrent des formes alternatives de connaissance. Ne pas reconnaître ces formes de connaissance, implique de délégitimer les pratiques sociales qui les appuient et, dans ce sens, de promouvoir l’exclusion sociale de ceux qui les promeuvent. Le génocide qui caractérise tant de fois l’expansion européenne fut également un épistémicide : on a éliminé des peuples étranges parce qu’ils avaient également des formes de connaissances étranges et l’on a éliminé ces formes de connaissances étranges parce qu’elle se fondaient sur des pratiques sociales et des peuples étranges. Mais l’épistémicide a été beaucoup plus étendu que le génocide parce qu’il a toujours prétendu subalterniser, subordonner, marginaliser ou illégaliser des pratiques et des groupes sociaux qui pourraient constituer une menace pour l’expansion capitaliste, ou durant une bonne partie de notre siècle pour l’expansion communiste (sur ce point aussi moderne que le capitalisme), et aussi parce que cela est arrivé aussi bien dans l’espace périphérique et extra- nord-américain du système monde que dans l’espace central européen et nord-américain, contre les travailleurs, les indigènes, les noirs, les femmes et les minorités en général (ethniques, religieuses, sexuelles).
Le nouveau paradigme considère l’épistémicide comme un des grands crimes contre l’humanité .

Cette première partie réunira des articles sur des pratiques et des savoirs définitivement détruits, perdus à tout jamais. On pourra par exemple penser au contexte des 4 grands épistémicides du XVIe siècle ainsi répertoriés par Ramón Grosfoguel :

1) La conquête d’Al Andalus et son génocide/épistémicide des juifs et musulmans.
(Incendie de la bibliothèque de Cordoue ainsi que celles de Séville et Grenade (1 million de livres détruits en tout)
2) La conquête de l’Amérique et l’extermination des Amérindiens
3) La mise en esclavage des Africains
4) Les femmes (sorcellerie)

Mais on ne résumera pas cette partie aux seuls effets de la colonisation au XVIe siècle. Elle s’ouvrira également sur tout épistémicide répertorié de la préhistoire à nos jours selon l’entrée thématique choisie par les auteurs. On pourra, par exemple, penser à la disparition des langues et, avec elles, des noms propres et communs, tout comme les toponymes. La question de la traduction au sens large du terme se pose également ici.
Ces destructions sont également liées à l’annulation des panthéons et cultes religieux de toutes sortes, les épistémicides sont également des spiriticides.
On pourra encore penser à toutes sortes de savoirs vernaculaires « remplacés » par d’autres jugés plus efficaces (la cartographie et, plus généralement, les pratique de l’orientation, en sont un bon exemple).
Enfin, la question de la destruction des œuvres d’art sera également abordée (voir l’exemple du cinéma khmer).
D’une manière générale, c’est l’ensemble des épistémicides à travers l’histoire et le monde qui est ici interrogée, bien au-delà de ce que l’on nomme les épistémologies du Sud.
(À compléter selon les bonnes idées de auteurs !)

III Savoirs confisqués

Les savoirs confisqués sont souvent associés aux savoirs détruits puisqu’ils sont le fait de l’action d’un dominant sur un dominé ce qui signifie, d’une certaine manière, de déposséder ce dernier d’un savoir lorsqu’il ne s’agit pas tout simplement de l’éliminer. C’est en cela que tout génocide implique aussi un épistémicide.
Mais un savoir confisqué n’est pas à proprement parler détruit sinon déplacé, réutilisé, interprété (même s’il peut parfois, aussi être détruit par omission ou manque de maîtrise).
À ce titre, l’histoire de la connaissance des plantes médicinales est particulièrement éloquente.
Voir, par exemple, Samir Boumédienne, La Colonisation du Savoir : Une histoire des plantes médicinales du « Nouveau Monde » (1492-1750).
Dans la droite lignée des questions liées à l’herboristerie, il y a également celle de la médecine et de ses pratiques et de diverses pensées qui s’opposent, entre prévention, guérison, soin etc.
Aujourd’hui, on peut également penser à la suprématie de l’industrie agroalimentaire soutenue par les gouvernements et qui empêche, par exemple, les paysans de resemer leurs propres récoltes ou encore interdit la culture de certains fruits et légumes, tout comme elle impose l’administration d’antibiotiques au bétail. (Voir le manifeste des 1052 éleveurs et éleveuses hors-la-loi). De ces différentes confiscations naissent des pratiques clandestines, hors-la-loi dont il pourrait être question dans la conclusion.
(À compléter selon les bonnes idées de auteurs !)

IV Savoirs occultés

Si les savoirs peuvent être détruits ou confisqués, ils sont également occultés (ce qui peut, à terme, les précipiter vers l’oubli donc vers leur destruction s’ils ne sont pas conservés).
Les manuels scolaires et, plus généralement, les pédagogies opérées dans les différents pays du monde sont éloquentes. Comme dans cet antiatlas, les manuels scolaires toutes disciplines confondues sont concernés entre pans de l’histoire non enseignés ou carrément niés, organes non représentés (voir l’exemple récent de la réhabilitation de la représentation du clitoris), auteurs censurés etc.
On pensera ici particulièrement aux femmes occultées, non mentionnées ou tout simplement dépossédées de leurs propres découvertes ou inventions dans l’histoire de l’art, des sciences, de la politique.
Plus généralement, on pensera à la censure qui, parfois, a donné lieu à la perte réelle de connaissances (car œuvres et documents occultés sont perdus in fine).
(À compléter selon les bonnes idées de auteurs !)

V Post-face en guise de conclusion ? Vers des savoir mutants.

Samir Boumediene conclut son ouvrage en montrant que certains savoirs sont des savoirs résistants (exemple des plantes abortives utilisées en situation d’esclavage pour ne pas fournir de main d’œuvre supplémentaire aux maîtres).
Cet ouvrage veut échapper à la dualité dominant/dominé pour montrer, aussi, comment les savoirs ne sont pas nécessairement conservés ou détruits mais aussi « mutants », osmotiques.
Il étend sa critique des savoirs dominants aux mouvement sociaux et politiques occidentaux dits de gauche dans la mesure où ils reproduisent également de façon irréfléchie, certains modes de domination (Cf. Ramón Grosfoguel et de Sousa Santos).
(À compléter post-partum selon les bonnes idées de auteurs !)

Quelques pistes bibliographiques et liens pour commencer

(une « vraie » bibliographie serait infinie, elle se constituera en fonction des contributions).

BOUMEDIENE Samir,Une histoire des plantes médicinales du « Nouveau Monde » (1492-1750), Vaulx-en-Velin, Les éditions des mondes à faire, 2021.

COMITÉ INVISIBLE, À nos amis, Paris, La Fabrique, 2014.

CRAWFORD Matthew B., Éloge du carburateur. Essai sur le sens et la valeur du travail, trad. (Etats-Unis) Marc Saint-Upéry, Paris, La Découverte, 2010.

DEUTINGER Théo, Handbook of Tiranny, Zürich, Lars Müller Publishers, 2017

FEDERICI Silvia, Une guerre mondiale contre les femmes. Des chasses aux sorcières au féminicide, Paris, éd. La Fabrique, 2021
_________, Le Capitalisme patriarcal, Paris, éd. La Fabrique, 2019
_________, Caliban et la sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive, Paris/Genève/Marseille, éd. Entremonde/Senonevero, 2014

MAUVAISE TROUPE (collectif), Constellations. Trajectoires révolutionnaires du jeune 21e siècle, Paris, éd. de l’éclat, « premiers secours », 2014.

LUSTE BOULBINA Seloua, Les miroirs vagabonds ou la décolonisation des savoirs (arts, littérature, philosophie), Paris/Dijon, éd. Les Presses du réel, coll. « Figures », 2018.

SANTOS Boaventura de Sousa, Épistémologies du Sud. Mouvements citoyens et polémique sur les sciences, trad. de l’anglais au français par Alain Montalvão Lantoine, Séverine Laffon et Alexis-Michel Gauvrit. Traduction remaniée et adaptée par Aline Chabot et Jean-Louis Laville, Paris, éd. Desclée de Brouwer, coll. « Solidarité et société », 2016.

SPIVAK Gayatri C., Les subalternes peuvent-elles parler ? trad. de l’anglais par Jérôme Vidal, Paris, éd. Amsterdam, 2006

Liens vers articles scientifiques et généralistes :

COLLIGNON Béatrice, « Que sait-on des savoirs géographiques vernaculaires ?» https://www.persee.fr/doc/bagf_0004-5322_2005_num_82_3_2467

DELL’OMODARME Marco Renzo, « Pour une épistémologie des savoirs situés : de l’épistémologie génétique de Jean Piaget aux savoirs critiques » (Thèse)
https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01233068/

GOURGUES Jean-Michel, « Les manuels scolaires : courroie de transmission des connaissances de la colonialité dans les pays périphérisés ».
https://www.researchgate.net/publication/287206803_Analyse_Les_manuels_s...

GROSFOGUEL, Ramón, « Un dialogue décolonial sur les savoirs critiques entre Frantz Fanon
et Boaventura de Sousa Santos »
https://www.cairn.info/revue-mouvements-2012-4-page-42.htm

LEFEBVRE, Camille et SURUN, Isabelle, « Exploration et transferts de savoir : deux cartes produites par des Africains au début du XIXe siècle » https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00682112

LEFEBVRE, Camille, « Itinéraires de sable : Paroles, gestes et écrits au Soudan Central au XIXe siècle. » https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00676325/

RENOULT, Yann, « L’éthnomathématique, un outil de lutte contre les épistémicides » https://pedaradicale.hypotheses.org/2375

Qui sommes-nous ?

https://www.antiatlas.net/
https://www.antiatlas-journal.net/
https://www.annaguillo.org/

 

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23.09.2021

[Recrutement] Stage - Projet TAPLA

Le projet de recherche-action TAPLA Terrains d’aventure du passé/pour l’avenir ») recrute un stagiaire en vue de la préparation d'un colloque international, qui se tiendra à Paris, du 8 au 10 décembre 2021. 

Toutes les informations dans l'article.

Nature du stage : stage de 1 mois ou 1,5 mois à plein temps ou 2 mois à mi-temps (début mi-octobre, avec possibilité de travail à temps partiel)

Catégorie : Master ou doctorant

Date de prise de fonction prévisionnelle : 15/10/2021

Modalités du contrat : stage gratifié au tarif horaire réglementaire en vigueur pour 2021, soit 3,90€ nets/heure, pris en charge par le Labex Les passés dans le présent, université Paris-Nanterre

Lieux du stage : Archives nationales (site de Pierrefitte-sur-Seine)

 

Contexte

 

Le projet de recherche-action dénommé TAPLA (« Terrains d’aventure du passé/pour l’avenir ») https://tapla.hypotheses.org/, soutenu par le labex Les passés dans le présent, est porté par les Archives nationales et l’Université de Paris-Nanterre/Lesc, en collaboration avec le Lavue, l’Université Paris-13/Experice, l’Université Beckett de Leeds (Royaume-Uni) et l’Adajep (Association des déposants aux archives de la jeunesse et de l'éducation populaire). Il a pour objectif de recueillir des archives et des témoignages sur la forme pédagogique de plein air spécifique aux terrains d’aventure, et d’en penser les prolongements possibles au XXIe siècle. Il vise à comprendre l’héritage laissé par ces dispositifs apparus durant la Seconde Guerre mondiale au Danemark et progressivement étendus à différents pays d’Europe, dont la France, et à vérifier dans quelles mesures ces expérimentations peuvent constituer des solutions innovantes pour interroger la manière de fabriquer les espaces urbains pour les enfants, mais surtout par les enfants et l’ensemble de leurs usagers. 

Ce travail permettra d’ouvrir un champ de recherche croisant, dans le domaine des sciences humaines et sociales (ethnologie, histoire, géographie, sociologie urbaine, sciences de l’éducation, philosophie), mais aussi de l’architecture, la production d’espaces de jeux urbains et paysagés et l’implication des usagers concernés par ce projet dans un geste d’empowerment et d'émancipation individuelle et collective. Il s’agit ainsi de cerner au mieux, à travers une approche transdisciplinaire, le patrimoine méconnu des terrains d’aventure pour en faire ressortir leurs legs et l’impact qu’ils ont eu sur celles et ceux qui les ont pratiqués (tant enfants qu’adultes) et les pratiquent encore comme leurs potentialités dans l’aménagement des espaces urbains futurs.

 

Nature des missions

 

Le travail proposé dans le cadre du présent stage consiste à :

- aider à préparer le colloque international, qui se tiendra à Paris, du 8 au 10 décembre 2021 (relations avec les participants, gestion du budget, plan de communication…) ;

- participer à la réalisation de fiches chrono-thématiques pour les entretiens patrimoniaux déjà réalisés auprès d’anciens animateurs responsables de terrains d’aventure ;

- participer à la vie du projet (réunions régulières avec les différents partenaires).  

 

Profil

 

• Master ou doctorant : histoire, sciences sociales, archivistique, documentation, communication...

• Expérience ou initiation souhaitées dans le domaine des normes de description archivistique ou documentaire

• Solide culture générale

• Autres compétences : Bonne capacité rédactionnelle, aptitude au travail en équipe, autonomie, réactivité, disponibilité, rigueur, excellente organisation, bonnes relations avec le public et les partenaires

 

Envoi des candidatures par courriel à : clothilde.roullier@culture.gouv.fr

Envoyer un CV, une lettre de motivation et un extrait de travail personnel (article publié, travail de recherche universitaire… 3 pages maximum). 

Réception des candidatures : jusqu’au 30 septembre 2021

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06.09.2021

[Appel à candidatures] Contrats doctoraux 2021

L'Université Paris Lumières et le labex Les passés dans le présent ont le plaisir d'annoncer l'ouverture d'un appel à candidatures pour 4 contrats doctoraux, répartis de la façon suivante : 
 

- Un contrat ouvert dans le cadre de l’ED Pratiques et théories du sens de l'Université Paris 8.

- Un contrat ouvert dans le cadre de l’ED 138 Lettres, langues, spectacles ou de l’ED141 Droit et science politique de l’Université Paris Nanterre.

- Un contrat affecté au projet ModOAP (Modèles et outils d'apprentissage profond). 

- Un contrat affecté au projet PATRIMONIOCHROMIES (La place et le rôle des couleurs dans les processus de patrimonialisation au fil du temps). 
 

CALENDRIER

- Publication de l’appel à candidatures : lundi 6 septembre 2021
- Date limite de dépôt des candidatures : 15 octobre 2021 à 12h (horaire Paris)
- Présélection des candidatures : entre le 20 et le 22 octobre 2021
- Annonce de la pré-sélection des candidat.e.s : 23 octobre 2021
- Auditions : entre le 8 et le 10 novembre 2021
- Pré-annonce des résultats : le 10 novembre 2021
- Confirmation des résultats : 17 novembre 2021
- Prise de poste : 1er décembre 2021

En savoir plus 

L'Université Paris Lumières et le labex Les passés dans le présent ont le plaisir d'annoncer l'ouverture d'un appel à candidatures pour 4 contrats doctoraux, répartis de la façon suivante : 
 

- Un contrat ouvert dans le cadre de l’ED Pratiques et théories du sens de l'Université Paris 8.

- Un contrat ouvert dans le cadre de l’ED 138 Lettres, langues, spectacles ou de l’ED141 Droit et science politique de l’Université Paris Nanterre.

- Un contrat affecté au projet ModOAP (Modèles et outils d'apprentissage profond). 

- Un contrat affecté au projet PATRIMONIOCHROMIES (La place et le rôle des couleurs dans les processus de patrimonialisation au fil du temps). 

 

Le descriptif détaillé de chaque contrat ainsi que le formulaire de candidature sont joints en bas de cette page dans la rubrique Documents

 

CALENDRIER

- Publication de l’appel à candidatures : lundi 6 septembre 2021

- Date limite de dépôt des candidatures : 15 octobre 2021 à 12h (horaire Paris)

- Présélection des candidatures : entre le 20 et le 22 octobre 2021

- Annonce de la pré-sélection des candidat.e.s : 23 octobre 2021

- Auditions : entre le 8 et le 10 novembre 2021

- Pré-annonce des résultats : le 10 novembre 2021

- Confirmation des résultats : 17 novembre 2021

- Prise de poste : 1er décembre 2021

INFORMATIONS CONCERNANT LE CONTRAT DOCTORAL

- Durée : 3 ans

- Début du contrat : rentrée universitaire 2021-2022

- Rémunération : forfait brut mensuel : 1800€/mois (rémunération en vigueur au moment de la publication de l’annonce). Des missions complémentaires d’enseignement seront possibles, selon les règles en vigueur à l’Université où sera inscrit.e le.la doctorant.e.

CRITÈRES D’ÉLIGIBILITÉ

- Peuvent être candidat.e.s des étudiant.e.s non encore inscrit.e.s en thèse et qui ont soutenu leur mémoire de Master 2 à la date de dépôt des candidatures.

- Peuvent être candidat.e.s des étudiant.e.s ayant poursuivi leur cursus universitaire en France ou à l’étranger.

- Un dossier de candidature proposant une co-direction (entre 2 directeur.trice.s, entre 2 unités de recherche ou selon une approche plurii-disciplinaire) est autorisé.

- Les co-tutelles avec des universités françaises ou étrangères sont également autorisées.

CONTACTS

Pour toute demande de renseignements complémentaires au sujet de ces appels à candidatures, vous pouvez contacter Mme Ghislaine Glasson Deschaumes, cheffe de projet du Labex Les passés dans le présent, et Mme Bérénice Waty, chargée de mission Coordination Recherche et Études doctorales à la ComUE UPL.

Les messages sont à adresser à l’adresse suivante : pasp-allocations21@passes-present.eu 

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01.07.2021

Appels à projets de recherche 2021

En 2021, le labex Les passés dans le présent propose trois appels à projets, étroitement liés entre eux : un appel à projets franco-britannique ; un appel à projets conjoint avec l'EUR ArTeC, centré sur la recherche-création ; un appel à projets sur les thématiques du labex. 

Plus d'information

Le labex Les passés dans le présent histoire, patrimoine, mémoire est un programme de recherche collectif et international de long terme. Créé en 2012, il a obtenu en 2019 sa prolongation pour une durée de cinq ans, jusqu’en 2024. Considérant que les passés et les futurs sont des informations et des données perpétuellement remodelées et mises en récit, la perspective du labex est celle des passés (histoire, patrimoines, mémoire) pour le futur, ce pour quoi il associe étroitement les études rétrospectives et prospectives. Il est organisé en quatre thèmes : « Mémoire des milieux », « Expériences du temps », « Technologies de la mémoire » et « Mémoires pour le futur ».  

Son consortium allie l’Université Paris Nanterre, établissement coordinateur, l’Université Paris8, l’Université Paris Lumières, l’Université Paris1 Panthéon Sorbonne, le CNRS ainsi que cinq institutions culturelles nationales majeures : Archives nationales (AN), Bibliothèque nationale de France (BnF),  Institut national de l’audiovisuel (INA), Musée d’Archéologie nationale (MAN), Musée du quai Branly-Jacques Chirac (MQB).

En 2021, le labex Les passés dans le présent propose trois appels à projets, étroitement liés entre eux.

 

-       Un appel à projets franco-britannique : dans la suite de leur partenariat développé depuis 2014, le Arts and Humanities Research Council et le labex Les passés dans le présent se préparent à lancer un appel à projets conjoint, en lien avec le programme Care for the Future. Ils entendent ainsi poursuivre l'échange scientifique et culturel entre équipes de recherche et professionnels du patrimoine du Royaume-Uni et du labex Les passés dans le présent sur des thèmes identifiés conjointement comme prioritaires.

Côté labex, l'appel est ouvert à toutes les unités de recherche des universités Paris Nanterre et Paris 8 ainsi qu'aux Archives nationales, à la Bibliothèque nationale de France, à l'Institut national de l'audiovisuel, musée d'Archéologie nationale, musée du quai Branly-Jacques Chirac.

Calendrier :
Publication : 15 juillet 2021
Date limite de dépôt: 8 Octobre 2021 à 12h
Résultats: mi-décembre 2021
Début des projets : Février 2022

>> Texte de l'appel à projets franco-britannique.

 

 

-      Un appel à projets conjoint avec l'EUR ArTeC, centré sur la recherche-création, grâce aux convergences d'intérêt pour cette approche qui ont également conduit à l'organisation, le 15 mars 2021, d'une journée d'étude commune intitulée : La recherche-création, archéologies et avenirs d'un paradigme.

Calendrier :
Publication : 1er juillet 2021
Date limite de dépôt : 11 octobre 2021 à 12h
Résultats : mi-décembre 2021
Début du projet : début janvier 2022
Début de la thèse : 1er septembre 2022

>> Texte de l'appel à projets conjoint avec l'EUR ArTeC.

 

 

-   Un appel à projets sur les thématiques du labex, conçu sur le même modèle que les appels antérieurs du labex, ouvert à toutes les équipes de l'Université Paris Lumières, du moment qu'au moins un membre de consortium est copilote.

Calendrier :
Publication : 1er juillet 2021
Date limite de dépôt : 18 octobre 2021
Résultats : mi-décembre 2021
Début des projets :
-        Sans allocation doctorale : au plus tard le 31 mars 2022
-        Avec allocation doctorale :  début janvier 2022

>> Texte de l'appel à projets du labex Les passés dans le présent.

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07.06.2021

À venir : Appel à projets franco-britannique 2021

Dans la suite de leur partenariat développé depuis 2014, le Arts and Humanities Research Council et le labex Les passés dans le présent se préparent à lancer un appel à projets conjoint, en lien avec le programme Care for the Future. Ils entendent ainsi poursuivre l'échange scientifique et culturel entre équipes de recherche et professionnels du patrimoine du Royaume-Uni et du labex Les passés dans le présent sur des thèmes identifiés conjointement comme prioritaires.
L'appel sera publié le 15 juillet 2021

En savoir plus 

 

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        Dans la suite de leur partenariat développé depuis 2014, le Arts and Humanities Research Council et le labex Les passés dans le présent se préparent à lancer un appel à projets conjoint, en lien avec le programme Care for the Future. Ils entendent ainsi poursuivre l'échange scientifique et culturel entre équipes de recherche et professionnels du patrimoine du Royaume-Uni et du labex Les passés dans le présent sur des thèmes identifiés conjointement comme prioritaires.

Côté labex, l'appel sera ouvert à toutes les unités de recherche des universités Paris Nanterre et Paris 8 ainsi qu'aux Archives nationales, à la Bibliothèque nationale de France, à l'Institut national de l'audiovisuel, musée d'Archéologie nationale, musée du quai Branly-Jacques Chirac.

>> Lire le texte de l'appel

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17.05.2021

Lancement du projet : Numérisation et accès aux archives archéologiques du site de Saint-Syméon

Le labex Les passés dans le présent a le plaisir d’annoncer le lancement du projet Numérisation et accès aux archives archéologiques du site de Saint-Syméon, coordonné par Micheline Kurdy (chercheuse associée au labex PasP), avec un soutien sur deux ans de la Fondation ALIPH (Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit).

En savoir plus.

                                                                                                                                    
                                                                                                                             
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        Le labex Les passés dans le présent, porté par l’Université Paris Nanterre, a le plaisir d’annoncer le lancement du projet Numérisation et accès aux archives archéologiques du site de Saint-Syméon, coordonné par Micheline Kurdy (chercheuse associée au labex PasP), avec un soutien sur deux ans de la Fondation ALIPH (Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit).

Le projet vise à la réalisation d’un conservatoire numérique pour ce patrimoine culturel menacé, afin de documenter et d’enrichir la connaissance archéologique de ce site phare du Massif Calcaire de Syrie du Nord, emblématique de l'architecture paléochrétienne en Orient. Il s’agira de rassembler à la fois données topographiques, relevés tridimensionnels, restitutions 3D et archives traditionnelles, à travers la conception d’une carte interactive offrant un accès à l’ensemble des ressources, tandis qu’une visite virtuelle permettra de parcourir le site de Saint-Syméon à travers le temps. A l’issue du projet, une exposition virtuelle ainsi qu’un guide archéologique en trois langues (français, anglais et arabe), à destination d’un large public, accompagneront la publication scientifique de l’analyse architecturale de ce site inscrit au Patrimoine Mondial par l'Unesco en 2011.

Ce projet a été conçu et sera développé en partenariat avec l'Institut français du Proche- Orient, co-porteur scientifique du projet, le laboratoire ArScAn (UMR 7041), le service des archives de la MSH Mondes (USR 3225), l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le laboratoire Orient et Méditerranée (UMR 8176), la TGIR-HumaNum, le ministère de la Culture, l'Université de Lausanne (CollartPalmyra project team), le département d’art islamique du musée de Pergame à Berlin, et la médiathèque de la Cité de l'architecture et du Patrimoine à Paris.

Retrouvez toutes les actualités du projet sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn) et le site internet du labex Les passés dans le présent.

En savoir plus sur la Fondation ALIPH.

 

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15.04.2021

Recrutement CDD - Chargé(e) d'archives (IGE) [Date limite 6 mai 2021]

Dans le cadre du projet « Numérisation et accès aux archives de Saint-Syméon » du labex Les passés dans le présent, le (la) chargé(e) d’archives assurera le traitement d’archives de fouilles archéologiques, la préparation et le suivi d’un programme de numérisation, sous la direction du responsable du projet et avec l’aide des archivistes de la MSH Mondes et du Collège de France.

Type de contrat : CDD
Durée du contrat : 10 mois
Date d'embauche prévue : 01/06/2021

Les candidatures (CV et lettre de motivation) devront être envoyées à l’adresse suivante : recrutement.saintsymeon@passes-present.eu avant le 6 mai 2021.

Consulter la fiche de poste

Profil de poste
CDD chargé(e) d’archives (ingénieur d’étude)

 

Informations générales
 

Lieu de travail : Université Paris Nanterre
Date de publication : 15/04/2021
Type de contrat : CDD
Durée du contrat : 10 mois
Date d'embauche prévue : 01/06/2021
Quotité de travail : Temps complet
Rémunération : niveau Ingénieur d’étude (IE) 2ème classe 1er échelon
Niveau de recrutement : Bac+5
Expérience souhaitée : 3 ans d’expérience

Mission
 

Dans le cadre du projet « Numérisation et accès aux archives de Saint-Syméon » du labex Les passés dans le présent, le (la) chargé(e) d’archives assurera le traitement d’archives de fouilles archéologiques, la préparation et le suivi d’un programme de numérisation, sous la direction du responsable du projet et avec l’aide des archivistes de la MSH Mondes et du Collège de France.

Activités
 

- Réaliser le traitement intellectuel et matériel d’archives de fouilles
- Rédiger un instrument de recherche de type répertoire méthodique détaillé
- Conduire un programme de numérisation d’archives de fouilles (rédaction du cahier des charges, préparation et suivi de la prestation)
- Mettre en ligne les archives numérisées

Compétences
 

- Maîtrise du traitement intellectuel et matériel des archives et en particulier les normes de description archivistiques
- Connaissance de l’archéologie paléochrétienne et byzantine, si possible du Moyen-Orient
- Expérience dans le traitement d’archives de fouilles
- Expérience dans la conduite d’un programme de numérisation et de mise en ligne d’archives
- Connaissance de logiciels d’archives (si possible l’application Access to Memory)
- Qualités relationnelles, rigueur, travail en équipe.

Contexte de travail
 

Le projet Numérisation et accès aux archives de Saint-Syméon porté par l'université Paris Nanterre, labex les passés dans le présent, vise à la réalisation d’un conservatoire numérique pour ce patrimoine culturel menacé, afin de documenter et d’enrichir la connaissance archéologique de ce site phare du Massif Calcaire de Syrie du Nord. Dans le cadre de ce projet, nous recrutons un/une archiviste pour travailler sur les archives de la mission archéologique française de Saint-Syméon avec le support technique et scientifique du service des archives de la MSH Mondes à Nanterre, en collaboration avec le service des archives du Collège de France. Après traitement, l'ensemble des archives de la mission (1980-2011) sera remis au Collège de France.

Candidature
 

Les candidatures (CV et lettre de motivation) devront être envoyées à l’adresse suivante : recrutement.saintsymeon@passes-present.eu avant le 6 mai 2021.

 
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14.04.2021

Appel franco-britannique 2021 [date limite 5 mai 2021]

Les nouveaux ateliers franco-britanniques du labex Les passés dans le présent, organisés avec le Arts and Humanities Research Council et le programme Care for the Future, poursuivent le partenariat développé avec ces mêmes partenaires entre 2014 et 2018 (ateliers et appel à projet conjoint en 2015). Ils visent à créer ou nourrir un échange scientifique entre équipes de recherche et professionnels du patrimoine du Royaume-Uni et du labex Les passés dans le présent sur des thèmes identifiés conjointement comme prioritaires.

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Appel à participation
Ateliers franco-britanniques – mai 2021

Patrimoines environnementaux
Patrimoines contestés
Futurologies

 

Présentation

 

Les nouveaux ateliers franco-britanniques du labex Les passés dans le présent, organisés avec le Arts and Humanities Research Council et le programme Care for the Future, poursuivent le partenariat développé avec ces mêmes partenaires entre 2014 et 2018 (ateliers et appel à projet conjoint en 2015). Ils visent à créer ou nourrir un échange scientifique entre équipes de recherche et professionnels du patrimoine du Royaume-Uni et du labex Les passés dans le présent sur des thèmes identifiés conjointement comme prioritaires.

L'appel est destiné à toutes celles et tous ceux qui exercent en tant qu'enseignants-chercheurs, chercheurs, ingénieurs et professionnels des patrimoines des unités de recherche et institutions partenaires du labex Les passés dans le présent. Il est également étendu aux autres équipes de recherche et membres associés de l'Université Paris Lumières. Sont prioritairement concernées les personnes susceptibles de porter un projet commun avec une équipe britannique, dans le cadre de l'appel à projets de recherche conjoint qui sera lancé à l'été 2021.

L'objectif est d'identifier des thèmes communs, des convergences d'intérêt sur des questions ou méthodes de recherche gagnant à être explorées dans une perspective pluri- ou interdisciplinaires à partir d'une perspective franco-britannique.

 

Format

 

Organisés en visioconférences, par nécessité, ces ateliers de travail se déroulent en demi-journées, avec une partie de séances plénières, une partie de travail en deux groupes.

Les collègues intéressé.e.s et souhaitant y participer sont invités à :

-       rédiger une courte proposition (1500 signes maximum) en français, qui sera traduite ensuite en anglais, en précisant le thème et la date de leur participation.

-       prendre connaissance des autres contributions en amont de l'atelier.

Chaque atelier comptera une douzaine de participant.e.s, 5/6 pour le Royaume-Uni, 5/6 pour le labex. Une traduction simultanée sera prévue pour tout ou partie de chacun des ateliers. Les modalités de participation de chacun.e seront précisées individuellement dès réception de la proposition écrite.

Toutes les réponses sont à adresser à l'équipe du labex en écrivant d'ici le 5 mai à : ateliers-workshops@passes-present.eu

 

Atelier Patrimoines environnementaux : paysages, mémoires et expériences

Mercredi 19 et mercredi 26 mai 2021 de 10h30 à 13h00

 

I. Patrimoines environnementaux : paysages et mémoire

Mercredi 19 mai 2021, 10h30-13h00

I.1 L'atelier s'intéressera tout d'abord aux liens entre paysages (urbains, non-urbains), identité et mémoire culturelle ; il portera une attention particulière aux connexions avec la mémoire des passés difficiles, contestés, coloniaux ou marqués par des conflits.

I.2 Il abordera également la question de la transformation au fil du temps des paysages, des dynamiques environnementales et des valeurs culturelles et de ce que signifie de vivre avec elles ; une attention particulière sera portée aux paysages fragiles et « à risques » ainsi qu'à une approche holistique des paysages et des milieux, capable d'intégrer les patrimoines culturels dans la réflexion sur la transformation des systèmes écologiques et géophysiques.

I.3 Il s'intéressera enfin à l'articulation entre mémoire individuelle, mémoire collective et engagement citoyen, notamment en questionnant de manière interdisciplinaire les croisements et mises en tension entre gestion locale des patrimoines environnementaux et enjeux de mobilité et de frontière.

II. Patrimoines environnementaux : patrimoine et expériences

Mercredi 26 mai 2021, 10h30-13h00

Cette seconde session vise à explorer les patrimoines matériels et immatériels en tant qu'ils sont des sources d'information pour la mémoire des milieux et pour l'environnement – sont inclus les mémoires et patrimoines (multi-) sensoriels, intraçables (ou peu traçables) et invisibles. Cette approche prend en compte le rôle des mémoires non-humaines, la mise en récit de la diversité des espèces, etc. Enfin, elle questionnera le rôle des institutions culturelles patrimoniales sur ces enjeux. Quel est le potentiel d'interactions, voire d'effacement des frontières, entre patrimoines culturel et environnemental/naturel, du point de vue des politiques, des pratiques et des approches (conservation, adaptation des modes de gestion et d'intendance, expositions/présentation.).

 

Atelier Contested Pasts, Contested Heritage

Jeudi 20 et vendredi 21 mai 2021 de 14h30 à 17h30 (horaire provisoire)

 

I. Décoloniser les patrimoines au XXIe siècle

Jeudi 20 mai 2021 de 14h30 à 17h30

I.1 L'atelier traite de questions d'actualité au Royaume-Uni comme en France. Comment définit-on la décolonisation et qu'est-ce que cela signifie en pratique pour les musées ? Comment prendre en compte le passé des institutions, lequel conditionne ce qu'elles sont aujourd'hui et la façon dont elles sont perçues ?

I.2 Comment les artefacts ont-ils été acquis et que dit leur provenance quant à leur conservation aujourd'hui ? Quelles histoires ces collections racontent-elles ? Quelles voix font-elles entendre ?

I.3 Quel rôle les institutions patrimoniales peuvent-elle jouer pour traiter de l'injustice sociale et des différentes formes de discrimination d'aujourd'hui ?

II. Histoires contestées

Vendredi 21 mai 2021 de 14h30 à 17h30

2.1 L'histoire publique et les sites patrimoniaux sont-ils une manifestation de la mémoire nationale et de l'identité ? Quelle est leur signification et pour qui ? Quelles sont les voix qu'elles font entendre ou devraient faire entendre ? Comment traverser les émotions propres à certains sujets pour atteindre à une cicatrisation collective ?

2.2 Comment dépasser l'approche fondée sur les objets matériels pour aborder la question du legs immatériel du colonialisme ?  Les "guerres culturelles" autour des statues ou mémoriaux à fort contentieux sont-elles la manifestation de questions sociétales plus profondément ancrées historiquement ? À quoi et à qui les statues servent-elles ? Disent-elles plus de la société qui les a érigées que des peuples qu'elles commémorent ? Et jusqu'à quel point l'espace urbain est-il le produit des sensibilités du présent?
Quels sont les défis de la préservation des patrimoines matériels quand ceux-ci ne représentent pas une société devenue plus diverse?

 

Atelier Futurologies

Jeudi 27 mai et vendredi 28 mai 2021, de 10h00 à 13h00

 

I. Sommes-nous à court de futur(s) ?

Jeudi 27 mai 2021, de 10h00 à 13h00

I.1 Comment le futur est-il anticipé au présent ?
Les différentes « échelles » d'anticipation, depuis une perspective phénoménologique jusqu'à une perspective plus globale ou planétaire. Les « méthodes » ou les « protocoles » utilisés afin de spéculer sur l'avenir et de le rendre plus prévisible, telles que la futurologie, la prédiction ou la divination.

I.2 Quelles perspectives critiques peut-on développer sur ces pratiques ? Quelles hypothèses non examinées sur le présent empêchent des futurs radicalement différents de ceux que nous sommes capables d'imaginer d'advenir ? Enfin, quels futurs sont inhibés en raison d'événements ou de traumatismes du passé ?

II. Faire l'expérience d'objets impensables : reconsidérer nos catégories

Vendredi 28 mai 2021, de 10h00 à 13h00

II.1 « Objets impensables ».
De nombreux auteurs et de nombreuses autrices ont affirmé que le réchauffement climatique, l'Anthropocène, ou la planète, sont des objets qui ne peuvent être directement ou entièrement expérimentés, qu'ils sont des « hyperobjets », des « objets impensables ». Et pourtant, il semble que nous y soyons « confrontés » ou que nous les « rencontrions ». Comment ces rencontres avec des objets aussi troublants se produisent-elle concrètement ? Quelles nouvelles catégories peut-on créer à partir d'elles pour mieux les appréhender ?

II.2 Nouveaux modes d'écriture et outils narratifs
Les sciences humaines et sociales développent un intérêt croissant pour de « nouvelles façons de raconter des histoires vraies ». Un certain nombre de chercheurs et de chercheuses ont explicitement trouvé leur inspiration dans la fiction spéculative et/ou s'intéressent au potentiel défamiliarisant de la science-fiction. Comment les récits de science-fiction peuvent-ils nous aider à travailler différemment sur nos matériaux ? Quel type d'effet produisent-ils ? Ont-ils une sorte de valeur épistémique ? Comment peuvent-ils nous conduire à de nouvelles approches ?

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06.04.2021

Lancement de l'appel à chercheur(e)s de l'INA [date limite 13 juin 2021]

Afin d’encourager le développement de travaux scientifiques menés à partir de ses fonds et des outils d’analyse qu’il développe, l'INA propose deux dispositifs de soutien à la recherche et à la valorisation scientifique de ses collections :

-          l’octroi d’un statut de chercheur(e) associé(e) à l’INA
-          l’attribution de 2 bourses de recherche

Calendrier de dépôt des candidatures
Les dossiers de candidatures devront être envoyés avant le 13 juin 2021 sous forme électronique, à l’intention de Mme Elodie Roblin, à l’adresse eroblin@ina.fr

Les travaux des lauréats débuteront le 1er octobre 2021.

En savoir plus dans l'article

Afin d’encourager le développement de travaux scientifiques menés à partir de ses fonds et des outils d’analyse qu’il développe, l'INA propose deux dispositifs de soutien à la recherche et à la valorisation scientifique de ses collections :

-          l’octroi d’un statut de chercheur(e) associé(e) à l’INA

-          l’attribution de 2 bourses de recherche

Par ces dispositifs, l’INA entend accompagner des doctorant(e)s et des chercheur(e)s dans la réalisation de projets de recherche originaux et innovants portant sur (ou faisant appel à) ses collections, ou portant sur l’analyse ou le traitement des images et/ou des sons et/ou de données associées.

L’une des deux bourses de recherche, intitulée  « Bourse Louise-Merzeau », est attribuée à un(e) lauréat(e) proposant un Projet de Recherche particulièrement pionnier dans le domaine des Humanités Numériques et/ou portant sur les collections du dépôt légal du web.

L’Institut offre aux chercheurs sélectionnés un accueil privilégié, assorti de divers soutiens matériels.

Ces dispositifs sont complémentaires des prix de l’INAthèque, et ajoutent un nouveau volet à la politique scientifique de l’Institut.

Informations : http://www.inatheque.fr/actualites/appels-a-chercheurs/2020-2021.html

Calendrier de dépôt des candidatures

Les dossiers de candidatures devront être envoyés avant le 13 juin 2021 sous forme électronique, à l’intention de Mme Elodie Roblin, à l’adresse eroblin@ina.fr

Les travaux des lauréats débuteront le 1er octobre 2021.

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06.04.2021

Ouverture des candidatures aux Prix de l'INAthèque 2021 [date limite 25 juillet 2021]

Les Prix de l'INAthèque distinguent des travaux de recherche qui contribuent à enrichir la réflexion contemporaine sur les évolutions de l'écosystème audiovisuel et numérique au cœur duquel s'exercent les métiers de l'INA.

Ces prix récompensent chaque année des travaux de recherche conduits à partir des collections consultables à l'INAthèque et/ou portant sur l'étude des médias audiovisuels et numériques. Ils comprennent l'attribution d'une dotation aux lauréat(e)s  et un soutien à la diffusion de leur travail de recherche. Le ou la lauréat(e) du Prix de la recherche sera en outre récompensé(e) par un soutien à la publication de son travail.

La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 25 juillet 2021.

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Les Prix de l'INAthèque distinguent des travaux de recherche qui contribuent à enrichir la réflexion contemporaine sur les évolutions de l'écosystème audiovisuel et numérique au cœur duquel s'exercent les métiers de l'INA.

Ces prix récompensent chaque année des travaux de recherche conduits à partir des collections consultables à l'INAthèque et/ou portant sur l'étude des médias audiovisuels et numériques.

Ces distinctions annuelles sont :

* Le Prix de la Recherche, qui  récompense un travail de recherche abouti (à partir du niveau doctorat), quelle qu'en soit la discipline, achevé 18 mois au plus avant la date de clôture des inscriptions.

Bulletin de participation au bas de cette page, dans la rubrique Documents.

Règlement

* Le Prix d'Encouragement, qui  distingue un mémoire produit dans le cadre d'un master de recherche, professionnel ou équivalent, achevé un an au plus avant la date de clôture des inscriptions (délai étendu à deux ans avant la date de clôture, pour l'édition 2021, en raison de la crise sanitaire).

Bulletin de participation au bas de cette page, dans la rubrique Documents.

Règlement 

Les Prix comprennent l'attribution d'une dotation aux lauréat(e)s  et un soutien à la diffusion de leur travail de recherche. Le ou la lauréat(e) du Prix de la recherche sera en outre récompensé(e) par un soutien à la publication de son travail.

Le jury est composé de représentants du monde universitaire et scientifique, de professionnels de la radio et de la télévision, de personnalités qualifiées et de représentants de l'INA, dont son Président, qui assure également la présidence du jury.

La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 25 juillet 2021.

Les dossiers de candidatures sont à adresser à l’adresse inatheque@ina.fr
 
Pour toute information, contacter Géraldine Poels (gpoels@ina.fr  - 01 49 83 30 14).
 
 
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16.03.2021

Appel à communication | Colloque international : Des terrains d'aventure du passé/pour l'avenir : état des savoirs, enjeux et perspectives

Colloque international et interdisciplinaire qui aura lieu du 8 au 10 décembre 2021 à Paris à l'ENSAPVS, aux Archives nationales et à la MSH Paris-Nord.
Les propositions (3000 signes maximum espaces compris) doivent être envoyées à l'adresse tapla.colloque@gmail.com avant le 31 mai 2021.

Texte de l'appel dans l'article

COLLOQUE INTERNATIONAL ET INTERDISCIPLINAIRE

8-10 décembre 2021. ENSAPVS, Archives nationales et MSH Paris-Nord, Paris.

Résumé

Les terrains d’aventure ne sont pas des espaces de jeu comme les autres. Après avoir disparu en France dans les années 1990, des initiatives réapparaissent sur le territoire national, interrogeant l’héritage laissé par ces expérimentations socio-pédagogiques mais également par les théories qui les sous-tendent. Ce colloque, organisé par l’équipe du projet de recherche TAPLA (Terrainsd’aventure du passé/pour l’avenir) et soutenu par le Labex Les passés dans le présent, vise à identifier les modalités selon lesquelles les terrains d’aventure réinterrogent aujourd’hui, la place donnée aux enfants dans la ville et, plus particulièrement, à l’expérience directe dans les dispositifs socio-spatiaux pédagogiques. Il se propose également de poser les bases d’un réseau de recherche international et interdisciplinaire, croisant les sciences humaines et sociales avec le champ de la conception spatiale et de l’aménagement ainsi que celui de l’éducation et de l’animation socioculturelle.

Argumentaire

Les terrains d’aventure, espaces d’apprentissage par le jeu, inventés en 1943 au Danemark, constituent, à l’origine, une solution éducative (temporaire) à une situation de crise. Occupant les terrains vagues des villes européennes bombardées, les junk playgrounds représentent pour la société d’après-guerre, un moyen de prendre en charge la jeunesse déboussolée, dans un climat où les limites entre résistance et délinquance sont brouillées (Kozlovsky, 2006). Dans un contexte de pénurie générale, les premières années de la Reconstruction légitiment, dans les villes, les actes d’appropriation, de réutilisation, de détournement et de conversion des déchets en ressources. Les terrains d’aventure permettent alors d’occuper à la fois un vide social – en mobilisant la pédagogie du jeu comme un instrument pour intervenir sur les comportements des enfants (Cohen, 2007, p.32) – et un vide spatial – en répondant à l’urgence de reconstruire sur les ruines urbaines (Kozlovsky, 2008). À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les adventure playgrounds connaissent un essor remarquable en Grande-Bretagne (Allen of Hurtwood, 1968). À partir des années 1960, des terrains sont créés en Suisse, en Allemagne, au Pays de Galles et en Belgique. Ils apparaissent en France dans les années 1970, sous le nom de « terrain d’aventure » ou « terrain pour l’aventure ». Le premier est ouvert à Paris en 1971. Mais la France se distingue de ses voisins européens par la disparition de ces expériences pédagogiques et spatiales qui se sont pourtant maintenues ailleurs (notamment en Suisse, en Grande-Bretagne ou en Allemagne).

Aujourd’hui, il y a un véritable enjeu à rassembler, organiser mais aussi actualiser les ressources disponibles sur le sujet des terrains d’aventure. Force est de constater que la plupart des références françaises disponibles dépassent rarement les années 1980. Les ouvrages existants (D’Allaines-Margot, 1975 ; Savoye, 1978 ; Vergnes et al., 1975), de même que des documents photographiques (Flatard et Prémel, 1982), concernent essentiellement des expériences du passé. Si l’on parle aujourd’hui des terrains d’aventure, c’est encore souvent pour leur image mythifiée d’espaces,pédagogiques utopiques appartenant résolument à un autre temps idéalisé. La disparition du dernier terrain d’aventure parisien en 2007, relatée sur le blog Les Petits Pierrot, et l’ouvrage récent de François Grandeau (2020) font de ces espaces des expériences certes novatrices mais empreintes d’un modèle dont il est difficile de se détacher malgré son caractère daté.

Aujourd’hui, les terrains d’aventure restent un objet méconnu pour les acteurs de l’animation socioculturelle, pour qui ces expérimentations se heurtent aux réglementations en termes d’usage et de sécurité mais également aux représentations souvent négatives que ce type de dispositifs véhicule. Ce colloque s’inscrit dans le cadre d’une volonté de redécouverte des terrains d’aventure et d’un intérêt renouvelé pour les espaces de jeu en Europe (Newstead, 2019), tant d’un point de vue théorique que pratique. En effet, des nouveaux espaces et projets associés ont émergé dans de nombreux pays (Milne, 2014 ; Leichter-Saxby & Law, 2015). Parallèlement, la variété des publications sur le thème visant aussi bien le grand public que les chercheur.es (Maclean, Russell & Ryall, 2015 ; Kilvington & Wood, 2010) ou les acteur.trices pouvant être amené.es à porter ce type d’opérations traduit l’intérêt grandissant pour cet objet.

Objet hybride, espace ludique et éducatif, à la fois aire de jeu et jardin, lieu de bricolage et de récréation, espace en perpétuelle construction, les terrains d’aventure invitent au croisement des perspectives disciplinaires. Le colloque sur les terrains d’aventure appelle à mobiliser des travaux appartenant à l’ethnologie et l’anthropologie, l’histoire, les archives, la sociologie urbaine, les sciences de l’éducation, l’urbanisme, l’architecture, le paysage, la géographie comme la philosophie, sans oublier les compétences diversifiées mobilisées par les acteur.trices de terrain et les professionnel.les qui sont invité.es, au cours de ces trois jours, à rendre compte de leur expérience.

Axes de questionnement

Abenteuerspielplatz en l’Allemagne, skrammellegeplads au Danemark, robinsonspeelplaats aux Pays Bas, terrains d’aventure en France, Jardin Robinson en Suisse, la variété des termes employés ne rend pas uniquement compte de l’effort de traduction du terme « adventure playground » mais pointe aussi la diversité des approches à la fois sociales et spatiales que ces projets peuvent recouvrir à l’échelle européenne. À quelles formes sociales et spatiales ces dernières renvoient-elles ? Quels rapports entretiennent-elles avec la norme de production des espaces urbains ? Quelles représentations du « risque » y sont développées ?

Au travers de ce colloque, nous proposons d’étudier dans une approche comparative, internationale et interdisciplinaire, le dispositif socio-ludique et le mode spécifique de fabrication des terrains d’aventure. Il s’agira d’interroger en quoi la fabrication des terrains d’aventure peut permettre aujourd’hui de réinterroger la manière dont sont produits non seulement les espaces de jeu mais également, et plus largement, les espaces urbains pratiqués par les enfants.

L’ambition du colloque est également de comprendre les différentes temporalités et « modes de faire » de l’aménagement et de la vie des terrains d’aventure au regard de leur pertinence contemporaine. Que s’est-il transmis de cette expérience fondatrice ? Quelles en seraient les spécificités culturelles suivant les pays européens ? Qu’est-ce qui est devenu obsolète ? Pourquoi les terrains d’aventure en France ont-ils progressivement disparu, contrairement à d’autres pays européens ? Outre le fait de dessiner une histoire de l’inscription spatiale des enfants dans les projets urbains et de la place faite aux enfants par les adultes dans la ville, ce colloque a pour ambition de poser les bases d’une historiographie et d’une typologie des acteur.trices mobilisé.es autour des terrains d’aventure.

Enfin, la crise sanitaire et environnementale que nous vivons conduit à éprouver le retrait de l’espace public et de ses pratiques associées, en particulier la remise en cause des espaces-temps de la sociabilité et des loisirs. Nous pouvons alors faire l’hypothèse que ce contexte particulier peut conduire à une évolution de la culture professionnelle, voire à un renouveau des modes de production de l’espace et des pratiques récréatives. Dans quelle mesure les terrains d’aventure peuvent-ils participer à ce renouveau ?

Les propositions de contribution pourront s’inscrire dans l’un des cinq axes de réflexion suivants :

Axe 1. Actualisation d’un objet du passé : les sources archivistiques

Le premier axe porte sur les recherches en archives nécessaires pour comprendre l’histoire des terrains d’aventure et pour donner des pistes en vue de leur réactualisation. Cette recherche concerne aussi bien les archives produites par les administrations des différents pays, aux différents échelons du territoire, que celles produites par des associations ou des personnes privées (militant.es, animateur.trices, concepteur.trices…). Un certain nombre de questionnements émerge de cette enquête. Tout d’abord, celui de la circonscription de l’objet d’étude, dans la mesure où le vocabulaire employé pour désigner les terrains d’aventure est souvent multiple, y compris au sein d’un même pays. D’un pays à l’autre, la question se pose ensuite de savoir s’il s’agit toujours du même objet et des mêmes usages. Les comparaisons entre des sources de différents pays et de différents types de producteurs seront, à ce titre, bienvenues, afin de cerner plus précisément d’éventuelles nuances, différences ou identités. Des modélisations numériques pourront être réalisées à partir des sources : cartographies, bases de données relationnelles, timelines… Des projets et prototypes pourront être présentés. Enfin, des propositions relatives à l’appropriation de ces sources par les chercheurs des différentes disciplines seront les bienvenues.

Ce premier axe portera une attention spécifique à la généalogie des terrains d’aventure, que ce soit en France ou à l’étranger pour permettre, notamment, d’expliciter les raisons qui ont conduit à leur disparition progressive en France dès les années 1980.

Axe 2. Pouvoir d’agir, prise de risque et prise d’autonomie

Le deuxième axe se focalise sur la liberté et la prise de risque donnée aux enfants dans les terrains d’aventure. Il interroge la spécificité des modalités pédagogiques expérimentées. Il s’agira d’identifier en quoi la liberté d’action laissée aux enfants dans les terrains d’aventure constitue le fondement d’un projet pédagogique conférant à l’apprentissage de l’autonomie de penser et d’action. Espace d’exploration et d’expérimentation directe, lieu du « faire » (Ingold, 2017, 2018), les terrains d’aventure représentent des espaces de liberté non seulement matériel mais aussi relationnel, puisque l’adulte est en retrait et qu’il n’interdit pas mais accompagne l’action. Ainsi, il y a dans ces espaces, un apprentissage du pouvoir d’agir sur son environnement, mais aussi dans ses relations sociales. Il s’agira de vérifier selon quelles modalités pédagogiques cette liberté d’action est encouragée et encadrée. De ce fait, l’analyse depuis le point de vue des acteur.trices sera bienvenue.

Si les conditions ayant présidé à l’invention des terrains d’aventure ont peu à voir avec l’époque actuelle, on peut se demander si leur mode de fabrication ne constitue pas, au contraire, une source d’enseignements, au-delà de la question des espaces dédiés au jeu sur la place donnée aux enfants, à l’expérience directe et au « faire », au sens d’une interaction entre l’individu et son environnement dans les dispositifs socio-spatiaux éducatifs.

Axe 3. Co-construire les espaces éducatifs

Le troisième axe d’exploration concerne le caractère collectif de la fabrication des terrains d’aventure. Si, dès l’origine, les enfants mais également les parents et les animateurs et animatrices sont impliqué.es dans la fabrication des terrains d’aventure, il s’agit d’analyser en quoi ce processus de fabrication spécifique peut permettre de réinterroger les processus éducatifs au coeur de la fabrication des terrains d’aventure. L’analyse des modes d’organisation socio-spatiale à l’intérieur des terrains d’aventure, le rôle et la place de l’animation, la répartition des tâches dans le temps et dans l’espace au prisme de l’activité ludique, permettra d’identifier la manière dont sont partagées les responsabilités mais aussi les pouvoirs dans le projet éducatif que constituent les terrains d’aventure. À ce titre, le rôle, les valeurs, les principes mais aussi les relations avec le territoire que les acteur.trices peuvent porter pourront être questionnés.

Axe 4. Fabriquer en jouant / jouer en fabricant

Le quatrième axe concerne la mobilisation du jeu comme activité productrice d’espace. En jouant, les enfants fabriquent l’espace du terrain d’aventure, ils l’aménagent, le composent, le modèlent, et le détruisent pour mieux le reconstruire. Ce processus spécifique passe par le jeu comme cadre de l’expérimentation directe de l’espace et réinterroge les modèles classiques de conception des espaces de jeu ainsi que les projets éducatifs qui y sont associés. La compréhension du processus de « jeu-fabrication » fourni des pistes pour remettre en question l’aménagement planifié, ses normes et sa composition fonctionnelle. En introduisant l’usage et l’usager comme vecteurs de fabrication de l’espace, mais aussi en acceptant que le projet se fasse sans planification préalable, il s’agit de réinterroger le processus de conception-production-utilisation des espaces. Seront alors mis en regard : pratiques, spatialités et systèmes d’acteur.trices avec pour question sous-jacente, les possibilités d’agir face aux modèles normatifs. D’un point de vue spatial, que nous apprennent les terrains d’aventures sur la conception de l’espace récréatif en particulier et de l’espace public de façon plus générale ?

La comparaison internationale sera l’occasion de mettre en perspective les dispositifs de normalisation (éventuelle) de ces espaces, tant d’un point de vue architectural qu’en termes de pratiques sociales. Un retour historique expliquant ces évolutions est au programme, mettant en avant les moments de ruptures (système d’acteur.trices, dispositif juridique, pression industrielle, demande sociale, etc.) qui ont éventuellement participé à l’avènement de nouvelles formes de terrain d’aventure. Des retours d’expériences de la part de professionnels de l’animation mais également de l’aménagement (maîtrise d’oeuvre comme maîtrise d’ouvrage) seront les bienvenues.

Axe 5. Ecologie de l’action et éducation à la nature

Le cinquième et dernier axe interroge les croisements, les points de rencontre et les relations entre les terrains d’aventure et le champ de la pédagogie à l’environnement. Les liens sont nombreux entre le mouvement des terrains d’aventure et celui de l’éducation à la nature. Envisagés comme des espaces d'expérimentation directe, les terrains d’aventure développent des outils pédagogiques dépassant la sensibilisation environnementale pour proposer des modalités immersives de contact à un milieu vivant. Depuis leur origine, les terrains d’aventure s’inscrivent dans une écologie de l’action. En se présentant comme des formes de valorisation transitoire d’espaces urbains délaissés, en fondant leur développement sur une économie d’action par le recyclage et le réemploi des matériaux, en fédérant un réseau d’acteurs.trices locaux.les, les terrains d’aventure nous informent sur des modalités de production de l’espace résilientes, économes et raisonnées. Comment les terrains d’aventure se sont-ils saisis de la question environnementale et des enjeux écologiques ? En quoi les principes d’action sur lesquels les terrains d’aventure sont fondés peuvent-ils contribuer à enrichir les outils de l’éducation à la nature ? En quoi les terrains d’aventure du XXIe siècle peuvent-ils participer à la transition écologique ?

Modalité de contribution

Langue de la communication : français ou anglais.

Les communications pourront faire état de recherches de nature variée (théorique, empirique…) et de dispositifs pratiques réalisées ou de futures expérimentations. Ces contributions pourront :

• s’intégrer dans une table ronde ou un atelier qui réunira a minima trois communications ;

• faire l’objet d’une communication individuelle (20’) que le comité organisateur intégrera au sein d’un panel comprenant d’autres communications ;

• être présentées sous la forme d’une courte vidéo (10’ maximum).

Les propositions de communication (3 000 signes maximum, espaces compris) présenteront l’objet de la recherche, le questionnement et la problématique, le terrain et la méthodologie utilisée pour le recueil des données (ou à défaut, les corpus systématiques de sources si ce travail n’est pas lié à un terrain).

Les propositions comprendront les éléments suivants dans l’ordre d’apparition :

• Nom, prénom du/des auteur-e-s

• Fonction et institution de rattachement

• Adresse mail

• Titre de la communication

• Proposition de communication (3 000 signes maximum espaces compris)

• Une bibliographie sélective (3 à 5 références)

• 5 mots clés

• Titre et résumé de la proposition (1 500 signes espaces compris)

Les propositions doivent être adressées sous fichier word et rtf à : tapla.colloque@gmail.com, au plus tard le 31 mai 2021.

Les propositions seront sélectionnées en fonction de leur qualité scientifique et de l’originalité du matériau empirique ou théorique mobilisé, ou en fonction de la pertinence et de la qualité de l'approche de l'expérience décrite. Les résumés (1500 signes) des propositions acceptées figureront dans le volume édité pour le colloque.

Nous vous remercions de bien vouloir :

1- indiquer en objet de votre message : Colloque TAPLA 2021-proposition

2- nommer votre fichier de la façon suivante : Nom-Colloque TAPLA 2021.doc

Calendrier

— Lancement de l’appel à communication sur les réseaux nationaux et internationaux (26 février 2021)

— Les propositions de communication sont à envoyer au plus tard le 31 mai 2021 à tapla.colloque@gmail.com

— Une réponse sera donnée au plus tard le 21 juin 2021.

— Le support de présentation sera à remettre pour le 22 novembre 2021 sous format pdf.

— Une publication des actes est envisagée à l’issue du colloque, à l’horizon de l’automne 2022.

Informations complémentaires :

Sur le projet scientifique de TAPLA : https://tapla.hypotheses.org/

Sur les projets scientifiques du Labex Les passés dans le présent : http://passespresent.eu/fr/terrains-daventure-du-passepour-lavenir-44347

Labex Les passés dans le présent, Investissements d’avenir, TAPLA «Des terrains d’aventure du passé/pour l’avenir» réf. ANR-11-LABX-0026-01

Comité d’organisation

Delaunay Fanny, urbaniste, docteure en aménagement et urbanisme, ENSA Paris Val de Seine, CRH-LAVUE et Ingénieure d’étude TAPLA

Ramos Aurélien, paysagiste, doctorant en aménagement et urbanisme, ENSAP de Bordeaux, CRH-LAVUE et Ingénieur d’étude TAPLA

Raveneau Gilles, professeur des universités, anthropologue, Université Lumière Lyon 2, EVS

Roullier Clothilde, chargée d’études documentaires, responsable des fonds Jeunesse et Sports/Éducation populaire, Archives nationales

Comité scientifique

Le comité scientifique est composé des coordinateurs, de l’ensemble des membres de l’équipe TAPLA ainsi que des partenaires scientifiques internationaux associés au projet.

- Antonioli Manola – UMR LAVUE – PR ENSA Paris-La Villette

- Besse-Patin Baptiste – post-doctorant en sciences de l’éducation – chercheur associé au laboratoire EXPERICE

- Bouillon Florence – UMR LAVUE – MCF Paris 8

- Brown Fraser, professeur, Leeds University

- Simon Colwill Simon, enseignant, TU Berlin, Allemagne.

- Delaunay Fanny : urbaniste, docteure en aménagement et urbanisme, ENSA Paris Val de Seine, CRH-LAVUE et Ingénieure d’étude TAPLA

- Hoddé Rainier – UMR LAVUE – PR émérite ENSA, responsable réseau Pédagogies coopératives

- Libois Joëlle, Dir. Haute école de travail social ▪ HES-SO Genèvee

- Monnet Nadja, LAA – UMR Lavue, MCF ENSA de Marseille

- Ramos Aurélien : paysagiste, doctorant en aménagement et urbanisme, ENSAP de Bordeaux, CRH-LAVUE et Ingénieur d’étude TAPLA

- Raveneau Gilles : professeur des universités, anthropologue, Université Lumière Lyon 2 (EVS) et Paris Nanterre (LESC)

- Roucous Nathalie, MCF Experice, Université Paris-13

- Roullier Clothilde : chargée d’études documentaires, responsable des fonds Jeunesse et Sports/Éducation populaire, Archives nationales

- Rozenholc Caroline – UMR LAVUE – MCF ENSA Paris-Val de Seine

Lieux du colloque

Le colloque aura lieu sur trois jours, à Paris, du 8 au 10 décembre 2021 : à l’ENSAPVS (1er jour), aux Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine (2e journée) et à la MSH-Paris-Nord pour la clôture (3e jour).

Retrouvez le texte de l'appel et la bibliographie en pièce jointe à cet article, dans la rubrique Documents 

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16.03.2021

MOOC - Faire parler les pierres taillées de la Préhistoire · Session#2

La deuxième session du MOOC sur les pierres taillées de la Préhistoire a commencé le 8 mars 2021 !
Cette année, le MOOC est également disponible en version anglaise, espagnole et portugaise.
Inscriptions ouvertes jusqu'au 23 avril 2021

En savoir plus

La deuxième session du MOOC sur les pierres taillées de la Préhistoire a commencé le 8 mars 2021 !

Cette année, le MOOC est également disponible en version anglaiseespagnole et portugaise.

Inscriptions ouvertes jusqu'au 23 avril 2021 
 

À propos du cours

Les pierres taillées forment le principal et plus abondant témoignage de la Préhistoire. Leur « lecture » s’est considérablement enrichie depuis quelques décennies. Proposé sur cinq séances, le MOOC fera découvrir plusieurs aspects intéressants de la Préhistoire pour leur portée anthropologique ou historique, sans négliger d’exposer les clés de lecture permettant d’identifier, de caractériser les pierres taillées préhistoriques et d’argumenter les interprétations discutées.

En plus d’apporter des connaissances générales sur les différents « types » de pierres taillées et leur évolution dans le temps, ce MOOC abordera les problématiques suivantes : le développement de l’intelligence comme principal témoin de l’humanisation, la notion de tradition et de culture matérielle en lien avec les pratiques sociales, l’apparition d’artisans spécialisés dans le cadre de la complexification des communautés humaines au seuil de l’Histoire.

Pré-requis

Ce cours ne nécessite pas de prérequis particulier si ce n’est un intérêt pour la préhistoire.


Objectifs

  • Faire connaître les principaux outils taillés de la Préhistoire,
  • Montrer comment ils peuvent être étudiés,
  • Présenter ce qu'ils peuvent nous apprendre.

A qui s'adresse ce MOOC ?

Ce MOOC est destiné aux étudiants en archéologie ainsi qu'à tous ceux qui s'intéressent à la genése de l'humanité ou encore au propre de l'homme.

Format du cours

- Ce MOOC proposera 5 séances de cours dont une séance de présentation du MOOC. Chaque séance présentera un ensemble de vidéos tournées dans des lieux permettant de mieux comprendre les pierres taillées de la préhistoire comme le Musée d'Archéologie nationale (MAN) et la Technothèque du laboratoire « Préhistoire et Technologie » (« PréTech ») du CNRS et de l'universite Paris Nanterre.
- Un quizz pour tester les connaissances acquises sera à effectuer à la fin de chaque séance.
- Un forum permettra d'échanger sur les contenus de chaque séance.
- Une bibliographie et des liens vers des ressources en ligne permettront d'aller plus loin dans les apprentissages.
- Toutes les vidéos font l’objet d’une transcription disponible en PDF et des sous-titres en français, anglais, portugais et espagnol.

 

S'inscrire au MOOC

 

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16.02.2021

Appel à projets audiovisuels et multimédia MSH Mondes 2021

Objectif

La MSH Mondes souhaite impulser et accompagner des projets de films, courts ou longs, ou de webdocumentaires, podcasts, documentaires sonores, diaporamas sonores etc., afin d’offrir une large diffusion aux travaux de recherche de ses partenaires. Cet appel à projets s’adresse aux chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, doctorants et post-doctorants.

Calendrier

• début février 2021 : lancement de l’appel à projets

• 28 mars 2021 minuit : date limite de dépôt des dossiers

• début mai 2021 : résultats de la sélection des projets

Plus d'information dans l'article

 

Objectif

La MSH Mondes souhaite impulser et accompagner des projets de films, courts ou longs, ou de webdocumentaires, podcasts, documentaires sonores, diaporamas sonores etc., afin d’offrir une large diffusion aux travaux de recherche de ses partenaires. Cet appel à projets s’adresse aux chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, doctorants et post-doctorants.

Soutien de la MSH Mondes

En fonction de leurs besoins, le service audiovisuel et multimédia de la MSH Mondes pourra soutenir les projets
sélectionnés par :

• l’accompagnement d’un ingénieur aux différentes étapes du projet (écriture, réalisation, prise de vue, montage)

• un équipement professionnel : matériel de prise de vue et de son, station de montage équipée de logiciels pour le montage, l’animation 2D et la conception de webdocumentaire (avec le logiciel Klynt)

• une éventuelle participation financière : la MSH Mondes apporte un financement total de 12 000 euros qui sera réparti entre les différents projets retenus (pour couvrir par exemple d’éventuels frais de déplacement, de post-production, …)

• la diffusion sur le site internet et les réseaux sociaux de la MSH Mondes et l’aide à la recherche de diffuseurs extérieurs

Condition d’éligibilité

Le projet doit être porté par au moins un des laboratoires rattachés à l’une des deux tutelles universitaires de la MSH Mondes (universités Paris Nanterre ou Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Evaluation des projets

Un comité audiovisuel composé de personnalités internes et externes à la MSH Mondes évaluera les projets en fonction de leur qualité scientifique et de leur faisabilité. L’existence de partenariats en France ou à l’étranger (musées, etc.) et de financements complémentaires pourront être des critères pris en considération.

Calendrier

• début février 2021 : lancement de l’appel à projets

• 28 mars 2021 minuit : date limite de dépôt des dossiers

• début mai 2021 : résultats de la sélection des projets

Vous retrouverez en pièces jointes le texte de l'appel et le formulaire de candidature

Renseignements et envoi des dossiers par mail : vanessa.tubiana-brun@cnrs.fr

  
 

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15.02.2021

Bourses de recherches doctorales 2021-2022 du Musée du quai Branly - Jacques Chirac

Le musée du quai Branly – Jacques Chirac propose chaque année des bourses doctorales et postdoctorales destinées à aider des doctorant(e)s et de jeunes docteurs à mener à bien des projets de recherche originaux et innovants.

  • Disciplines concernées  : l'anthropologie, physique et sociale, l'ethnomusicologie, l'histoire de l'art, l'histoire, l'archéologie (à partir du néolithique), la sociologie, les arts du spectacle.
  • Domaines de recherche privilégiés : les arts occidentaux et extra-occidentaux, les patrimoines matériels et immatériels, les institutions muséales et leurs collections, la performance rituelle, la technologie et la culture matérielle.
  • Date limite de soumission : vendredi 26 mars 2021 à minuit

Plus d'information dans l'article 

Le musée du quai Branly – Jacques Chirac propose chaque année des bourses doctorales et postdoctorales destinées à aider des doctorant(e)s et de jeunes docteurs à mener à bien des projets de recherche originaux et innovants.

  • Disciplines concernées  : l'anthropologie, physique et sociale, l'ethnomusicologie, l'histoire de l'art, l'histoire, l'archéologie (à partir du néolithique), la sociologie, les arts du spectacle.
  • Domaines de recherche privilégiés : les arts occidentaux et extra-occidentaux, les patrimoines matériels et immatériels, les institutions muséales et leurs collections, la performance rituelle, la technologie et la culture matérielle.
  • Date limite de soumission : vendredi 26 mars 2021 à minuit

Quatre bourses doctorales sont destinées à soutenir des doctorant(e)s en fin de thèse inscrit(e)s au moins en troisième année pour l'année universitaire 2021-2022 (dans une université française ou étrangère). Ces bourses sont une aide à la rédaction et excluent les recherches de terrain et d'archive. Elles concernent uniquement des thèses portant sur des sociétés extra-européennes.

Ces bourses doctorales sont attribuées pour une durée de 12 mois non reconductible, du 1er septembre au 31 août. Elles seront en 2021/2022 d'un montant mensuel de 1300 euros net.

Elles sont allouées après évaluation des dossiers des candidats sélectionnés par le Comité de sélection du musée du quai Branly – Jacques Chirac. Aucune condition de nationalité n'est exigée.
 

Pour être enregistré, le dossier de candidature complet doit obligatoirement faire l'objet d'un double envoi avant le vendredi 26 mars 2021 à minuit :

  •  par voie électronique, à l'adresse suivante bourses@quaibranly.fr , il est demandé aux candidat(e)s de procéder au regroupement des différents documents du dossier de candidature en un seul fichier au format pdf, ne dépassant pas 5Mo. Le fichier devra être nommé sur le modèle suivant : NOM_candidatureDOC_2021.pdf
  • par voie postale (avec mention "Candidature Bourse doctorale" portée sur l'enveloppe), incluant le formulaire de candidature daté et signé, à l'adresse suivante : Département de la recherche et de l'enseignement Musée du quai Branly - Jacques Chirac  222, rue de l'Université  75343 Paris Cedex 07

La liste de l'ensemble des candidat(e)s admis(es) à concourir sera affichée sur le site web du musée au début du mois d'avril 2021. La liste des lauréats sera affichée sur le site web du musée du quai Branly – Jacques Chirac et diffusée à la fin du mois de juin 2021.

http://www.quaibranly.fr/fr/recherche-scientifique/activites/bourses-et-prix-de-these/bourses-de-recherches-doctorales-et-postdoctorales/

 
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11.02.2021

Appel à chercheurs 2021-2022 de la Bibliothèque nationale de France

Comme chaque année, la BnF publie son appel à chercheurs afin de s’associer le concours de jeunes chercheurs dans un esprit de valorisation de ses collections. La richesse exceptionnelle autant que l’ampleur de ces collections permettent d’explorer des sources inédites ou méconnues dans toutes les disciplines.

Date limite : 26 avril 2021, 12h

Plus d'information dans l'article

Comme chaque année, la BnF publie son appel à chercheurs afin de s’associer le concours de jeunes chercheurs dans un esprit de valorisation de ses collections. La richesse exceptionnelle autant que l’ampleur de ces collections permettent d’explorer des sources inédites ou méconnues dans toutes les disciplines. 

Le statut de chercheur associé BnF permet une relation privilégiée à la Bibliothèque, à travers un accueil au coeur de ses départements et de ses collections. En plus des avantages offerts à l’ensemble des chercheurs associés, la BnF propose cette année deux bourses de recherche sur des domaines spécifiques :

  • une bourse Louis Roederer pour des recherches portant sur la photographie
  • une bourse Comité d’histoire de la BnF pour des recherches portant sur l’histoire de la Bibliothèque

Connectez-vous avant le 26 avril 2021 12 h au site de l’appel à chercheurs de la BnF

Votre contact : Philippe Chevalier, Adjoint au responsable de la coordination de la recherche : recherche.coordination@bnf.fr

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01.02.2021

La BnF recrute un chargé d'études sur les publics des expositions en ligne (Postdoc)

Le poste est à pourvoir au compter du 15 mars 2021

Consulter la fiche de poste
 

Dans l'enquête « pratiques culturelles » conduite par le ministère de la culture en 2018, 9 % des français déclarent avoir vu des expositions sur Internet. Pour la moitié d'entre eux, ils se rendent aussi dans des établissements culturels pour visiter des expositions. Il reste cependant à explorer les caractéristiques de ces publics : comment ces pratiques s'articulent aux autres pratiques culturelles ? Les visiteurs en ligne ont-ils un engouement numérique pour toutes les activités ? Y a-t-il des caractéristiques sociodémographiques ou territoriales identifiables pour ces populations ?

Dans cette optique, la BnF a soumis au ministère de la Culture un projet d'analyse statistiques des données de l'enquête et d'approfondissements par entretien, de façon à qualifier les profils des visiteurs et appréhender la réception différenciée des expériences de l'art. Pour mener à bien cette enquête, la Bibliothèque souhaite recruter un(e) chargé(e) d'étude pour un contrat post-doctoral de 18 mois. La personne recrutée sera intégrée à la délégation à la Stratégie et à la recherche. Elle aura la charge de cette recherche, ainsi que de l'animation d'un collectif d'établissements culturels.

Le poste est à pourvoir au compter du 15 mars 2021

Consulter la fiche de poste

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27.01.2021

Soutenance de thèse de Romain Devauchelle

Les espaces ferroviaires en France et en Allemagne pendant la Première Guerre mondiale

Thèse en co-tutelle (Université Paris Nanterre et Humboldt-Universität zu Berlin)
Soutenue et présentée par Romain Devauchelle
le mercredi 27 janvier 2021 à 9h
en visioconférence (lien sur demande à l'adresse : soutenance@passes-present.eu)

Plus d'information

Les espaces ferroviaires en France et en Allemagne pendant la Première Guerre mondiale

 

Thèse en co-tutelle (Université Paris Nanterre et Humboldt-Universität zu Berlin)
Soutenue et présentée par Romain Devauchelle
le mercredi 27 janvier 2021 à 9h
en visioconférence (lien sur demande à l'adressesoutenance@passes-present.eu)

 

Composition du jury :

Madame Annette Becker, Professeure émérite, Université Paris Nanterre (directrice de thèse)

Madame Gabriele Metzler, Professeure des universités, Humboldt-Universität zu Berlin (codirectrice de thèse)

Madame Laurence Van Ypersele, Professeure des universités, Université Catholique de Louvain

Monsieur Nicolas Beaupré, Maitre de conférence, Université Clermont Auvergne

Madame Heike Wieters, Professeure des universités, Humboldt-Universität zu Berlin

 

Résumé :

 

Outils logistiques et tactiques majeurs durant le conflit, l’ensemble des réseaux ferrés sont mis au service de la guerre et, en Allemagne comme en France, placés sous l’autorité du commandement militaire qui les gère, les défend et les réorganise à l’échelle du pays. La conduite de guerre d’un point de vue ferroviaire repose sur différents acteurs civils comme militaires. Toutefois les réseaux doivent continuer à supporter le trafic de voyageurs et de marchandises et il n’y a donc pas que les soldats qui occupent ces espaces. La guerre et la présence humaine dans les espaces ferroviaires provoquent espionnages, espionnite, bombardements, évacuations, constructions et destructions des installations ferroviaires, curiosité, rumeurs, attroupements, phénomènes de groupe, indiscipline, prostitution, propagation d’écrits et de paroles contestataires, déplacements supplémentaires pour l’industrie, l’agriculture ou le marché noir. Il faut défendre et entretenir le réseau tout en maintenant cheminots et soldats disciplinés et en bonne santé physique et morale. Des objectifs et des volontés des commandements de moins en moins compatibles avec la réalité du terrain aggravée par une guerre qui s’éternise et use toujours plus hommes et matériels ferroviaires.
Les espaces ferroviaires s’avèrent être de très bons outils pour étudier les contacts entre civils et soldats, ils sont des interfaces entre deux mondes, l’arrière et le front. Cette thèse traite donc autant de la technicité et des spécificités du chemin de fer en guerre que de l’interaction sociale au sein des espaces ferroviaires.

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19.01.2021

Lancement du séminaire "Expériences du temps"

Nous avons le plaisir de vous annoncer le programme du séminaire Expériences du temps, élaboré par l'équipe du projet Les présents de l'histoire dans le cadre du labex Les passés dans le présent.

La première séance se tiendra le vendredi 22 janvier 2021, de 14h à 17h, et sera accessible via le lien suivant : https://greenlight.lal.cloud.math.cnrs.fr/b/mul-y4h-urt
 

Retrouvez le programme complet dans l'article. 

Nous avons le plaisir de vous annoncer le programme du séminaire Expériences du temps, élaboré par l'équipe du projet Les présents de l'histoire dans le cadre du labex Les passés dans le présent

La première séance se tiendra le vendredi 22 janvier 2021, de 14h à 17h, et sera accessible via le lien suivant : https://greenlight.lal.cloud.math.cnrs.fr/b/mul-y4h-urt

 

Programme complet : 

 

Séminaire : Expériences du temps

Dans le cadre du Labex : « Les passés dans le présent ».

Lieu : ENS : 48 boulevard Jourdan 75014 : 14h-17h.

Institutions et responsables du projet : IHTP & Université Paris-Nanterre (MéMo).              

Christian Delacroix, François Dosse, Caroline Galland, Patrick Garcia, Frédéric Langue, Bertrand Müller.

Comment, ici et ailleurs, les passés s'écrivent au présent. L'histoire n'appartient pas qu'aux historiens, mais aux producteurs d'histoire qui comptent certes des historiens, mais aussi des artistes, des romanciers, des cinéastes. Notre recherche entend interroger la catégorie du présent à partir de l'idée que le présent ne se limite pas à l'instant. Des faits très anciens peuvent prendre dans l'après-coup une actualité pressante, ce qui fait ressortir l'hétérochronie de la temporalité, trop longtemps envisagée selon un ordre successif, linéaire et prétendument causal, ce que d'aucuns appellent « l'enfer de la consécution ». Le présent historique revêt une épaisseur temporelle qui suscite une opacité à scruter. Le temps présent est à interroger comme un entre-deux, un travail du passé lové dans le présent. C'est ce nouveau regard que ce séminaire entend regarder de face. 

Les historiens de métier n'ont jamais eu le monopole de l'écriture de l'histoire. Le passé appartient à tous et les appropriations qui en sont faites ont toutes leur propre légitimité, qu'il s'agisse de celles des essayistes, des romanciers, des cinéastes et des artistes en général. La présence du passé dans l'espace public n'est certes pas une nouveauté mais, depuis une trentaine d'années, elle gagne en force et en intensité. Le passé est assurément aujourd'hui un enjeu politique majeur et l'espace public se saisit de nombreux épisodes du passé pour les valoriser, les discuter, les reconfigurer, les mettre en récit et en scène. 

Si le passé revient ainsi en force, c'est que notre temps semble connaître un dérèglement des mécanismes de la mémoire et de l'oubli qui signe peut-être une crise de la perception collective de l'avenir. Les visions du futur ont joué un rôle essentiel dans la lecture du passé. Elles indiquaient ce qui devait être retenu ou bien écarté du champ de l'analyse comme de celui du récit. Elles permettaient d'écrire une histoire animée d'un sens fort, déterminée par sa fin escomptée, une histoire téléologique. L'exploration des pratiques du temps à l'œuvre dans les domaines esthétiques nous permettrait de retrouver des possibles temporels oubliés ou mal connus. C'est, selon nous, une des conditions pour défataliser notre lecture du passé.

Calendrier des séances :

  • 22 janvier 2021 : Christian Delacroix et François Hartog : Le temps à l'épreuve de la Covid 19
     
  • 5 mars 2021 : Antoine de Baecque : Les temps de Jean-Luc Godard.
     
  • 9 avril 2021 : Frédéric Keck : L'anticipation en anthropologie sociale.
     
  • 17 septembre 2021 : Eugenia Allia Montano : 1968, le mouvement qui triomphera dans le futur.
     
  •  5 novembre 2021 : Christian Ruby : Le feuilleté des temps au point du sujet et au point d’écoute esthétiques.
  • 12 novembre 2021 : Alexandre Gefen : Intelligences artificielles et rêveries posthumanistes : essai d’archéologie.
  •  3 décembre 2021 : Jean-Claude Schmitt : Les rythmes du temps chrétien au moyen-âge
     
  • 4 février 2022 : Bertrand Müller : Les régimes documentaires
     
  • 18 mars 2022 : Quentin Deluermoz : La Commune de Paris
     
  • 20 mai 2022 : Jean-Marie Baldner : Autour de quelques expériences temporelles dans la photographie contemporaine
     
  • 10 juin 2022 : Claude Didry : Du temps de l'ouvrage à la durée du travail