Actualités
Résultats des appels à projets 2019
Dans la continuité de ses travaux intiés en 2012, et sur des thématiques renouvelées explorant la Mémoire des milieux, les Expériences du temps, les Technologies de la mémoire et les Mémoires pour le futur, le labex Les passés dans le présent accueille dans son programme scientifique 2020-2024 17 nouveaux projets de recherche, 11 projets de préfiguration, ainsi que 3 projets transversaux en humanités numériques.
Ces nouveaux projets débuteront courant 2020 et disposeront prochainement d'une page de présentation dédiée sur le site internet du labex.
Dans la continuité de ses travaux intiés en 2012, et sur des thématiques renouvelées explorant la Mémoire des milieux, les Expériences du temps, les Technologies de la mémoire et les Mémoires pour le futur, le labex Les passés dans le présent accueille dans son programme scientifique 2020-2024 17 nouveaux projets de recherche, 11 projets de préfiguration, ainsi que 3 projets transversaux en humanités numériques.
Ces nouveaux projets débuteront courant 2020 et disposeront prochainement d'une page de présentation dédiée sur le site internet du labex.
Accès virtuel à l'inaccessible : Le site de Saint-Syméon
Projet Lauréat
Le projet Accès virtuel à l'inaccessible : Le site de Saint-Syméon (Virtual Access to the Unreachable: The Saint-Symeon Site) sous la responsabilité scientifique de Micheline Kurdy, archéologue, chercheuse postdoctorante au labex depuis 2018, et porté par le labex Les passés dans le présent, a été retenu dans le cadre de l'appel à projets lancé en 2019 par la Fondation ALIPH (Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit), avec un financement sur deux ans.
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Projet Lauréat
Le projet Accès virtuel à l'inaccessible : Le site de Saint-Syméon (Virtual Access to the Unreachable: The Saint-Symeon Site) sous la responsabilité scientifique de Micheline Kurdy, archéologue, chercheuse postdoctorante au labex depuis 2018, et porté par le labex Les passés dans le présent, a été retenu dans le cadre de l'appel à projets lancé en 2019 par la Fondation ALIPH (Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit), avec un financement sur deux ans.
Ce projet a été conçu et sera développé en partenariat avec le laboratoire ArScAn (UMR 7041), la MSH Mondes, l'institut français du Proche-Orient, l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le Laboratoire « Orient et Méditerranée » UMR 8176, la TGIR HumaNum, le ministère de la Culture, l'Université de Lausanne (Collart-Palmyra project team), The Islamic Art Department of the Pergamonmuseum, Berlin, projet « Syrian Heritage Archive Project » et la médiathèque de la Cité de l'architecture, Paris.
Il vise à réaliser un conservatoire numérique du site de Saint-Syméon (Qal'at Sem'an, Syrie). Site emblématique du Massif Calcaire en Syrie du Nord, le sanctuaire de Saint-Syméon se situe au nord ouest d'Alep. C'est un haut-lieu de pèlerinage d'une grande importance locale, nationale et internationale. Construit au Ve siècle, il a traversé plusieurs phases de modifications, destructions et réhabilitations avec un état de conservation spectaculaire jusqu'à la guerre actuelle qui ravage la Syrie depuis 2011. Classés au Patrimoine Mondial par l'Unesco en 2011, les villages du Massif Calcaire que nous appelions autrefois « les villes mortes » ont subi avec la guerre des dégâts importants. Avec un danger toujours présent dans cette zone politiquement disputée, un travail d'urgence s'impose afin de préserver la connaissance de ce conservatoire archéologique exceptionnel dans l'histoire de l'architecture paléochrétienne en Orient. Le site a attiré des voyageurs, des historiens et des archéologues dès le XVIIe siècle jusqu'à nos jours. Cela a constitué un fonds d'archives (photos, relevés, carnets, textes et données 3D) actuellement dispersé dans plusieurs instituts, qui permettra de retracer toute l'histoire de ce site. Le relevé tridimensionnel du site réalisé avant 2011 par la mission archéologique française constitue le seul témoignage des conditions d'avant-guerre et d'avant-destruction. Elle constitue une base inestimable pour la préservation du site et de sa mémoire.
En couronnant la démarche de Micheline Kurdy, ce succès montre une nouvelle fois que la politique d'appui du labex aux jeunes chercheuses et chercheurs porte ses fruits.
Soutenance de thèse de Nicolas Sauret
De la revue au collectif : la conversation comme dispositif d’éditorialisation des communautés savantes en lettres et sciences humaines
Thèse en co-tutelle (Université de Montréal et Université Paris Nanterre),
présentée et soutenue publiquement par Nicolas Sauret
le vendredi 20 novembre 2020 à 14h
en visioconférence (youtu.be/_fpQO1RprR8)
Plus d'information
De la revue au collectif : la conversation comme dispositif d’éditorialisation des communautés savantes en lettres et sciences humaines
Thèse en co-tutelle (Université de Montréal et Université Paris Nanterre),
présentée et soutenue publiquement par Nicolas Sauret
le vendredi 20 novembre 2020 à 14h
en visioconférence (youtu.be/_fpQO1RprR8)
Composition du jury :
- Manuel Zacklad (co-directeur de thèse), PRCM au CNAM, Paris
- Marcello Vitali-Rosati (co-directeur de thèse), professeur agrégé à l’Université de Montréal
- Michael E. Sinatra (président du jury), professeur associé à l’Université de Montréal
- Joëlle Le Marec (rapporteure), professeure des universités à l’Université Paris Sorbonne
- Serge Bouchardon (rapporteur), professeur des universités à l’Université de Technologie de Compiègne
- Marta Severo (membre), professeure des universités à l’Université Paris Nanterre
La soutenance sera diffusée en direct sur youtu.be/_fpQO1RprR8.
Le manuscrit déposé est accessible sur these.nicolassauret.net.
Résumé :
Si l’on s’accorde à dire que les outils numériques ont modifié en profondeur nos pratiques d’écriture et de lecture, l’influence que ces nouvelles pratiques exercent sur les contenus d’une part, et sur la structuration de notre pensée d’autre part, reste encore à déterminer.
C’est dans ce champ d’investigation que s’inscrit cette thèse, qui questionne la production des connaissances à l’époque numérique : le savoir scientifique aurait-il changé en même temps que ses modalités de production et de diffusion ? Je traiterai ce sujet à travers le prisme de la revue savante en lettres et sciences humaines, dont le modèle épistémologique, encore attaché au support papier, se voit profondément questionné par le numérique dans sa dimension technique aussi bien que culturelle. Je fais l’hypothèse que les modalités d’écriture en environnement numérique sont une opportunité pour renouer avec les idéaux de conversation scientifique qui présidaient l’invention des revues au 17eme siècle. La thèse propose une réflexion en trois temps, articulée autour de trois conceptions de la revue : la revue comme format, comme espace et, tel que je le propose et le conceptualise, comme collectif.
La revue comme format, d’abord, émerge directement de la forme épistolaire au 17eme, favorisant alors la conversation au sein d’une communauté savante dispersée. Mais les limites conceptuelles du format nous invite à considérer la revue davantage comme un media. Pour penser alors sa remédiation, je montrerai que cette conversation trouve son incarnation contemporaine dans le concept d’éditorialisation. La revue comme espace, ensuite, où s’incarnait jusque-là l’autorité scientifique, fait émerger de nouvelles possibilités conversationnelles, en raison des glissements de la fonction éditoriale des revues et de leurs éditeurs dans l’espace numérique. Enfin, la revue comme collectif émerge d’une écriture processuelle, en mouvement, propre à l’environnement numérique. Un des enjeux de cette thèse réside dans la mise en évidence des dynamiques collectives d’appropriation et de légitimation. En ce sens, la finalité de la revue est peut-être moins la production de documents que l’éditorialisation d’une conversation faisant advenir le collectif.
Au plan méthodologique, cette thèse a la particularité de s’appuyer sur une recherche-action ancrée dans une série de cas d’étude et d’expérimentations éditoriales que j’ai pu mener en tant que chercheur d’une part, et éditeur-praticien d’autre part. La présentation des résultats de cette recherche-action, ainsi que leur analyse critique, fournissent la matière des concepts travaillés dans la thèse.